
De Franck Dubosc
Avec Franck Dubosc, Laure Calamy, Benoît Poelvoorde
Chronique : Le pas de côté de Franck Dubosc pour s’éloigner des grosses comédies populaires de ses débuts n’est pas nouveau, mais avec Un Ours dans le Jura, il réalise un vrai grand écart.
Son dernier film est une comédie noire qui empreinte assez ostensiblement à l’univers des frères Coen, du décor enneigé à l’intrigue policière, clins d’œil appuyés à Fargo, en passant par ses personnages poissards qui se retrouvent bien malgré eux à compter les cadavres qu’ils sèment derrière eux. Un humour à froid bien loin de Camping, un peu de suspense et un sens moral questionnable pour ses protagoniste font le sel et pimentent ce drôle de polar. La mise en scène assez basique n’est pas à la hauteur de son modèle mais elle est suffisamment solide et incarné pour convaincre. Certes, Un Ours dans le Jura souffre de temps faibles, parfois voulus d’ailleurs, d’une dernière partie moins convaincante, mais Dubosc parvient malgré tout à imposer sa propre musique, un timbre franchouillard identifiable, d’autant qu’il sait s’entourer. S’il se met en retrait, campant avec flegme un mec lambda dépassé par ce qu’il a provoqué, il forme un très bon duo avec Laure Calamy, qu’on voit beaucoup sur nos écrans, mais comme elle est toujours au pire excellente, personne ne s’en plaint. Il parvient même à canaliser l’énergie de Poelvoorde, ce qui n’est pas rien.
Un grand écart prometteur pour la deuxième partie de carrière de l’acteur.
Synopsis : Michel et Cathy, un couple usé par le temps et les difficultés financières, ne se parle plus vraiment. Jusqu’au jour où Michel, pour éviter un ours sur la route, heurte une voiture et tue les deux occupants. 2 morts et 2 millions en billets usagés dans le coffre, forcément, ça donne envie de se reparler. Et surtout de se taire.