Un réfugié syrien en Europe participe à la traque des criminels du régime de Bachar qui eux-mêmes s’y sont planqués. Il pense avoir débusqué un de ses propres bourreaux exerçant, à l’époque, à la prison de Seidnaya.
Très documenté et fortement inspiré d’un fait réel, Jonathan Millet livre un premier film plein de promesse qui démontre qu’entre les 70’s et la chasse aux nazis en Amérique du Sud et la chasse aux criminels de guerre aujourd’hui rien a changé. Donc c’est un sujet que l’on a déjà vu traiter mais sur un autre pan terrible de notre histoire contemporaine. Ces projets sont propices à l’indignation et du point de vue cinématographique à la tension. Avec son scénario et son montage, le réalisateur parvient avec justesse, maitrise et subtilité à tenir son suspense en même temps qu’il montre ce personnage mélancolique profondément déstructuré par le trauma de la torture et du conflit. Chez son personnage principal, on retrouve quelque fois du « Samourai » interprété par Delon ; une forme d’immersion totale en eaux troubles. Cependant, celui-ci reste un film minimaliste et mineur reposant sur une structure et des effets classiques et éculés ; même si efficaces.
Sorti en 2024
Ma note: 12/20