PADDINGTON AU PÉROU (Critique)

PADDINGTON PÉROU (Critique)PADDINGTON PÉROU (Critique)

SYNOPSIS : Alors que Paddington rend visite à sa tante Lucy bien-aimée, qui réside désormais à la Maison des ours retraités au Pérou, la famille Brown et notre ours préféré plongent dans un voyage inattendu et plein de mystères, à travers la forêt amazonienne et jusqu'aux sommets des montagnes du Machu Picchu.
Véritable phénomène en Grande-Bretagne, le petit ourson Paddington a connu un portage cinématographique très salué grâce à la réussite scénique totale des deux premiers volets réalisés par Paul King en 2014 et en 2017 (bien qu'on ait beaucoup de tendresse pour le premier, le second reste encore aujourd'hui un formidable succès à tous points de vue). S'il se sépare aujourd'hui de son réalisateur pour s'octroyer l'œil de Dougal Wilson (son passage au long-métrage), Paddington retrouve toute la joyeuse bande - ou presque, puisque la géniale Sally Hawkins ne rempile pas et se voit " recastée " par Emily Mortimer - pour une aventure cette fois bien loin de la gare de Londres... Pour ce nouvel opus, Paddington coule des jours paisibles avec sa communauté londonienne parmi la famille Brown. Alors qu'ils prévoient un grand voyage vers le Pérou - où sa tante Lucy réside dans une Maison de Retraite pour Vieux Ours au milieu de la jungle - Paddington et la famille Brown vont se lancer dans une aventure génialement mouvementée lorsque la tante Lucy disparaît mystérieusement en se lançant dans une grande quête... Il est difficile pour ce troisième Paddington d'être complètement à la hauteur de ses attentes, étant donné la réussite formelle impressionnante du deuxième volet qui cochait absolument toutes les cases du grand film familial (rires, larmes, méchant iconique et idées scéniques à foison dans un festival de cinéma euphorisant), mais Dougal Wilson et son équipe fabriquent avec ce Paddington au Pérou une cavalcade qui n'a peur ni de son héritage ni de son statut de divertissement diablement honorable qui sent bon l'orange pressée.

PADDINGTON PÉROU (Critique)

En rapprochant Paddington de ses origines, la saga joue le contrepied de ses deux premiers épisodes, renversant le trope du " fish-out-of-water ". Là où, précédemment, le comique venait de l'idée qu'un ours péruvien se confrontait à l'absurdité de la vie urbaine moderne, aujourd'hui le jeune ourson se confronte à nouveau à l'univers impitoyable de la jungle - même s'il on comprend vite que la principale menace de cette jungle, c'est encore et toujours les humains qui l'habitent...

PADDINGTON PÉROU (Critique)
Dougal Wilson prend donc la relève le l'intelligence scénique de Paul King, jouant à son tour avec ses cadres théâtraux, ses transitions inspirées et son ambiance délicate et feutrée, gardant cette impression délicieuse d'être à l'intérieur d'un pop-up book aux décors et aux costumes pétillants, et peuplés de personnages aussi hauts en couleurs que ces derniers. Autour de l'adorable Paddington que l'on prend à nouveau un plaisir fou à revoir (toujours animé par la voix de Ben Whishaw), la famille Brown fait son retour avec toutes leurs absurdités et leurs " petits trucs ", autour d'une pléiade de personnages cocasses cette fois interprétés notamment par Olivia Colman et Antonio Banderas, qui viennent quelque part prendre la succession trépidante de Nicole Kidman dans le premier, puis Hugh Grant dans le deuxième. Le casting transmet encore une fois une énergie contagieuse dans son traitement de la douceur de cet univers, pourtant jamais naïf ou futile.

PADDINGTON PÉROU (Critique)

Grâce à son émotion très bien dosée dans les pérégrinations absurdes de ses personnages, ce Paddington au Pérou assure une suite très honnête aux deux premiers épisodes, bien que les absences de Paul King et de Sally Hawkins se fassent malgré tout ressentir. Si son inventivité connaît une certaine baisse de régime, notamment dans l'équilibre des traitements entre tous ses personnages secondaires, cette aventure péruvienne parvient à être à la hauteur de sa sobre promesse, jouant avec la candeur de son univers et avec les petites trouvailles esthétiques qui font tout le charme de la saga pour emmener le spectateur dans une cavalcade familiale aussi efficace que chaleureuse, qui trouve in fine un joli pic d'émotion au bout du parcours.

PADDINGTON PÉROU (Critique)

Titre Original: PADDINGTON IN PERU

Réalisé par: Dougal Wilson

Genre: Aventure, Comédie, Famille

Sortie le: 5 février 2025

Distribué par: StudioCanal

PADDINGTON PÉROU (Critique) TRÈS BIEN