God save the Tuche (2025) de jean-Paul Rouve

Suite et 5ème film de la célèbre franchise initié par "Les Tuche" (2011) de Olivier Baroux, et suivi des films "Les Tuche 2 : le Rêve Américain" (2016), "Les Tuche 3" (2018) et "Les Tuche 4" (2021) tous de Olivier Baroux et produit par Richard Grandpierre. Malheureusement (ou pas !) ces deux derniers ne sont cette fois pas de l'aventure car ils ont quitté le navire suite à ces différends financiers et artistiques avec Jean-Paul Rouve, star et co-scénariste de la saga. Finalement l'acteur, qui est déjà passé derrière la caméra auparavant quatre film depuis "Sans Arme, ni Haine, ni Violence" (2008), devient alors le réalisateur de ce énième film qu'il co-écrit avec Nessim Chikhaoui et Julien Hervé, scénaristes historiques de la franchise, et qui retrouvent après leurs collaborations sur "Les Guignols de l'Info" sur Canal+ Philippe Mechelen, co-scénariste de "Astérix et Obélix : l'Empire du Milieu" (2023) de et avec Guillaume Canet et qui a travaillé aussi avec Julien Hervé sur "Doudou" (2018) et "Cocorico" (2024). Donc après un voyage à Monaco, aux Etats-Unis, une élection présidentielle et les fêtes de Noël voici que les Tuche sont invités à la cour d'Angleterre. Néanmoins, les coûts de tournage au Royaume-Uni ayant fortement augmenté (environ de 20%) l'équipe a dû se rabattre sur la Belgique... Les Tuche vivent une vie paisible à Bouzolles. Mais lorsque le petit-fils de Jeff et Cathy est sélectionné pour un stage de football à Londres, c'est l'occasion rêvée pour toute la famille d'aller découvrir l'Angleterre et de rencontrer la famille royale. Entre chocs culturels et maladresses, les Tuche se retrouvent plongés au coeur de la royauté anglaise, qui n'est pas prête d'oublier leur séjour... 

Après les quatre premiers opus dont le dernier en date "Les Tuche 4" (2021) on retrouve donc la famille Tuche mené évidemment par Jean-Paul Rouve vu entre temps dans "Les Cadors" (2023) de Julien Guetta, "Le Consentement" (2023) de Vanessa Filho et "La Vallée des Fous" (2024) de Xavier Beauvois, puis Isabelle Nanty vue récemment dans "On fait quoi Maintenant ?" (2024) de et avec Lucien Jean-Baptiste et "Quatre Zéros" (2024) de Fabien Onteniente, Claire Nadeau vu dernièrement dans "Les Vieux Fourneaux 2 : Bons pour l'Asile" (2022) de Christophe Duthuron ou "Juste Ciel !" (2023) de Laurent Tirard, Sarah Stern vue dans "Murder Party" (2022) de Nicolas Pleskof ou "Les Blagues de Toto 2 : Classe Verte" (2023) de Pascal Bourdiaux, Pierre Lottin particulièrement remarqué ces derniers mois dans "Quand vient l'Automne" (2024) de François Ozon et "En Fanfare" (2025) de Emmanuel Courcol, puis Théo Fernandez qui ne semble pas réussir à percer hors de cette franchise malgré "Trois Souvenirs de ma Jeunesse" (2014) de Arnaud Desplechin ou la catastrophe "Gaston Lagaffe" (2018) de Pierre-François Martin-Laval, il retrouve après "La Dream Team" (2015) de Thomas Sorriaux sa partenaire Elise Larnicol qui retrouve aussi Jean-Paul Rouve piour la 5ème fois depuis "Serial Lover" (1998) de James Huth. Citons aussi Dominique Frot apparue récemment dans "Noël Joyeux" (2023) de Clément Michel ou "Captives" (2023) de Arnaud des Pallières, Bernard Menez de retour après son dernier film "A Cause des Filles... ?" (2019) de Pascal Thomas, Peter Hudson comédien britannique aperçu déjà en France entre autre dans "Malavita" (2013) et "Valérian et la Cité des Mille Planètes" (2017) tous deux de Luc Besson, Jacky Nercessian aperçu dans "Bernadette" (2023) de Léa Domenech ou "L'Espion de Dieu" (2025) de Todd Komarnicki, puis enfin Rufo Quintavalle poète et comédien britannique aperçu dans "Les Passagers de la Nuit" (2022) de Mikhaël Hers et "I Love Paris" (2024) de Bruce Edward Sherfield... Les Tuche continue leur tour d'Europe et brise le Brexit, ou du moins on l'espérait. L'Angleterre sent les studios ou du moins on ne ressent jamais la brume britannique. Mais surtout on sent bien que ce film va être le dernier (espérons-le !) car il n'y a plus ni idées ni envie.

Cette fois il y a overdose, les gags sont strictement tous les mêmes, déjà vus et revus dans les opus précédent, pas une once de renouveau ni la moindre tentative de se renouveler. Résultat pas un rire (un seul petit ricanement dans une salle d'environ 80 personnes dont environ 15 enfants), tout sent le réchauffer. Mais le pire est qu'on sent que nous ne sommes pas les seuls, si Jean-Paul Rouve y croit forcément (et encore ?!), on salue l'abnégation de Sarah Stern et Isabelle Nanty, mais clairement Pierre Lottin n'en peux plus de jouer le benêt qui semble même avoir oublié son évolution (infime) depuis le premier film. Répétitif, redondant, éculé, plus rien de fonctionne même si l'empathie et la sympathie au fil des années nous pousse à l'indulgence. Ce film joue à peine avec la différence culturelle pourtant facile avec nos voisins, tandis que le scénario se permet d'être moins fluide encore, accentuant l'effet sketch assemblé comme on peut. Là on se dit que ce n'etait peut-être pas une bonne idée de se fâcher avec le procureur et le réalisateur des précédents, ou plutôt, plus simplement, ce n'était pas une bonne idée de refaire un film. Les Tuche touche le fond...

Note :                 

save Tuche (2025) jean-Paul Rouve

06/20