My sunshine

sunshineA chacun son rayon de soleil

Un garçon hockeyeur que l’on sent plus attiré par la douceur du patinage artistique ou peut-être plus par la jeune patineuse qui partage la patinoire avec son équipe va changer de discipline le temps d’un hiver. Sous le charme de la jeune fille et peu fait pour l’âpreté des sports de garçon ; on nous le montre très vite ; il va se faire recruter par l’entraineur de danse sur glace qui ambitionne de former un couple avec la patineuse. Parti comme cela, ce film ne pourrait être qu’une belle romance sucrée des premiers amours ; mais le film avançant, comme l’umami, derrière la douceur apparente va le loger quelques touches acidulées et une amertume en fin de bouche. Hiroshi Okuyama profite de cette douceur ambiante et réconfortante pour aborder un tabou sociétal nippon. L’ambiance ouatée sert à couvrir les non-dits derrière lesquels se logent le jugement ; tout comme derrière la pudeur, la pression sourde de toute la société. Donc ce sont bien les amours impossibles qui deviennent très vite le thème du film que ce soit pour des raisons sociétales ou d’absence de réciprocité ; à chaque histoire d’amour sa voie sans issue . Comme dans tout film japonais, tout est feutré, sans pathos et mis à distance. Le talent d’écriture et de mise en scène du jeune réalisateur sont bien visibles ; mais à garder trop la distance, j’ai fini par n’être que trop peu concerné par cette histoire ; même si la scène finale très ouverte permet l’envolée que j’ai attendu durant 1h30.

Yannick Vely : « Hiroshi Okuyama saisit avec délicatesse les sentiments naissants de Takuya et Sakura et si le film frôle parfois la joliesse de la carte postale, c’est pour mieux souligner la dureté de la société nippone envers ceux qui aiment autrement… »

J'aurais adoré plonger à corps perdu dans ces deux love stories

Sorti en 2024

Ma note: 11/20