The Brutalist


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The Brutalist ?
Les citations de la presse qui se trouvent sur les affiches en font toujours des tonnes mais ici force est de constater que "Monumentale" est un parfait résumé de The Brutalist.
Sorti en ce début d'année en France, The Brutalist est une fresque cinématographique monumentale signée Brady Corbet (Melancholia, Vox Lux), un jeune cinéaste américain qui s’impose et devient l'un des porte étendard du cinéma contemporain.
Avec une durée de 3h35, The Brutalist est un long métrage extrêmement ambitieux, un film qui suit le parcours de László Tóth (Adrien Brody), un architecte juif hongrois rescapé de la Shoah, qui émigre aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale pour reconstruire sa vie et réaliser son rêve artistique.
Brady Corbet signe ici une œuvre d’une ambition rare, il a tourné son film en VistaVision, un format large utilisé par des réalisateurs légendaires comme Cecil B. DeMille ou encore Hitchcock, le film est impressionnant par sa texture visuelle, ses cadres larges et sa photographie signée Lol Crawley (White Noise, Vox Lux).
La durée du film pourrait faire fuir certains spectateurs mais ce serait passer à côté d'un film qui essaie de renouer avec l’âge d’or des grandes fresques hollywoodiennes, les plus de trois heures de film passent extrêmement facilement grâce à un rythme soutenu et un montage fluide, chose inhabituel aujourd'hui mais courant par le passé, l'entracte, le cinéaste a agrémenté son film d'un entracte de quinze minutes, une pause qui permet d'assimiler cette œuvre monumentale.
Avec The Brutalist, Brady Corbet livre une œuvre qui offre aux spectateurs une expérience visuelle et sensorielle incroyable, visuellement The Brutalist et un mélange habile de classicisme et de modernité, le titre du film peut évoquer un style architectural, le brutalisme, issu du mouvement moderne, ce style architectural connaît une grande popularité des années 1950 aux années 1970.
Ce style architectural est caractérisé par des masses de béton brut, des formes géométriques massives et anguleuses qui se répètent ainsi que l'absence d'ornements.
Ce style représente parfaitement l'esprit torturé de László, un homme hanté par son passé qui tente de se reconstruire par son acharnement dans le travail, la musique composée par Daniel Blumberg n'est pas en reste, tantôt discrète, tantôt grandiose, elle se marie parfaitement au film et à ses scènes intimistes et grandioses.
Le film ne serait rien sans son casting, The Brutalist est porté par une distribution impressionnante, Adrien Brody (Le Pianiste, À bord du Darjeeling Limited), Felicity Jones (Rogue One: A Star Wars Story, À la folie), Guy Pearce (L.A.Confidential, Memento), Joe Alwyn (Un jour dans la vie de Billy Lynn, La Favorite), Raffey Cassidy (Mise à mort du cerf sacré, Vox Lux), Ariane Labed (Attenberg, The Lobster), Stacy Martin (Nymphomaniac, Taj Mahal), Isaach de Bankolé (Casino Royale, Calvary) et Jonathan Hyde (Jumanji, La Momie).
Adrien Brody livre une performance magistrale, probablement la meilleure depuis Le Pianiste, un rôle qui lui a valu de remporter l'Oscar du meilleur acteur, le rôle de László Toth pourrait bien offrir à l'acteur originaire de New-York un second Oscar, le film est nommé dans dix catégories dont celui de meilleur acteur.
Dans The Brutalist, Adrien Brody incarne László Toth un homme brisé par les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, des horreurs qui l'oblige à prendre de l'héroïne pour éloigner ses démons, néanmoins son passé ne l'empêche pas d'être un architecte de génie, il construit des monuments immenses qui resteront pour la postérité, c'est comme si il semait une partie de lui même dans chaque construction pour exorciser les démons du passé.
Adrien Brody se donne corps et âme et apporte à son personnage une profondeur incroyable, un homme broyé par les horreurs de la Shoah mais absolument anéanti bien au contraire, il est animé par une force intérieure quasi inhumaine qui lui a permis de réaliser des exploits.
Aux côtés de Adrien Brody on retrouve Felicity Jones qui incarne Erzsébet Toth, une femme marquée par la guerre et l’ostéoporose, elle reste digne malgré sa maladie, elle aurait pu être relégué au statut de faire-valoir, même si son personnage soit sous-développé dans la première moitié, la performance émouvante de Felicity Jones fait briller se personnage qui parvient à exister malgré la présence écrasante de László.
Pour accompagner Adrien Brody et Felicity Jones, le cinéaste a choisi la présence de Guy Pearce, un choix impeccable tant l'acteur est impressionnant dans le rôle de Van Buren, un mécène ambigu dont la générosité cache une volonté de domination, l'acteur livre une performance qui mélange habillement charme mondain et présence terrifiante, un Docteur Jekyll et M. Hyde moderne.
Le casting est la grande force du film, le trio d'interprètes, sans oublier les seconds rôles, portent littéralement cette oeuvre riche qui fait le lien entre le style brutaliste de l'architecte et la brutalité des hommes.
The Brutalist explore plusieurs thèmes, l’antisémitisme, l’immigration, le passé, la reconstruction, le capitalisme, la quête de liberté et la désillusion qui l'accompagne souvent, le cinéaste ironise sur les États-Unis, un pays où la liberté est érigée en porte étendard mais à quelle prix ? La liberté et la réussite sont souvent accompagnées par la privation de liberté pour d'autres et l'exploitation.
L'architecte est un artiste mais il a besoin de son mécène pour produire ses œuvres, le mécène est une métaphore du capitalisme, il cherche uniquement la rentabilité alors que l'artiste n'en a que faire, il veut juste créer pour la postérité.
Avec un budget modeste de 10 000 000 $, Brady Corbet réussi à livrer une œuvre dense qui parvient à rivaliser voir même surpasser certains longs métrages avec des budgets bien plus conséquents.
Un film qui ravira les amoureux du cinéma malgré sa durée colossal, un film porté par des interprètes impériaux, son scénario dense, sa musique envoutante, ses décors magnifiques ainsi qu'une photographie qui imprègne la rétine.
The Brutalist est un véritable film événement en cette année 2025, une œuvre riche par les thèmes qu'elle aborde, par sa mise en scène et par l'interprétation des comédiens, le film de Brady Corbet est une véritable expérience à vivre sur le plus grand écran possible.

Monumental

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Synopsis :


László Tóth, un architecte juif hongrois rescapé de la Shoah, émigre aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale pour reconstruire sa vie et réaliser son rêve artistique.

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Anecdotes :


Le film est nommé dans dix catégorie aux Oscars, Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur pour Adrien Brody, Meilleur acteur dans un second rôle pour Guy Pearce, Meilleure actrice dans un second rôle pour Felicity Jones, Meilleur scénario original, Meilleure musique de film, Meilleurs décors, Meilleure photographie et Meilleur montage.

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Le film étant tourné au format VistaVision, il a fallu pas moins de vingt-six bobines, pesant 150 kilos au total pour mettre en boite le film.

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Le budget du film est estimé à environ 10 000 000 $.

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Le film a été tourné en Hongrie et en Italie.

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