
Gaël Morel exploite le traditionnel triangle amoureux mais avec un garçon amoureux d’une fille et d’un garçon. Un état de fait accepté par les trois ; mais voilà nous sommes au début des 90’s et ce trio amoureux va se trouver percuter par l’épidémie de sida. Le titre donne déjà une indication claire sur le montage du film ; ce sera un récit en trois temps ; et çà c’est malin dans la mise en scène. Chacun prendra en charge une partie de la narration et c’est par son regard que l’on déroulera l’histoire. Cette histoire d’amour libre tournant au tragique se veut romanesque, parfois lyrique et tragique mais manque cependant cruellement d’incarnation. Le film s’enlise et finit par nous ennuyer ; les dialogues inutilement longs et la trajectoire des personnages écrite pour faire naitre l’émotion sans réels ressorts psychologiques rend le tout trop artificiel. Si on y ajoute l’usage trop appuyé de la musique ; on restera sur sa faim. J’y ai malgré tout découvert Lou Lampros qui incarne avec beaucoup de justesse le rôle montagne russe de ce mélo. Un film tout juste attachant.
Sorti en 2024
Ma note: 10/20