Retour de la célibataire (qui ne l'est plus !) la plus célèbre du cinéma britannique avec "Le Journal de Bridget Jones" (2001) de Sharon Maguire, avant de devenir un peu plus mature dans "Bridget Jones : l'Âge de Raison" (2004) de Beeban Kidron et avant de devenir maman dans "Bridget Jones Baby" (2016) de Sharon Maguire. Mais rappelons que ce troisième film était issu d'un scénario original (qui deviendra un roman ensuite) alors que les deux premiers étaient les adaptations des premiers romans et, ce retour est également une adaptation du troisième roman éponyme (2013) de Helen Fielding, autrice qui cette fois s'investit comme productrice et co-scénariste avec à ses côtés Dan Mazer connu pour son film "Mariage à l'Anglaise" (2013) et pour avoir co-écrit "Joyeux Bordel !" (2016) de Will Speck et Josh Gordon et surtout "Bridget Jones Baby" (2016), puis Abi Morgan qui a écrit pour les films "La Dame de Fer" (2011) de Phyllida Lloyd, "Shame" (2011) de Steve McQueen ou "Les Suffragettes" (2015) de Sarah Gavron.. La réalisation est confié à un inconnu, Michael Morris issu de la télévision sur des séries TV diverses dont "Brothers and Sisters" (2008-2010) ou "Kingdom" (2014-2017)... Désormais âgée d'une petite cinquantaine d'annéee, veuve de Mark Darcy après dix années de bonheur et mère de deux enfants, Bridget Jones tente à nouveau de retrouver l'amour. Mais se remettre sur le marché du célibat n'est pas une mince affaire...
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Le rôle titre est logiquement incarné une quatrième fois par Renée Zellweger qu'on n'avait plus vu sur grand écran depuis "Judy" (2020) de Rupert Goold. Elle retrouve plusieurs de ses partenaires qui sont là depuis "Le Journal de Bridget Jones" (2001) avec Colin Flirth vu dernièrement dans "Empire of Light" (2022) de Sam Mendes, Hugh Grant vu dans "Wonka" (2023) de Paul King et "Heretic" (2024) de Scott Beck et Bryan Woods, les parents Jones toujours joués par Gemma Jones vue dans "Emily" (2022) de Frances O'Connor et "Scandaleusement Votre" (2024) de Thea Sharrock, puis Jim Broadbent vu dans "L'Incroyable Voyage d'Harold Fry" (2023) de Hettie MacDonald et "Paddington au Pérou" (2024) de Dougal Wilson, puis citons encore les fidèles Sally Phillips aperçue surtout dans "Coup de Foudre à Notting Hill" (1999) de Roger Michell dans le quel jouait aussi Hugh Grant ou "Orgueil et Préjugés et Zombies" (2016) de Burr Steers, Shirley Henderson vue dans le dyptique "Trainspotting" (1996-2017) de Danny Boyle et plus récemment dans "Coup de Théâtre" (2022) de Tom George et "Dîner à l'Anglaise" (2024) de Matt Winn, et Celia Imrie vu autrement dans "Calendar Girls" (2003) de Nigel Cole ou le dyptique "Indian Palace" (2011-2015) de John Madden. Citons aussi deux personnages arrivés avec "Bridget Jones Baby" (2016) joués par Emma Thompson vue entre temps dans "Cruella" (2021) de Craig Gillepsie ou "Matilda" (2022) de Matthew Warchus, et Sarah Solemani apparue auparavant dans "Madame Henderson présente" (2005) de Stephen Frears ou "A Very Englishman" (2013) de Michael Winterbottom. Parmi les nouveaux venus citons Chiwetel Ejiofor qui revient à un genre plus calme après une décennie de films de super-héros et d'action exception faite seulement de "Seul sur Mars" (2015) de Ridley Scott, "Marie Madeleine" (2018) de Garth Davis et son propre film "Le Garçon qui dompta le Vent" (2019), Isla Fisher vue surtout dans "Insaisissables" (2013) de Louis Leterrier ou "Nocturnal Animals" (2016) de Tom Ford, Nico Parker (fille de Thandine Newton et Ol Parker) apparue dans "Dumbo" (2019) de Tim Burton et "Reminiscence" (2021) de Lisa Joy... Dès le début on sent que ça va être long, la faute à un scénario qui alterne entre scène chorale et séquence intimiste comme du papier à musique, ce qui forme à un faux rythme qui accentue les moments d'ennui. Ensuite les 15 premières minutes ouvrent grand les portes du récit et nous dévoile toute l'histoire tant c'est limpide et sans surprise... ATTENTION SPOILERS !... Daniel/Grant est toujours là mais c'est un bon ami vieux et usé, un jeune éphèbe dont on se doute que la morale ne peut en faire l'homme de sa vie, et le prof joué par Chiwetel Ejiofor un acteur qui n'est pas venu pour rien donc c'est forcément lui le prochain homme de sa vie... etc... FIN SPOILERS !...
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Mais en y regardant de plus près, le plus gênant, voir malaisant, reste malheureusement la star Renee Zellweger au visage figé, qui n'arrête pas de plisser les yeux au point où on ne perçoit que rarement ses yeux bleus, et surtout qui n'arrête pas de minauder comme si elle avait 16 ans... Elle aurait donc pas évoluer d'un iota depuis plus d'une décennie, un deuil et deux enfants la Bridget ?! Pas très plausible mais surtout inintéressant. Ainsi la libido de madame est évidemment au centre, mais cette fois, époque post-#MeToo et féminisme intolérant, la Bridget s'extasie devant un jeune qui lui demande la permission, tandis que le vieux séducteur se met à réfléchir grâce à une crise cardiaque. Les clichés s'accumule et crées des décalages bizarres entre romantisme suranné et féminisme 2.0 bon teint. Il y a bien quelques beaux passages mais rien d'extraordinaire, tandis que le deuil offre de grosses cordes lacrymales là où on espérait, peut-être, un peu plus de dérision et d'espoir via un humour qui reste très parcimonieux. Bref, Bridget Jones/Zellewger tourne une page pour une nouvelle vie mais le film sent fort la naphtaline. Dommage.
Note :