5ème long métrage après "Love is the Drug" (2006), "Blitz" (2011), "Nightingale" (2014) et "Aftermath" (2017) pour Elliott Lester qui adapte une histoire de l'écrivain Joe R. Lansdale, auteur déjà connu et adapté sur grand écran avec les films "Jonah Hex" (2011) de Jimmy Hayward et surtout l'excellent "Cold in July" (2014) de Jim Mickle. Le scénario est néanmoins confié à Chris Kelley scénariste issu de la télévision dont la série TV "Banshees" (2014-2015)... Texas, début du XXème. Une jeune femme est enlevée par le gang de Bill l'écorché. Jack, le frère aîné se résout à engager le chasseur de prime Reginald Jones pour la retrouver. Une longue traque commence alors..  

Le jeune Jack et sa soeur sont incarnés Levon Hawke (fils de Ethan Hawke et Uma Thurman et donc soeur de Maya Hawke) remarqué dans "Blink Twice" (2024) de Zoë Kravitz, puis la jeune Leslie Grace aperçue dans la comédie musicale "D'où l'on Vient" (2021) de Jon M. Chu. Le chasseur de prime et les alliés sont joués par Peter Dinklage star de la série "Game of Thrones" (2011-2019) et vu récemment ou plutôt entendu dans "Transformers : Rise of the Beasts" (2023) de Steven Caple Jr. et "Wicked" (2024) de Jon M. Chu, Esme Creed-Miles vue dans "Mister Lonely" (2007) de Harmony Korine, "Dark River" (2017) de Clio Barnard et "Silver Haze" (2023) de Sasha Polak, et Ghenga Akinnagbe vu dans "Detour" (2017) de Christopher Smith, "Detroit" (2017) de Kathryn Bigelow, "Clair-Obscur" (2021) de Rebecca Hall, "Black Flies" (2024) de Jean-Stephane Sauvaire. Citons ensuite Juliette Lewis actrice culte de "Kalifornia" (1993) de Dominic Sena ou "Tueurs Nés" (1994) de Oliver Stone mais en quasi has been depuis quelques années n'ayant d'ailleurs pas tourné depuis "Breaking News in Yube County" (2021) de Tate Taylor, elle retrouve par ailleurs après le film de Oliver Stone son partenaire Arliss Howard vu dans "Full Metal Jacket" (1987) de Stanley Kubrick, "Mank" (2020) et "The Killer" (2023) tous deux de David Fincher, Macon Blair vu entre autre dans "Blue Ruin" (2013) de Jeremy Saulnier ou "The Hunt" (2020) de Craig Zobel et retrouve Peter Dinklage après "I Care a Lot" (2020) de J Blakeson et son propre film "The Toxic Avenger" (2022), Ned Dennehy vu notamment dans "Dorothy" (2008) de Agnès Merlet, "Tyrannosaur" (2011) de Paddy Considine ou "Anonymous" (2011) de Roland Emmerich et retrouve son réalisateur "Blitz" (2011), puis enfin un certain James Hetfield surtout comme le leader du groupe de metal Metallica... Le début du film laisse légèrement perplexe quand on voit arriver dans un paysage neigeux une monture entre Hell's Angels et "Mad Max" (1979-...) ; d'abord on se dit que normalement on est dans un western, ensuite on se dit que ça a de la gueule malgré tout. Et on se rappelle que le western a déjà offert des histoires au début du XXème avec donc motos et ou voiture pétaradante on peut ainsi citer la période faste des seventies avec "Il était une fois la Révolution" (1971)  de Sergio Leone, "Un nommé Cable Hogue" (1971) de Sam Peckinpah, puis logiquement avec John Wayne "Big Jake" (1971) de George Sherman et "Le Dernier des Géants" (1976) de Don Siegel. Malheureusement cette ouverture prometteuse paraît gratuite et ne sera pas suivie d'autres séquences "néo-far-west".

Le scénario est archi-classique, certe, mais ce canevas a fait ses preuves et la traque entre gang impitoyable, pauvre victime et un chasseur de prime pas si cynique et égoïste que ça permet toujours de cocher les cases d'un bon western d'aventure et d'émotions. On pense un peut à "True Grit" (version 1969 et 2011) en légèrement plus "sale". Les décors sont magnifiques, la neige au far-west est comme souvent un atout qui change du sempiternel désert sans eau, mais la vraie réussite reste la belle osmose entre les personnages et leurs interprètes. Le Jack et sa soeur sont des victimes pour lesquels on a peur, l'amitié pro entre les deux chasseurs de prime fonctionne bien, la joli prostituée fait le job, les membres du gang sont de bonnes gueules patibulaires même s'ils restent sans doute sous-exploité vampirisés par leur chef Bill l'écorché incarné de façon aussi sale que psychopathe par une actrice qui lâche les chevaux avec une voix d'outre-tombe qui vaut bien les salopards poilus habituels. L'action est efficace, les personnages bien croqués, de l'émotion, du sang et des bons sentiments, et tout ça fait un "néo-western" qui tient la route pour un bon moment. 

Note :