Enième film siglé Netflix (ce qui fait d'ores et déjà peur !) qui fait le buzz à peine produit puisqu'il est annoncé avec un budget faramineux de 320 millions de dollars ! Il s'agit d'une adaptation du roman graphique suédois "Passagen" ou "Tales from the Loop" (2017) de Simon Stalenhag. Les commandes du projet sont confiés aux frères Joe et Anthony Russo connus pour avoir signé quelques uns des meilleurs films du Marvel Universe et qui ont depuis réalisé "Cherry" (2021) et "The Gray Man" (2022). Ils retrouvent pour l'occasion Christopher Markus et Stephen McFeely scénaristes de plusieurs Marvel depuis "Captain America : First Avenger" (2011) de Joe Johnston puis sur plusieurs des frères Russo dont "The Gary Man" (2022)... En 1994, après une guerre contre les robots qui demandaient des droits, Michelle, une orpheline rencontre un robot doté de l'esprit de son jeune frère disparu lors de la guerre il y a des années. Elle comprend alors que son frère est en vie, elle va donc tout faire pour le retrouver bientôt aidée par d'autres robots parias et un étrange aventurier...
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L'orpheline est incarnée par Millie Bobby Brown vu dans deux "Godzilla" (2019-2021), le dyptique "Enola Holmes" (2020-2022) devenant ainsi une égérie de la plateforme Netflix suivi de "La Demoiselle et le Dragon" (2024) de Juan Carlos Fresnadillo. L'aventurier est joué par Chris Pratt essentiellement vu en Star-Lord chez Marvel dans plusieurs films doont deux des frères Russo avec le dyptique "Avengers" (2018-2019). Citons ensuite Ke Huy Quan révélation des classiques "Indiana Jones et le Temple Maudit" (1984) de Steven Spielberg et "Les Goonies" (1985) de Richard Donner avant de connaître une longue traversée du désert jusqu'au succès "Everything Everywhere All at Once" (2022) de Dan Kwan et Daniel Scheinert, Stanley Tucci vu dernièrement dans "I Wanna Dance with Somebody" (2022) de Kasi Lemmons et "Conclave" (2025) de Edward Berger, Martin Klebba essentiellement connu comme "Pirates des Caraïbes" (2003-2017) et plus récemment comme nain dans "Blanche-Neige" (2025) de Marc Webb, Giancarlo Esposito vu dans "Megalopolis" (2024) de Francis Ford Coppola, "MaXXXine" (2024) de Ti West et "Captain America : Brave New World" (2025) de Julius Onah, et Marin Hinkle qu'on n'avait plus vu depuis le dyptique "Jumanji" (2017-2019) de Jake Kasdan. Puis il y a les voix des robots avec Woody Harrelson vu entre autre dans "Sans Filtre" (2022) de Ruben Östlund ou "To the Moon" (2024) de Greg Berlanti, Brian Cox qui se fait plus rare avec notamment "La Baie du Silence" (2020) de Paula Van Der Oest ou "Separation" (2021) de William Brent Bell, Jenny Slate qui retrouve ainsi Ke Huy Quan après "Everything Everywhere All at Once" (2022), puis enfin Colman Domingo vu dans "La Couleur Pourpre" (2023) de Blitz Bazawule ou "Drive-Away Dolls" (2024) de Ethan Coen...
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Une superproduction au budget impressionnant qui joue sur de la SF aussi galvaudée et éculée entre dystopie et uchronie à la sauce eighties. L'idée de base est plutôt bonne entre l'esprit présent dans le robot et un bestiaire mécanique très sympa. Mais le film s'essouffle vite, ou plutôt il n'arrive jamais à prendre son envol engoncé dans un rythme monocorde et un côté bavard peu reluisant. Visuellement le film est pollué par des images de synthèse (CGI) omniprésentes, les pixels brûlent les yeux même si les robots restent bien faits et composent surtout le meilleur du casting. En effet, Millie Bobby Brown comme Chris Pratt offrent une composition déjà vue jouant sur leur gamme habituel. Le scénario est d'une grande banalité, ou d'un grand classicisme, c'est selon. Pas de surprise avec une évolution narrative tout ce qu'il y a de convenu après des dizaines de films traitant de l'IA bien plus passionnant jusqu'à une fin qui rappelle "Minority Report" (2002) de Steven Spielberg. Un divertissement pop corn regardable dont on retiendra surtout la bataille finale sans plus.
Note :