Une petite ville en Pologne. Un homme, dont on apprendra plus tard le nom Okrasa , employé dans un hôpital, commence par acheter une hache puis sort d’un sac une main avant de la jeter dans les flammes. Témoin d’un viol brutal puis, épiant sa voisine par sa fenêtre, sa destinée va se trouver peu à peu boulversée …
Dès le début, un certain climat est installé : décalé ou horrifique, comique ou dramatique, le spectateur penche de l’un à l’autre sans trop savoir comment aborder ce curieux film. Une voix off, des brusques fondus et ouvertures rapides, on voit même le cadavre d’une vache descendre le fleuve, tous ces éléments parsèment le film… et le revêt d’une lourde chape de plomb. A force de vouloir esthétiser son film et de le truffer de symboles, le réalisateur semble vouloir tuer tout enjeu dramatique. On serait alors en droit de s’ennuyer un tant soit peu.
On pense à des films comme Le voyeur (1960) de Michael Powell mais aussi… Mr Bean de temps en temps ! Si le scénario part d’un thème mainte fois abordé au cinéma, le voyeurisme, son ambiance particulière suggère l’analyse et les lectures multiples. Pourtant là où d’autres en font un des ressorts dramatiques de l’action, le réalisateur concentre l’essentiel de son film sur ce thème, exercice ardu en soi et un peu casse-gueule.
Pour amateur(e)s averti(e)s.