A l’initiative du Club 300 d’Allociné, LeBlogCiné a pu assister Lundi 04 Mai à l’avant première en relief du film d’animation ‘Coraline‘, en présence du compositeur de la BO, Bruno Coulais, de l’auteur du roman d’origine, Neil Gaiman, et du réalisateur du film, Henry Selick.
Après une courte introduction pour rappeler le parcours du réalisateur (’L'étrange Noël de Mr. Jack’ et ‘James & la pêche géante’ étaient déjà de lui…) et le succès du livre à sa sortie, nous avons chaussé nos lunettes 3D pour la projection.
Le film raconte l’histoire de Coraline Jones, jeune fille de 11ans, ayant récemment déménagé avec ses parents dans une maison à l’écart de la grande ville. Coraline s’ennuie de cette vie monotone: les voisins sont barbants et ses parents sont plus préoccupés par leur travail qu’à passer du temps avec elle. La découverte d’une petite porte condamnée va bouleverser son quotidien. En effet, la nuit venue, celle çi donne accès a une version alternative de sa maison. Tout y est plus amusant et ses ‘autres parents’ sont beaucoup plus attentionnés…
Mais pourquoi ont ils des boutons à la place des yeux et semblent vouloir tout faire pour garder Coraline avec eux…?
Réalisé en stop-motion (image par image) avec des marionnettes et des décors entièrement construits pour le film, ‘Coraline‘ est un véritable enchantement visuel. Ici, le relief n’est pas utilisé pour ‘épater la galerie’ mais de façon plus subtile, pour nous mettre à l’échelle de ces personnages et, comme eux, se sentir confiné dans une cellule ou saisi devant un tunnel abyssale.
Si l’on conseillera bien entendu la version en relief, la version ‘plate’ du film demeure splendide de par l’incroyable minutie du travail effectué par l’équipe du film.
Les ambiances musicales de Bruno Coulais procurent au film une atmosphère à la fois féerique et parfois inquiétante et rappellent un peu ses compositions pour le film ‘Microcosmos’ de Claude Nuridsany et Marie Pérennou.
Par contre, même si la VF est dans l’ensemble fidèle, on regrettera une traduction de deux passages chantés passant plutôt mal en français et on conseillera donc, autant que possible, de voir le film en VO.
Enfin, si la trame du livre de Neil Gaiman est respecté à quelques détails prêt, il est toutefois utile de rappeler que la noirceur de certains passages et la poésie macabre imprégnant la deuxième moitié du film nous ferons le conseiller surtout aux adolescents et adultes, plutôt qu’à des enfants en bas-âge (auquel nous conseillerons, par exemple, d’aller voir le très agréable ‘Ponyo sur la falaise’ de Hayao Miyazaki)…
Merci à Julien, qui m’a accompagné à cette projection en avant-première de Coraline en 3D, pour cette critique du film Coraline.