Halloween, la nuit des masques (Halloween)

Par Cinephileamateur
Cinéphile du jour, bonjour !!! Je sais que j'ai plusieurs saga qui ne sont pas complète sur mon blog mais à l'approche de la suite du remake d' "Halloween", je me suis dis qu'une petite rétrospective de cette franchise cinématographique pourrait être sympathique. Je ne sais pas si j'aurais le temps de me refaire l'intégrale mais en attendant, retour aux sources avec ce premier billet consacré au premier volet à savoir "Halloween, la nuit des masques". Pour savoir quelques petites choses sur ce film et connaître mon avis, ne creusez pas de citrouilles mais cliquez juste sur "Lire la suite"...
"- Jamais un homme ne ferait ça.
- Il n'as rien d'un homme."

Il s'agit d'un film d'horreur américain qui est sorti dans nos salles obscures le 14 mars 1979 (le film est sorti aux Etats-Unis le 25 octobre 1978) et dont la durée est de 1 heure 26.
"Halloween, la nuit des masques" est un film produit, écris et réalisé par John Carpenter.
Le film à été aussi co-produit et co-écris par Debra Hill.
John Carpenter assure également la composition de la bande originale du film.
Film interdit en salles aux moins de 12 ans.
Bande annonce V.F.

Bande annonce V.O.

Extrait V.F.

Le cultissime thème d' "Halloween, la nuit des masques"

Site officiel de Michael Myers (anglais)



Halloween est une fête qui se déroule dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. Elle est fêtée principalement en Irlande, au Canada, en Australie, en Grande-Bretagne et aux États-Unis. La principale tradition veut que les enfants se déguisent avec des costumes qui font peur (squelettes, sorcières, monstres, etc.) et aillent sonner aux portes en demandant aux adultes, souvent eux aussi déguisés, des bonbons, des fruits ou de l'argent en disant, dans les régions anglophones, "Trick or treat!" (Des bonbons ou un mauvais sort !) ou simplement Halloween!. D'autres activités incluent des bals masqués, le visionnement de films d'horreur, la visite de maisons « hantées », etc.
Halloween est une fête folklorique anglo-saxone, à laquelle certains prêtent une origine celtique, basée sur la concomitance calendaire du 1er novembre, période de l'antique fête religieuse celtique de Samain. Cette tradition a été transportée en Amérique du Nord au XIXe siècle par les Irlandais, les Écossais et autres immigrants.
Le principal symbole de l'Halloween est la citrouille, remplacée quelquefois par un potiron, issu de la légende irlandaise de Jack-o'-lantern : on le découpe pour y dessiner, en creux, un visage, puis on place une bougie en son centre.
Le budget d' "Halloween" à été de 325 000 dollars et rapporta au box office 55 000 000 dollars.
Après avoir visionné "Assaut" (1976) de John Carpenter au Festival du Film de Milan, les producteurs de films indépendants Irwin Yablans et Moustapha Akkad ont sollicité le réalisateur pour tourner un film à propos d'un tueur psychotique qui s'en prend à des gardiennes d'enfants. Dans une interview Yablans a déclaré : "je voulais faire un film d'horreur qui ait le même impact que 'L'Exorciste'". John Carpenter et sa petite amie d'alors Debra Hill commencent à écrire le synopsis du film provisoirement intitulé "The Babysitter Murders", mais Carpenter affirme à Entertainment Weekly qu'il changera alors le titre en "Halloween" pour correspondre à la date où se déroulait l'histoire.
Akkad avança 325 000 dollars pour la production du film, montant considéré comme faible à l'époque (même si "Assaut" avait été produit avec seulement 100 000 dollars. Akkad était inquiet pour la réussite du film, au petit budget, réalisé par un cinéaste encore sans expérience. Pourtant il déclare : "Carpenter a écrit une histoire excellente pleine de suspense. Il avait confiance dans le projet, cela m'a suffi.". John Carpenter a reçu 10 000 dollars pour diriger, écrire et composer la musique, avec en prime 10% de bénéfices sur les recettes du film.
"Halloween" a été tourné en 21 jours au printemps 1978 dans le sud de Pasadena et la Sierra Madre en Californie. Une maison abandonnée appartenant à une église a été choisie pour figurer la maison de Michael Myers. Deux maisons sur Orange Grove Avenue (près de Sunset Boulevard) à Hollywood ont été utilisées pour le point culminant du film. L'équipe a eu du mal à trouver des citrouilles au printemps.
Debra Hill a écrit la plupart des dialogues entre filles, alors que John Carpenter s'occupait du docteur Loomis et de Michael Myers. De nombreux détails du script ont été tirés de l'adolescence et du début de carrière du couple. La ville fictive de Haddonfield, dans l'Illinois fait référence au New Jersey (Haddonfield, New Jersey) où Debra Hill a grandi, et la plupart des noms des rues ont été empruntés par John Carpenter à sa ville natale de Bowling Green, Kentucky. Laurie Strode est le nom d'une vieille amie du réalisateur et Michael Myers était le nom d'un producteur anglais. Avec "Halloween", John Carpenter rend hommage à Alfred Hitchcock avec deux personnages qui apparaissent dans ses films : Tommy Doyle est le nom du Détective joué par Wendell Corey dans "Fenêtre sur cour" (1954) avec James Stewart et Grace Kelly, et le docteur Loomis le nom du personnage joué par John Gavin, le petit ami de Marion Crane (interprété par Janet Leigh qui est également la mère de Jamie Lee Curtis) dans "Psychose".
En raison de son maigre budget, "Halloween" ne pouvait pas engager de star. Seul Donald Pleasence avait une certaine notoriété. Il avait déjà interprété l'ennemi implacable de James Bond, Ernst Stavro Blofeld, dans "On ne vit que deux fois" (1967). Pour le rôle de Laurie Strode, John Carpenter choisit la jeune inconnue Jamie Lee Curtis, fille de Tony Curtis et Janet Leigh, qu'il avait remarquée dans un épisode de la série "Operation Petticoat", pour son physique "androgyne". Donald Pleasence a reçu le salaire le plus élevé soit 20 000 dollars, Jamie Lee Curtis a reçu 8 000 dollars, et Nick Castle (Michael Myers sous le costume) a gagné 25 dollars par jour].
Le rôle du docteur Sam Loomis a d'abord été proposé à Peter Cushing et Christopher Lee, qui l'ont tout deux refusé en raison du maigre salaire. Plus tard, Christopher Lee regretta sa décision et dira que ce fut la "plus grande erreur de toute sa carrière". Donald Pleasence — troisième choix de John Carpenter — accepta tout de suite car il avait beaucoup aimé "Assaut".
Dans une interview, John Carpenter admet que "Jamie Lee n'était pas le premier choix pour Laurie. Je ne savais pas qui elle était". Le réalisateur voulait Anne Lockhart, la fille de June Lockhart. Cependant, l'actrice avait d'autres projets et ne pouvait pas participer au tournage. Debra Hill suggéra Jamie Lee car elle était la fille de la star Janet Leigh, "je savais que Jamie Lee Curtis attirerait le public parce que sa mère est l'héroïne de 'Psychose' . ". "Halloween" lança ainsi la carrière de la jeune actrice, qui tournait ici son premier film.
Une autre actrice relativement inconnue, Nancy Kyes (créditée dans le film comme Nancy Loomis) a été choisie pour interpréter l'amie de Laurie, la fille du shérif d'Haddonfield interprétée par Charles Cyphers. Kyes avait joué dans "Assaut". L'autre amie de Laurie, Lynda, fut interprétée par P.J. Soles, déjà vue dans "Carrie au bal du diable" (1976) de Brian De Palma.
Pour le rôle de Michael Myers, trois acteurs se sont partagé le rôle : Nick Castle, Tony Moran et Will Sandin.
Une autre raison majeure du succès d' "Halloween" est sa musique. N'ayant pas une bande son symphonique, le film est composé au piano en signature rythmique par le réalisateur John Carpenter. Ce dernier a déclaré dans une interview, "je peux jouer sur n'importe quel clavier, mais je ne peux pas lire ou écrire une seule note.". Le réalisateur affirma qu'il avait composé lui-même la musique mais qu'il avait reçu l'aide du compositeur Dan Wyman, un professeur à l'Université d'État de San José.
Il existe plusieurs versions de "La Nuit des masques" aujourd'hui. L'originale, d'une durée de 91 minutes, est la plus largement connue. La version remastérisée pour la télévision, sortie en 1980 et qui fut diffusée sur la chaîne NBC, dure 101 minutes. Les scènes coupées de l'original furent incluses dans cette version. Elle est sortie en DVD sous le titre "Halloween - Version Longue" en 2001. En 1998, pour le 20ème anniversaire du film, la version sonore a été modifiée, avec l'approbation de John Carpenter. La version existe en VHS et DVD.
La chaîne NBC a déboursé 4 000 000 de dollars pour diffuser le film à la télévision. Après une discussion entre John Carpenter, Debra Hill et NBC, certaines scènes ont été censurées lors de sa première diffusion sur le petit écran. Pour remplir les deux heures entières, John Carpenter filma douze minutes supplémentaires avec des scènes comprenant le docteur Loomis dans un hôpital examinant Michael Myers, lui disant, : "vous les avez dupés Michael, n'est-ce pas ? Mais pas moi.". Une autre scène supplémentaire avec Loomis et Michael fut tournée dans une cellule sur la porte de laquelle le mot "Sister" est rayé.
Jamie Lee Curtis tourna une scène avec les cheveux cachés sous un foulard. L'actrice avait en effet les cheveux longs dans le film, alors qu'au moment du nouveau tournage, elle les avaient plus courts. Les nouvelles séquences furent tournées pendant le tournage d' "Halloween 2". Cette nouvelle version distribuée par Anchor Bay Entertainment est sortie en 2001 sous le titre "Halloween : Extended Version".
Les deux premiers longs métrages de John Carpenter, "Dark Star" (1974) et "Assaut" (1976) n'étaient pas exempts de défauts dans la réalisation. Avec un budget de 325 000 dollars et une durée de tournage de vingt-deux jours, John Carpenter et son équipe n'ont pas pu éviter des imperfections dans les prises de vues ou les raccords d’"Halloween, La Nuit des masques". Le film en contient plusieurs liées au décor (il n'y a qu'une entrée dans le salon dans le côté gauche de la maison des Wallace mais les gens y entrent par la droite), au cadrage (à plusieurs reprises le reflet ou l'ombre d'un technicien est visible) ou encore au script (quand Michael porte Annie dans ses bras, la tête est initialement en haut mais dans le plan suivant, les pieds sont en haut ; quand Michael observe Annie à travers une vitre, il fait tomber un pot qui se casse, mais quand Laurie arrive devant la fenêtre le pot est toujours accroché).
"Halloween, la nuit des masques" reçu plusieurs nominations et distinctions au cours de sa carrière. Parmi celle ci :
  • 1979 : Nomination au prix du meilleur film d'horreur de l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur
  • 1979 : Prix de la critique au Festival international du film fantastique d'Avoriaz 1979 pour John Carpenter
  • 2006 : National Film Preservation Board (John Carpenter)

"Halloween, la nuit des masques" est le titre français du film "Halloween" dans sa version originale. Voici d'autres titres que ce film peut avoir en fonction du pays dans lequel on le visionne :
  • Alla helgons blodiga natt (Suède),
  • As Noites de Halloween (Portugal),
  • De nacht van de griezels (Belgique, titre flamand),
  • Halloween - A Noite do Terror (Brésil),
  • Halloween - Die Nacht des Grauens (Allemagne),
  • Halloween - naamioiden yö (Finlande),
  • Halloween: la notte delle streghe (Italie),
  • I nyhta me tis maskes (Grèce),
  • La noche de Halloween (Espagne),
  • Maskernes nat (Danemark),
  • Noc vestica (Serbie),
  • O Regresso do Mal (autre titre portugais),
  • Yabanci (Turquie)...


Le casting du film :

Jamie Lee Curtis (Laurie Strode), Donald Pleasence (Le Docteur Sam Loomis), Will Sandin (Michael Myers à 6 ans), Tony Moran (Michael Myers à 23 ans), Nick Castle (Michael Myers avec le masque), P.J. Soles (Lynda Van Der Klok), Nancy Loomis (Annie Brackett), Charles Cyphers (Le Shériff Leigh Brackett), Kyle Richards (Lindsey Wallace), Brian Andrews (Tommy Doyle), John Michael Graham (Bob Simms), Nancy Stephens (Marion Chambers), Mickey Yablans (Richie), Brent Le Page (Loonie Elamb), Adam Hollander (Keith), Robert Phalen (Le Docteur Terrence Wynn), Sandy Johnson (Judith Margaret Myers), Peter Griffith (Morgan Strode), Arthur Malet (Le gardien du cimetière), David Kyle (Le petit ami de Judith)...
Le synopsis du film :

La nuit d'Halloween 1963. Le jeune Michael Myers se précipite dans la chambre de sa sœur aînée et la poignarde sauvagement. Après son geste, Michael se mure dans le silence et est interné dans un asile psychiatrique. Quinze ans plus tard, il s'échappe de l'hôpital et retourne sur les lieux de son crime. Il s'en prend alors aux adolescents de la ville. Le Docteur Sam Loomis, son psychiatre, se lance à sa poursuite.

Ça faisait un sacré moment déjà que je voulais me refaire l'intégrale des "Halloween". Profitant de l'approche d'une suite au remake déjà existant, j'ai donc pris mon courage à deux mains (même si ce fut pas très dur car cette saga me plait bien) et j'ai décidé de me rafraichir la mémoire en insérant dans mon lecteur dvd la galette du premier opus des aventures de Michael Myers.
Je sais aps combien de fois j'ai déjà vu ce film mais avec le temps, je prends toujours autant de plaisir à revoir ce premier volet d'une saga cinématographique devenu rapidement mythique. D'un premier abord, le scénario ne casse des masses mais pourtant en le replaçant dans son contexte à savoir 1978 (son année de sortie américaine ;-) ), le film de John Carpenter est riche en qualité et le fait qu'il soit l'un des pionniers dans le genre du slasher ne surprend guère. Maintes fois copiés, rarement égalés, le film nous entraîne dans une folie meurtrière assez intéressante avec en Boogeyman culte le célèbre Michael Myers dont la personnalité et la façon d'attaquer est très réfléchi. Le scénario ne nous fait pas vraiment peur (sans doute le temps y est pour beaucoup) mais l'intrigue s'amuse quand même avec le spectateur afin que lui aussi se sente observer. La véritable force du scénario réside d'ailleurs au fait que l'épouvante est surtout crée grâce à ce que l'on suppose, ce que l'on s'imagine... Aucune scène gores ici qui pourrait véritablement choqué et même les morts sont assez aseptisé au point qu'on ne voit que très peu de sang durant tout le film. Créant tous les éléments qui vont faire le succès de ce genre de production, le scénario s'avère à la fois léger mais aussi très prenant. Je suis toujours autant captivé par cette intrigue assez prévisible pourtant avec le recul (surtout que depuis de nombreux films d'horreurs ont exploités les ficelles de ce film au point d'en faire des clichés) mais dont le résultat est toujours diablement efficace à commencer par une scène d'introduction remarquable où sans véritable explication on va voir le Mal prendre vie dans le corps d'un jeune garçon de six ans créant ainsi un contraste parfait. Par la suite, le scénario va jouer avec le spectateur c'est ainsi que Michael Myers ne frappera jamais réellement là où on l'attends, jouant avec ses victimes qui ne se doutent de rien. Des facilités scénaristiques exploités, les seuls qui m'ont réellement un peu gênés sont celles qui se situe vers la fin où notre serial killer rate miraculeusement quelques coups de couteaux alors qu'il se trouve a quelques centimètres de sa proie (ce qui est bizarre car le fait qu'il ne court jamais et qu'il rattrape toujours ses victimes ne me choque pas plus que ça) mais hormis ses deux ou trois passages, j'ai toujours accroché. La fin quand à elle très ouverte nous laissé déjà en tout cas pensé que la machine était en marche et que le filon serait exploité.
Indissociable de la franchise, on retrouve dans ce premier opus une Jamie Lee Curtis encore toute jeune qui signe là son premier grand rôle au cinéma. Plus que son interprétation, on pourra vraiment dire que c'est ce film qui à lancé sa carrière car en effet dans ce premier film, la comédienne est loin d'être remarquable. Attention, je ne dis pas qu'elle ne joue pas bien au contraire je l'ai trouvé convaincante mais son personnage étant encore assez léger à ce stade de la saga, l'actrice existe dans ce film surtout parce que l'on sais qu'elle va devenir une proie principale pour le tueur. Il n'empêche, malgré toute la légèreté qu'elle peut avoir je l'ai quand même trouvé convaincante et j'ai plutôt apprécié le fait de la revoir dans son premier rôle. A ses côtés, Donald Pleasence est déjà plus charismatique et rempli déjà un peu plus l'écran. C'est assez dommage d'ailleurs que son personnage apparaissent au final assez peu dans le film car je trouve qu'il apporte une bonne vision sur la psychologie du tueur. C'est grâce à son rôle que l'on arrive à comprendre les motivations de Michael Myers. L'acteur est en tout cas très crédible même si il fait plus détective privé que véritable psychiatre (mais ça vient surtout du scénario). Que ce soit dans le timbre de sa voix ou dans son regard, il donne une certaine consistance dans ce casting qui devient plus léger. Bien entendu, la vraie vedette du film c'est Michael Myers (d'ailleurs le troisième volet de la saga le prouvera mais j'aurais l'occasion d'y revenir ;) ). Pour l'incarner à l'écran trois acteurs rien que ça à savoir Will Sandin, Tony Moran et Nick Castle. Tout d'abord Will Sandin qui incarne le personnage à l'âge de 6 ans. Il se voit glorifier que d'une seule scène dans ce film mais c'est sans doute l'une des plus marquantes, celle de la "naissance" du serial killer. Sous son visage d'ange associé à son jeune âge, l'acteur est assez bluffant. Son regard froid avec son costume d'Halloween font qu'il arrive à rendre cette scène percutante. La barbarie de son acte associé à la naïveté de son âge rende en tout cas son apparition incroyable. Vient ensuite Tony Moran et Nick Castle pour les 23 ans du personnage, le dernier servant surtout pour la silhouette que le film à voulu donner à ce tueur. Les comédiens sont complémentaires et dès ce premier volet, ils rendent leurs rôles culte en les inscrivant dans l'histoire du cinéma. Sans aucune parole, sans aucun bruit mais uniquement à travers une gestuelle et un regard inexpressif (sauf peut être une fois lorsque le masque tombe brièvement), les acteurs font vivre un Michael Myers angoissant où chacun de ses gestes est parfaitement millimétrés avec un charisme exemplaire qui rempli l'écran (la scène dans la cuisine où il contemple celui qu'il vient de poignarder sans émotions et un parfait exemple du charisme que les acteurs et ce personnage peut générer dans le film). Le reste de la distribution est très bonne aussi même si tout comme Jamie Lee Curtis, c'est très léger et qu'il arrive a exister sur l'écran parce qu'on les sais en danger.
Pour son quatrième long métrage, John Carpenter continue de prouver qu'il avait déjà à l'époque un immense talent et donne ses lettres de noblesses au genre. Alfred Hitchcock et Brian De Palma sont deux réalisateurs à qui ont pense forcément en voyant ce film tant le cinéaste s'en inspire. Cependant, il ne se contente pas de juste pomper les bonnes idées de ses camarades. En effet, le réalisateur les réutilisent, les exploitent, les améliore pour nous livrer un film à la mise en scène exemplaire. Le film regorge de plans originaux qui sont visuellement très esthétique mais qui en plus servent le scénario pour rendre l'ambiance générale encore plus prenante. Mettre son intrigue un soir d'Halloween s'avère donc rapidement une excellente idée surtout lors des passages où on voit de jeunes innocents déguisés se retrouvé quasiment face à face avec Michael Myers. Il y à en tout cas toujours une recherche afin de faire monter la tension que ce soit dans la scène de début une nouvelle fois où on voit à travers les yeux masqué du jeune Myers, ou encore le fait de mettre un long moment avant de découvrir son masque 15 ans plus tard qui le rendra célèbre. Je peux aussi évoquer les idées très subtiles comme la voiture de Myers qui passe tranquillement derrière le dos d'un Lommis stressé sans que celui ci s'en rende compte où encore du plan américain nous montrant Myers dans la pénombre fixant une maison... Bref, chaque scènes est maitrisé selon moi et malgré les années qui passent, j'ai rarement été aussi bluffé par des mises en scènes. Après, la réalisation de John Carpenter souffre aussi de quelques défauts dû sans doute au budget mais même si certains effets visuels ont pris un certain coup de vieux, je trouve que cette réalisation possède toujours son charme et sa force. Qui dit Halloween dit costumes aussi. Sur ce point, ils ont fait très fort aussi concernant notre tueur que ce soit pour celui qu'il porte à 6 ans ou encore la tenue très sobre avec ce masque blanc dépourvu de traits qui s'inscris parmi les looks les plus populaires du cinéma horrifique. Les décors sont eux très bien exploités. Installé l'action dans un quartier typiquement tranquille américain permet au spectateur de se sentir encore plus vulnérable avec ses espaces aérés mais aussi sa végétation assez abondante (très pratique pour se cacher ^^ ). Quant à la bande originale, elle aussi signé John Carpenter, elle est aussi culte que le personnage principal de cette franchise. Même sans avoir vu le film, tout le monde à déjà entendu cette mélodie qui me fait un peu penser à celle de "L'exorciste" d'ailleurs même si elle possède sa propre identité. Répétitive mais utilisé avec intelligence, elle contribue elle aussi à maintenir l'atmosphère générale du film.
Au final, "Halloween , la nuit des masques" est, on peut le dire sans se tromper, un film culte qui à donner ses lettres de noblesses au genre. Il à été si souvent copiés que du coup certains "trucs" passent pour de gros clichés mais malgré cela et malgré des facilités du point de vue de l'intrigue, le film fonctionne toujours est reste avec le temps l'un des meilleurs slashers qu'il m'ait été donné de voir. Le scénario est en tout cas beaucoup plus subtil qu'il n'y parait je trouve malgré sa légèreté, sa distribution est très bonne et sa mise en scène est une leçon de cinéma à elle seule. Bref, pour la énième fois j'ai encore passé un très très bon moment devant ce film que je recommande très fortement :-) .

La musique du film :

  1. Halloween Theme
  2. Halloween 1963
  3. The Evil Is Gone!
  4. Halloween 1978
  5. The Boogie Man is Coming
  6. The Shape
  7. The Hedge
  8. He Came Home
  9. Trick Or Treat
  10. The Haunted House
  11. The Devil's Eyes
  12. The Boogie Man Is Outside
  13. Damn You For Letting Him Go!
  14. Empty Street
  15. See Anything You Like?
  16. Lock The Door
  17. He's Here?
  18. Light's Out
  19. Cut It Out
  20. Tombstone
  21. The Shape Stalks Laurie
  22. Turn Around
  23. Unlock The Door
  24. The Hanger
  25. Call The Police
  26. Last Assault
  27. Was It The Boogie Man?
  28. End Credits : Halloween Theme - Reprise

Quelques extraits du film :

"- Jamais un homme ne ferait ça.
- Il n'as rien d'un homme.
"
"La première fois que je l'ai vu, il y a quinze ans de cela, on m'as dit que cet enfant n'avais plus ni raison, ni conscience. Qu'il ne réagissais plus aux choses les plus rudimentaire comme la vie ou la mort, le bien et le mal, le vrai, le faux... J'ai vu cet... cet enfant de 6 ans au visage mort, pâle où ne se peignait aucune émotions avec d'immenses yeux noirs, les yeux du Malin. J'ai passé huit ans à vouloir trouver le contact et sept autres années à lutter pour qu'on ne le relâche pas car j'avais la certitude que ce qui habitait cet enfant, c'était purement et simplement le Mal."
"Qu'est ce que c'est ?... Qui est là ?... Paul, si c'est une farce, va te faire foutre !... C'est pas lui et Annie ne va pas se faire foutre non plus !"

Mini filmographie sélective :

John Carpenter (producteur, scénariste, compositeur, réalisateur) : Assaut, The Thing, Vampires, Christine...
Debra Hill (productrice, scénariste) : World Trade Center, Fog, New York 1997, Dead zone...
Jamie Lee Curtis : True lies, Freeky Friday dans la peau de ma mère, Blue steel, Le tailleur de Panama...
Donald Pleasence : Dracula (1979), Les liens du sang, THX 1138, On ne vit que deux fois...
P.J. Soles : Carrie au bal du diable, Le lycée des cancres, Le Repaire des ténébres, Alone in the dark 2...