[Critique] Inglourious Basterds

Le nouveau film de Quentin Tarantino est enfin sorti le 19 août, après presque quinze ans de gestation. Le film est tellement énorme et tellement complet qu’il est assez dur de faire une critique satisfaisante.

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Tout d’abord « Inglourious Basterds » se compose de plusieurs chapitres à la manière d’un « Kill Bill » ou d’un « Pulp Fiction », les chapitres forment deux histoires majeures : celle de Shosanna (Mélanie Laurent), jeune Juive ayant échappé de justesse aux nazis, qui a changé d’identité et est gérante d’une salle de cinéma parisienne, et celle des « basterds », sorte de commando de soldats Américains Juifs mené par le Lt. Aldo Raine (Brad Pitt) venus en France pour exterminer le maximum de nazis. Et comme toujours dans les films de Tarantino, les histoires et les chapitres finissent par se rejoindre pour ne former qu’une seule et même histoire.

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Ce film comporte tous les éléments qui font un « bon Tarantino » : de bons dialogues dont lui seul à le secret, des acteurs tous aussi incroyables les uns que les autres, des musiques prenantes et une histoire totalement dingue. Mais ce film a, pour moi, une bonne dose de maturité en plus et grâce à cette maturité supplémentaire, le réalisateur réussit à faire passer quelque chose de très fort à son public : des émotions incroyablement intenses. Certaines scènes sont gorgées de tension et d’angoisse, ce qui saisit immédiatement le public. Dans la scène d’ouverture, le dialogue entre le Cl. Hans Landa (Christoph Waltz – qui a d’ailleurs largement mérité son prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes) et Lapadite (Denis Menochet) monte en tension progressivement et n’importe quel spectateur peut le ressentir la peur et l’angoisse que génère cette scène. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, je ne veux pas trop en dire pour ne pas risquer de dévoiler d’importantes scènes à ceux qui lisent ces lignes.

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Pour ce qui est du final, il est tout simplement explosif et jouissif, on sent que Tarantino s’en est donné à cœur joie. La scène est d’une intensité incroyable, le déferlement de violence, la vengeance, la situation… Tous ces éléments font que le final est absolument parfait, surtout que la situation est métaphorique et assez symbolique. Quand à la fin, à proprement parler, est déjà culte grâce à la dernière phrase lancée par Tarantino à travers la bouche de Brad Pitt, peut être un peu prétentieux mais terriblement juste.

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Inglourious Basterds – Sortie nationale le 19 août 2009
Réalisé par Quentin Tarantino