Jackie Brown

Par Cinephileamateur
Cinéphile du jour, bonjour !!! Je continue sur les derniers films liés de près ou de loin à Quentin Tarantino que j'ai eu la chance de voir dans une salle obscure lors d'une nuit qu'il lui était dédié à Paris. Aujourd'hui, je vais revenir sur "Jackie Brown" où cette fois ci QT est non seulement au scénario mais aussi à la réalisation. Pour avoir quelques informations à son sujet et connaître mon avis, vous connaissez la consigne, il suffit juste de cliquez sur "Lire la suite"...
"- Vous m’avez demandé la permission de fumer dans mon bureau ?
- Puis-je fumer ?
- Non, tu puis-je pas !"

Il s'agit d'un thriller américain qui est sorti en France le 1er avril 1998 (le film est sorti aux Etats-Unis le 25 décembre 1997) et dont la durée est de 2 heures 30.
"Jackie Brown" est un film écris et réalisé par Quentin Tarantino.
Le film à été produit par Lawrence Bender et Paul Hellerman.
Le scénario à été écris d'après l'œuvre de Elmore Leonard.
Film tous publics lors de sa sortie en salles.
Bande annonce V.F.

Extrait n°1 V.O.S.T.

Extrait n°2 V.F.

Site officiel du film (anglais)



Le budget de "Jackie Brown" à été de 12 millions de dollars.
En 1998, "Jackie Brown" fut nominé aux Oscars dans la catégorie meilleur second rôle masculin (Robert Forster). La même année, il fut aussi nominé aux Golden Globe dans la catégorie meilleur acteur (Samuel L. Jackson) et meilleure actrice (Pam Grier).
Toujours en 1998 à Berlin, le film reçu l'Ours d'argent du meilleur acteur pour Samuel L. Jackson tandis que le film était présenté en compétition en sélection officielle.
Le scénario à été écris d'après le roman "Rum Punch" ("Punch Créole") du célèbre Elmore Leonard. C'est la première fois que Quentin Tarantino adapte un roman à l'écran. Quentin Tarantino a pris quelques "libertés" par rapport au roman "Rum Punch". Dans celui ci, l'héroïne s'appelle Jackie Burke, c'est une femme blanche aux cheveux châtains et courts. Il a aussi changé le nom de certains personnages et supprimé certains passages.
Le personnage de l'agent des ATF, Ray Nicolette (joué par Michael Keaton), apparaît également dans une autre adaptation d'un roman d'Elmore Leonard, "Hors d'atteinte" (1998) de Steven Soderbergh. Michael Keaton reprend ainsi deux fois le même rôle dans deux films différents et ce malgré le fait que les deux films soient produits par deux studios différents.
Avant de jouer dans "Jackie Brown", Pam Grier avait passé une audition pour "Pulp Fiction" pour le personnage de Jody, finalement incarné par Rosanna Arquette. Quant à Robert Forster, il avait passé le casting de "Reservoir Dogs" pour le rôle de Joe Cabot, finalement attribué à Lawrence Tierney.
Dans une des scènes coupées au montage, on retrouve Laura Lovelace en serveuse dans un café. Elle jouait déjà un rôle similaire au début de "Pulp Fiction", où elle servait du café aux personnages interprétés par Amanda Plummer et Tim Roth.
Dans la version française, Robert De Niro n'est pas doublé par Jacques Frantz, sa voix française habituelle mais par Sylvain Joubert.
Quentin Tarantino fait un petit caméo vocale dans ce film. En effet, c'est lui qu'on entend pour la voix du répondeur téléphonique de Jackie.

Le casting du film :

Pam Grier (Jackie Brown), Samuel L. Jackson (Ordell Robbie), Robert De Niro (Louis Gara), Bridget Fonda (Mélanie), Michael Keaton (Ray Nicolette), Robert Forster (Max Cherry), Michael Bowen (Mark Dargus), Chris Tucker (Beaumont Livingston), Lisa Gay Hamilton (Sheronda), Quentin Tarantino (La voix sur le répondeur de Jackie), Sid Haig (Le Juge), Hattie Winston (Simone), Tom Lister, Jr. (Winston)...
Le synopsis du film :

Jackie Brown est une hôtesse de l'air. Pour arrondir ses fins de mois, elle sert de passeur à un trafiquant d'armes, Ordell Robbie. Elle emporte dans ses bagages de l'argent liquide pour le compte de ce truand.
Un beau jour, un comité d'accueil l'attend à l'aéroport de Los Angeles : un agent de l'ATF accompagné d'un policier local. Ils espèrent obtenir son aide pour piéger le trafiquant. Jackie Brown monte alors un plan qui lui permettra de doubler tout ce beau monde durant le prochain transfert d'une somme de cinq cent mille dollars.

De toute la nuit Quentin Tarantino, "Jackie Brown" était sans doute celui qui me tenté le moins de le revoir. C'est pas que je n'aime pas ce film c'est juste que je l'avais déjà vu et que de mémoire, ce n'était pas le film de Tarantino que je préférais mais bon, situé idéalement en plein milieu du programme, je n'ai quand même pas boudé mon plaisir de le redécouvrir surtout sur grand écran.
Si c'est celui que j'aime le moins, ce n'est pas parce que le film est mauvais. Bien au contraire, le film est plutôt bon. On retrouve tout les talents de dialoguiste de Tarantino dans ce film qui nous offre une nouvelle fois quelques scènes mémorables mais c'est à mes yeux le film le moins fun de sa filmographie. Plus axé sur les dialogues que sur l'action en elle même, le film montre une succession de scènes s'emboitant à merveille telle des pièces d'un très bon puzzle. Le fait que le scénario soit une adaptation d'un roman peut aussi jouer dans le fait qu'on ait l'impression qu'il s'agit là de son scénario le moins personnel mais on peut faire confiance au cinéaste qui dans son histoire à quand même réussi à imposer à de nombreuses reprises sa signature. Toujours très riches en référence et avec un humour décapant, en fait le principal défaut de ce film réside dans ses longueurs. Si il est assez plaisant de voir certains passages comme Ordell montrant une vidéo vendant des armes à Louis ou la première confrontation entre Ordell et Jackie, d'autres passages ont tendance à s'étirer un peu trop. Je pense notamment à la scène de l'échange de sac (lors de la deuxième transaction) qui est découpé en plusieurs point de vue. Si je peux comprendre pourquoi ce passage à été écrit ainsi, je pense qu'il aurait pu être mieux amené sans avoir à se repasser la scène à chaque fois surtout que beaucoup d'éléments de cette scène sont prévisible je trouve. Néanmoins, même si le temps parait un peu long parfois, l'histoire reste à mes yeux très plaisante et une nouvelle fois, de nombreuses répliques font mouche nous offrant de bons moments de rigolades.
Rien d'étonnant encore une fois en revanche à trouver un casting de luxe dans un film signé Quentin Tarantino. Ne dérogeant pas à la règle, on se retrouve ici avec une brochette d'acteur excellent et très complémentaire. Pam Grier tout d'abord qui est excellente et qui porte une grosse partie du film sur ses épaules. Avant ce long métrage, j'avoue que je ne la connaissais pas plus que ça mais sa prestation et si convaincante que maintenant dès qu'on m'évoque son nom je ne peux m'empêcher de citer Jackie Brown. L'actrice dégage un petit charme tout en gardant un caractère fort qui colle à merveille à son personnage. Je n'ai pas lu le roman d'origine donc je ne sais pas comment Elmore Leonard approché ce personnage (même si j'ai bien compris il était très différent) mais c'est une riche idée d'avoir choisi cette actrice et de la mettre sur le devant de la scène. Elle est vraiment parfaite et sa prestation est si convaincante que je ne vois pas maintenant une autre actrice qui aurait pu jouer son personnage. Samuel L. Jackson est lui aussi irrésistible. Trouvant un rôle qui lui va bien, il est toujours parfait quand il s'agit de jouer quelqu'un de cool et de déjanté à la fois. Il à beau être le "méchant", on ne peut s'empêcher d'éprouver de la sympathie pour son rôle grâce à l'interprétation haute en couleur du comédien. J'ai beaucoup aimé Robert Forster qui est un acteur que j'apprécie en général mais que je n'ai pas eu la chance de voir aussi souvent que je le souhaiterais dans un film. Très charismatique, on sens qu'il n'est pas là pour faire de la figuration et donne le meilleur de lui même afin de rendre crédible son rôle. Le fait qu'il arrive à dégager une certaine sensibilité fait que son duo avec Pam Grier est sans nul doute l'un des plus complémentaire de ce casting. Pour ce qui est de Robert De Niro, je suis un peu mitigé. L'acteur est très bon et sa simple présence suffit à remplir l'écran mais j'ai trouvé quand même qu'il était un brin en dessous de ce qu'il faisait d'habitude. Après, c'est peut être son personnage qui veut ça mais ça m'as toujours surpris surtout qu'à la fin du film il à l'air enfin de se réveiller et livre une très bonne interprétation qui me fait regretter de le trouver un peu "transparent" au début. Du coup, cela laisse l'opportunité à Bridget Fonda de s'exprimer. Étant à l'écran en grande partie en même temps que Robert De Niro, le fait que l'acteur joue un peu en dessous à mes yeux la sers énormément car du coup elle n'est pas étouffé et arrive à exister à l'écran. D'ailleurs, son personnage est assez délirant aussi même si égoïstement je suis satisfait de ce qui lui arrive à la fin du film (ça procure un certain plaisir jouissif il faut le reconnaître et ça fait beaucoup rire :-) ). Michael Keaton est lui toujours parfait. Il s'agit là aussi d'un acteur que je trouve trop rare au cinéma tant il me déçois rarement. Son personnage de Ray Nicolette semble avoir été écris pour lui tant on sens que l'acteur s'amuse dans ce rôle d'agent qui n'hésite pas à faire du zèle. Je le trouve si crédible et efficace qu'il à même parfois tendance à effacer Michael Bowen alors que ce dernier s'en sors bien quand même. Le reste du casting est bon aussi, sans jamais une fausse note même si par moment au début le choix de Chris Tucker peut surprendre mais bon ses apparitions étant courtes cela ne joue pas trop sur mon appréciation générale.
Même dans un de ses films que j'aime le moins, je suis toujours aussi bluffé par la mise en scène de Quentin Tarantino. Le réalisateur met brillamment son film en scène et malgré les longueurs dont je parle un peu plus haut, c'est si bien filmé qu'on prend quand même du plaisir à voir ce long métrage. Les plans se suivent mais ne se ressemblent pas, les face à face sont efficace et l'histoire ainsi que les comédiens sont très bien mis en valeur. Chaque détails du décors à son importance et la lumière chaleureuse qui se dégage du film fait qu'on se sens bien. Ça manque peut être un chouïa de rythme mais c'est en grande partie compensé par une bande originale une nouvelle fois à tomber par terre. D'ailleurs, la musique de ce film est comme un personnage à part entière ayant une grande importance et qui joue sur l'atmosphère générale qui est dégagé pendant le film. Après comme je l'ai déjà dit aussi, certains plans s'avére un peu inutile je trouve aussi réussi soit il mais il colle bien à leur sujet et font de ce film un agréable divertissement très facile à voir.
Au final, "Jackie Brown" n'est pas mauvais. C'est même je trouve un bon film mais il reste quand même le moins bon Quentin Tarantino à mes yeux à cause de ses longueurs qui lui porte vraiment préjudice. Passé ce "détail", la très belle mise en scène associé à d'excellents acteurs, une belle bande originale et une histoire complexe mais très simple d'accès font de ce film un divertissement honorable c'est juste qu'après m'être habitué à plein de très bons films qui m'en mettent pleins la vue, je m'attendais à autre chose mais parfois, quand on met la barre très haut, il peut s'avérer difficile de faire aussi bien même si la tentative est belle. Un film à voir quand même et que je reverrais une nouvelle fois un de ses jours sans problème.

La musique du film :

  1. Across 110th Street - Bobby Womack
  2. Beaumont's Lament (dialogue)
  3. Strawberry Letter #23 - Brothers Johnson
  4. Melanie, Simone and Sheronda (dialogue)
  5. Who is He (And What Is He To You?) - Bill Withers
  6. Tennessee Stud - Johnny Cash
  7. Natural High - Bloodstone
  8. Long Time Woman - Pam Grier
  9. Detroit 9000 (dialogue)
  10. (Holy Matrimony) Letter to the Firm - Foxy Brown
  11. Street Life - Randy Crawford
  12. Didn't I (Blow Your Mind This Time) - Delfonics
  13. Midnight Confessions - the Grass Roots
  14. Inside My Love - Minnie Riperton
  15. Just Ask Melanie (dialogue)
  16. The Lions and the Cucumber - the Vampire Sound Incorporation
  17. Monte Carlo Nights - Elliot Easton's Tiki Gods
  18. Baby Love - Supremes
  19. Exotic Dance - Roy Ayers
  20. My Touch of Madness - Michael Lovesmith
  21. La La La Means I Love You - Delfonics
  22. Cissy Strut - Meters
  23. Aragon - Roy Ayers
  24. She Puts Me in the Mood - Elvin Bishop
  25. Undun - The Guess Who
  26. Escape - Roy Ayers
  27. Vittrone's Theme - King is Dead - Roy Ayers
  28. Grazing in the Grass - Orchestra Harlow
  29. Mad Dog (Feroce) - Umberto Smailia
  30. Jizz Da Pitt - Slash's Snakepit

Bonus :

Ayant une bande originale très riche, il m'a été difficile de choisir une chanson comme bonus sur ce billet. Pourtant, il à fallu trancher et parce qu'elle à merveille avec l'ambiance de "Jackie Brown", voici les paroles de "Across 110th Street" interprété par Bobby Womack et qu'on peut entendre dans le film :
I was the third brother of five,
Doing whatever I had to do to survive.
I'm not saying what I did was alright,
Trying to break out of the ghetto was a day to day fight.
Been down so long, getting up didn't cross my mind,
I knew there was a better way of life that I was just trying to find.
You don't know what you'll do until you're put under pressure,
Across 110th Street is a hell of a tester.
Across 110th Street,
Pimps trying to catch a woman that's weak
Across 110th Street,
Pushers won't let the junkie go free.
Across 110th Street,
Woman trying to catch a trick on the street.
Across 110th Street,
You can find it all in the street.
I got one more thing I'd like to talk to y'all about right now.
Hey brother, there's a better way out.
Snorting that coke, shooting that dope man you're copping out.
Take my advice, it's either live or die.
You've got to be strong, if you want to survive.
The family on the other side of town,
Would catch hell without a ghetto around.
In every city you find the same thing going down,
Harlem is the capital of every ghetto town.
Across 110th Street,
Pimps trying to catch a woman that's weak
Across 110th Street,
Pushers won't let the junkie go free.
Across 110th Street,
A woman trying to catch a trick on the street, ouh baby
Across 110th Street,
You can find it all in the street.
Yes he can, oh
Look around you, just look around you,
Look around you, look around you, uh yeah


Bonus 2 :

C'était vraiment trop dur pour moi de me contenter d'une seule chanson du coup, juste pour le plaisir des oreilles et aussi parce qu'elle à un rôle capital dans le film à un moment donné, voici la chanson "Didn't I (Blow Your Mind This Time)" interprété par Delfonics que l'on entend dans "Jackie Brown" :
I gave my heart and soul to you, girl
Didn't I do it baby.... didn't I do it baby
Gave you the love you never knew, girl
Didn't I do it baby... didn't I do it baby
I've tried so many times and that's no lie
It seems to make you laugh each time I cry
Didn't I blow your mind this time, didn't I, oh
Didn't I blow your mind this time, didn't I,
Listen
I thought that heart of yours was true, girl
Now didn't I think it baby, babe... didn't I think it baby
But this time I'm really leavin' you, girl
Hope you know it baby... hope you know it baby
Ten times or more, yes, I've walked out that door
Get this into your head, there'll be no more
Didn't I blow your mind this time, didn't I, oh
Didn't I blow your mind this time, didn't I
Didn't I do it baby... didn't I do it baby
Didn't I do it baby... didn't I do it baby
Ten times or more, yes, I've walked out that door
Get this into your head, there'll be no more
Didn't I blow your mind this time, didn't I, oh
Didn't I blow your mind this time, didn't I
I got to live baby
Didn't I blow your mind this time, didn't I, oh
Didn't I blow your mind this time, didn't I


Quelques répliques du film :

"- Salut, je m’appelle Sydney, j’anime des stages de culture physique. J’ai été finaliste pour le titre de Miss Californie et ceci ... c’est mon TEC-9.
- Alors celui là tu vois c’est le TEC-9, une petite sulfateuse merdique fabriqué du côté de Miami. Ils sortent à 380, je les ai à 200 et je les refourgues à 800. Dans la pub, ils disent que le TEC-9 est l’arme la plus souvent utilisée par les gangsters américains, non mais tu te rends compte ! C’est ce qu’il y a d’écrit noir sur blanc dans la brochure ! « L’arme la plus souvent utilisée par les gangsters américains ! ». Il la ramène ses enfoirés.
"
"Hum, regarde celle là tiens. Celle là tu vois c’est une STYER-AUG, la STYER-AUG ça déménage méchamment : écoute. (...) Wouh ! Alors ça tu vois c’est du matos vachement cher fabriqué en Autriche, mais mes clients habituels ils connaissent pas alors ça fais que la demande est pas forte. Hey poupée, met moi un peu de glaçon la dedans. (...) Wowowowo ! Seulement tu vois ils sont cons les mecs : tu leurs montres la même dans un film et tout le monde va en vouloir une. C’est pas des conneries, c’est vrai. Au moment du Killer de John Who, les mecs, ils leur a fallu à tous un 45, tout de suite ! Et pas qu’un, ils en voulaient deux, parce que les mecs ils se prenaient pour le Killer, mais ce que les films te montrent pas, parce qu’ils le savent pas, c’est que le 45, il s’enraie, c’est son gros problème. Moi j’essaie plutôt d’orienter mes clients vers le 9mm : c’est la même arme pratiquement sauf que question de s’enrayer avec ça, t’as pas de problème mais, ils sont comme des malades, tu dis tout ce que tu veux, ils s’en branlent, faut qu’ils aient un 45 : le Killer avait un 45, eux ils veulent un 45."
"- Avec qui tu bosses ?
- Un keum qui s’appelle M. Walker, il a un chalutier au Mexique. Je lui livre la marchandise et il la livre à mes clients. Pour mes ventes en gros en tout cas. Avant que je lui file sa situation, il avait ni peau pour pisser, ni fenêtre pour le vider. Mais aujourd’hui, il roule dans la thune l’enfoiré. Il s’est offert un yacht avec un système de navigation hyper pointu à bord. (...) Oh Oh Oh Oh Oh ! On y est. AK-47 ! Le must absolu : quand y’a absolument besoin d’un grand coup de torchon, quand vraiment il faut que ça dégomme, surtout se méfier des imitations.
- Rien ne saurait nous séparer moi et mon AK.
- Il est fabriqué en Chine ce modèle, je les touches à 850, je double la mise. (...) Tu veux bien aller voir, poupée ?
- Tu sais que c’est pour toi.
- Attention, m’oblige pas à te foutre mon pied au cul.
- Allo ? C’est pour toi !
"
"- Là tu vois, c’est un mec de New-York qui m’appelle pour un 9mm Smith & Wessons modèle 59.46, et tu sais pourquoi il en veut un ? Parce que c’est le même flingue que celui d’un keuf qu’il voit dans son feuilleton. Grâce à ce con là, je vais pouvoir lui vendre 1 250 dollars.
- Mais toi ... ton coût, c’est quoi ?
- Dans les 200.
- Tu déconnes ?
- C’est pas des conneries Louis, fais le calcul toi-même et tu me diras si c’est du mauvais business.
"
"Quel con, putain : se faire pécho en conduisant bourré avec une arme planquée ! Beaumont ... Beaumont ! Écoute moi, pour commencer tu vas te calmer. Ouais, ouais, ouais, ouais ouais, normal que t’ai les jetons, ils sont payés pour ça les keufs, pour te foutre les jetons. C’est leur boulot, putain."
"- C’est qui, c’est Superman, le gros nègre, là au mur avec toi ?
- C’est Winston, mon assistant.
- Putain, c’est un monstre.
"
"- Donc, vous voulez un prêt de caution de 10 000 dollars. Que pouvez vous me fournir comme garantie ?
- Va falloir que ce soit du liquide.
- Vous l’avez apportez ?
- Il est là le pognon, dans mon sac Jurassic Park.
"
"- Oh Louis, t’as qu’à te mettre la musique dans la caisse, prends les clés.
- Je prends laquelle pour ouvrir ?
- Oh, c’est celle là, là. T’appuie sur le petit bitoniau noir pour couper l’alarme et ouvrir la portière.
- Comment je fais ?
- Ta rien à faire mon pote, tu vises la caisse, t’appuie sur le bitoniau, t’entends Ouh Ouh Ouh, ça veut dire que la portière est ouverte et que l’alarme est coupé, tu montes.
- Ok.
- Tu peux foutre le volume à fond si tu veux, mais touche pas à mes réglages, là je les ai mis exactement comme je les aimes.
"
"C’est comme ça, c’est normal : si tu fais une connerie, si t’as des emmerdes, c’est moi qui te tires de là. Mais moi putain, c’est mon job. Et crois moi sans vouloir la ramené, c’est un boulot à plein temps."
"- Putain, c’était qui ?
- C’est Beaumont.
- C’était qui, Beaumont ?
- Un employé dont j’ai dû me séparer.
- Qu'est ce qu'il a fait ?
- Il s'est mis lui même dans une position ou il allait falloir qu'il se tape dix années de prison, voila ce qu'il a fait. Si tu connaissais bien Beaumont, tu savais bien que jamais il n'accepterait de rester au trou pendant dix ans. Et si tu savais ça, alors tu savais que Beaumont ferais tous se qui lui serait possible pour essayer d'éviter de se taper ces dix ans. Y compris de cracher au gouvernement fédéral des informations susceptibles de me foutre dans la merde. Et là mon pote, y'a pas à chier, ca devenait lui ou moi. J'avais même pas à me poser la question, ça allait sûrement pas être moi. Alors Louis ... si tu décide de partir sur cette affaire avec moi, il faut que tu soit près à suivre jusqu'au bout. Jusqu'à maintenant j'ai planqué un demi million de dollars dans des coffres-forts que je loue à une banque au Mexique à Cabo San Lucas. Quand je ferais la prochaine livraison, je me retrouverais avec plus d'un million. Tu t’imagines pas que je vais laisser un merdeux de nègre de son genre foutre tous ça en l'air. C'est pas trop le style de la maison. Plutôt qu'il arrive une couille comme ça, je foutrais une balle dans la tête de ce nègre et de dix autres enfoirés comme lui, tu vois ce que je veux dire ?
- Oui.
- On est sur la même fréquence alors ?
- Ouais je te suis.
- Mon associé.
"
"- Vous m’avez demandé la permission de fumer dans mon bureau ?
- Puis-je fumer ?
- Non, tu puis-je pas !
"
"Hein, Hein, Hein, je t’ai pas entendu te laver les mains."
"Un mec qui devait lui en vouloir a abattu Beaumont d’une balle dans le citron. Oooh non, c’est chié ça, putain t’as vu ça rime : a abattu Beaumont, d’une balle dans le citron."
"- Alors ça roule Miss Jackie ?
- Tu peux entrer.
- Ta de quoi me payer un coup ?
- J'ai un peu de Vodka au frigo.
- T'a du jus d'orange ?
- Humhum
- Alors fait comme si tu savais recevoir et mixe une vodka-orange à ton vieux pote.
- Tout de suite.
- Alors, tu me dis pas merci ?
- Pourquoi ?
- D'après toi qui est-ce qui a sorti ton petit cul de prison ?
- Le même bouffon qui a envoyer mon petit cul en prison. Merci bien !
- Hé tu t'ai fait pécho avec de la coke, ça c'est ton business.
- Elle était pas à moi.
- Ha bon ?!! Ohhh merde... (...). Je parie que c'était le petit cadeau de Monsieur Walker pour Mélanie. Oui. Si c'est pas toi c'est sur que c'est lui qui l'a foutu là. Merde, t'y était pour rien dans cette embrouille, je m'excuse. Putain y ont du te poser des chiés de questions ces enfoirés, hein ? Tous ce pognon, où est-ce que tu l'avait pris. Peut être même a qui tu devait l'apporter aussi, va savoir.
- Ils ont essayés.
- Et tu as répondu...?
- Que je voulais voir mon avocat.
- T'es sûr que t’as pas trop flipper et que ta pas laisser un truc important sortir ?...C'est pas grave tu sais, je t'en voudrais pas du tout. Mais y faut que je sache.
- Tu ne poses pas les bonnes questions … Tu ferais mieux de me demander pourquoi ils m'ont piqués. Ils m'attendaient, ils étaient au courant pour le fric, ils connaissaient la somme exacte.
- Et, ils t'ont dit comment ils avaient était rencardé la dessus ?
- Oui, Beaumont Livingston.
- Je le savais, je le savais.
- Ils m'ont même demandés si je connaissais Monsieur Walker.
- Oui ?!
- J'ai fermé ma gueule tu pense.
- Il a été question de moi ?
- Hein hein.
- Tu leur as rien dis sur moi ?
- Hummmm !!!
- C'est chevaleresque de ta part. Ils t'ont racontés ce qui lui était arrivé à, à ce Beaumont ?
- Oui, ils m'ont expliqués.
- Oui, y'avait sûrement un keum qui en voulait à mort à cette enculé de Beaumont. Ou alors un keum qui avait les jetons de se qui serait capable de raconter pour acheter sa liberté. Ouais, je parie qui t'ont posés toute une chié de questions a la con. Et toi tu leur as pas donné une seule réponse ?
- Hum.
- T'a peur de moi? T'aurait une raison particulière d'avoir les jetons de moi ? Dis, c'est pas ce que je crois là ?!
- Pourquoi, tu as l'impression que c'est quoi ?
- Je crois que c'est un flingue braqué en plein sur ma queue.
- Bein tu t'es pas tromper alors maintenant vire immédiatement tes mains de mon coup, saloperie.
- Putain qu'est-ce qui te prends Jackie ?
- Ferme ta gueule et bouge pas. (...). C'est quoi ce bordel ? C'est quoi, c'est quoi hein ?
- Hé hé hé écoute cool cool, ça n'a rien a voir avec toi, je l'ai toujours sur moi, ça ta rendue conne de parler au keufs toi merde.
- Oui, ils ont pas essayés de m'étrangler les keufs, salaud.
- Ouais mais fait pas chier, tu sais que c'était pour jouer.
- Ohhh moi je joue pas. Et je vais te vider ces deux putains de chargeur dans le ventre si tu fais pas ce que je te dis, on est bien d'accord ? T'as compris ?
- Ah t'a péter les plombs là Jackie.
- Oh putain est-ce que ta compris ce que je viens de te dire ?
- Oui j'ai pigé merde.
- Maintenant fous ton cul dans le canapé.
- Tu vois, tu vois c'est les keufs, ils t'ont niqué la tête, ils dressent toujours les blacks contre les blacks, c'est leur truc ça, c'est vieux, vieux comme le monde.
- Ferme ta sale gueule de nègre et assied toi. Et tu mets les mains derrière la tête.
- Ça va arrête ton cirque.
- Oh mon cirque ? Je vais t'en foutre moi du cirque, si je suis obligé de te redire de la fermer c'est moi qui vais te la fermer pour de bon.
- Je te jure que si je suis passé c'est juste pour discuter.
- Oh pour discuter ?! Je vais te dire telle que je vois la situation y'a qu'une chose dont j'ai envie de parler, une seule. Je veut savoir ce que tu est prêt à faire pour moi.
- T'avoir un bon avocat ?
- Non, non, soyons un peu réaliste...tôt ou tard les flics finiront par me proposer un marché ça tu le sait très bien, si t'es venu ce soir pour me tuer c'est pour ça.
- Je suis pas venu pour te tuer, tu délire.
- Non, non, je m'en fous c'est rien c'est pas grave, je t'en veut pas...Bon alors voyons, supposons que je te dénonce, on me relache, si je te dénonce pas je vais au bagne.
- Humhum
- Je veux une somme de cent mille dollars sur un compte de dépôt ouvert à mon nom : si je me chope un an de taule, si je fait de la conditionnelle. Mais si je tombe pour plus d'un an, tu me verse cent mille dollars supplémentaires. Hum ?
- Ça doit être jouable. Mais je te rappelle que j'ai un blême, tu sais que mon pognon....
- Oui il est au Mexique. J'ai bien réfléchi à ça aussi, et j'ai trouver une idée.
- Ouais, tu va me raconter ça. Vu qu'on est pote à nouveau tu pourrait peut être arrêter de me braquer, non ?
"
"- Hé hé hé hé le look, on dirait que monsieur ses payés de nouvelles fringues.
- Ouais, on est allé faire du shopping. J’allais pas le laisser se balader sapé avec un goût de chiotte, on bosse ensemble.
- Merde, t’exagère pas un peu. J’étais pas si moche.
- Oh, tu t’es pas vu, mais quand t’es arrivé, t’avais le look armée du salut à fond. (...) Non mais c’est pas vrai, t’es déjà défoncé ! Il est à peine deux heures !
"
"Tu vois, moi c’est le soir que je me défonce, à la fin de la journée. Je fais ça le soir, une fois que j’ai torché tout mon business."
"- C’est qui qui s’est fait couper en deux là ?
- Où ça ?
- Là.
- Ah non, c’est une photo de moi au Japon.
- L’autre bras c’est à qui ?
- C’est le mec avec qui j’étais. Il s’appelait Iro ... IroIro ... Iroshi.
- Il t’a fais une grosse impression.
- T’es con. Je l’ai jamais connu réellement. Moi je parlais pas un mot de Japonais et son Anglais était à chier mais bon, j’ai rien à dire, c’était toujours mieux que mon Japonais.
- Ouais, ça doit être un problème.
- Non, pas vraiment. Finalement, on n’avait pas des tonnes de trucs à ce dire. Je l’ai pas vraiment connu, mais assez quand même pour savoir que je perdais pas grand-chose. Enfin bref, j’ai gardé la photo parce que putain, j’y suis resté tellement longtemps. C’est ma seule.
- Ah ! Ça alors, c’est sur. Ça se voit.
- Tu veux baiser ?
- Ouais.
"
"- Et je suppose que tu vas me demander une part.
- C’est mon plan, on est deux sur le coup.
- Ouais, mais c’est mon pognon et j’ai aucun besoin d’un partenaire.
- Je suis pas ton partenaire, je suis ton manager. C’est moi qui fais sortir ton pognon du Mexique, c’est moi qui le ramène ici en Amérique. Et en plus, il faut que je fasse tout ça sous le nez de keufs, voilà pourquoi je suis ton manager, et un manager ça prend 15%.
- Non, un manager ça prend 10%.
- Non, ça c’est l’agent. Un manager c’est ...
- Un manager c’est 10.
- Non non, un manager c’est, c’est sur c’est 15%, un agent c’est 10 et moi, tu me files 15%, ça marche ?
- T’auras pas 15 ! Je te file 10.
- Avec le même deal que prévu.
- Mmh, ça me parait jouable.
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"- Qu’est ce que vous feriez vous, Max ?
- Moi ? À la place de Nicolette, ce que je ferais ?
- Non, je veux dire vous, vraiment, pas si vous étiez quelqu’un d’autre.
- Si je voyais l’occasion se présenter de partir avec un sac bourré de fric, si je la saisirais ?
- Vous savez d’où il vient ce fric, Max, il s’agit pas des économies de toute une vie. Ça manquerait jamais à personne.
- 500 000 dollars ça finit toujours par manquer à quelqu’un.
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"- Où est Mélanie ?
- Bah justement, je voulais t’en parler : la conne m’a emmerdé dès le départ et ensuite elle m’a fais chier, elle voulait pas me filer le sac cette pétasse, là-dessus elle m’a fait un cirque pas possible, parce que soit disant j’arrivais pas en arrivant au parking où on avait foutu la bagnole putain, elle m’a vraiment pris la tête : 'C’est dans cette allée là, Louis ? C’est dans cette allée là, Louis ?'. Je te jure mec, j’étais mal, je devenais barge, je …
- T’as fais quoi ? Tu l’as laissé là bas ?
- Je lai … je lai buté.
- Tu as buté … Mélanie ?
- Deux balles, dans le parking.
- Tu pouvais pas lui causer ?
- Bah … qu’est ce que tu veux causer, tu sais …
- Tu pouvais pas la cogner ??
- Peut être, mais j’ai pas … tu sais, sur le moment, sur le coup, j’avais …
- Tu lui as collé deux balles ?! Elle est morte ?
- Enfin … plus ou moins …
- Comment ça plus ou moins, Louis merde, c’est pas une réponse, elle est morte oui ou non ?
- Ouais, je pense que ouais.
- Tu penses que oui, mais réponds moi : est ce qu’elle est …
- Oui, elle est morte, elle est morte.
- Où tu l’as touchée ?
- Une dans la poitrine et une dans le ventre.
- Si tu l’as fais, je suppose qu’il fallait que tu le fasses. Ce qu’il faut surtout pas, c’est que cette connasse nous survive, n’importe qui mais pas cette femme.
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"- Comment vous avez su où il était ?
- Je l’ai retrouvé.
- Vous l’avez retrouvé comment ?
- C’est mon job.
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Mini filmographie sélective :

Quentin Tarantino (scénariste, réalisateur ) : Reservoir dogs, Boulevard de la mort, Pulp Fiction, Inglorious Basterds...
Lawrence Bender (producteur) : Reservoir dogs, Kill Bill volume 1 et 2, Will Hunting, Une vérité qui dérange...
Paul Hellerman (producteur) : Une nuit en enfer, Mrs Tingle, Le Mexicain, Groom service...
Pam Grier : Foxy Brown, Ghost of Mars, Mars attack, Nico...
Samuel L. Jackson : Cleaner, True romance, Une journée en enfer, Jumper...
Robert De Niro : Heat, Raisons d'état, Père et flic, Trouble jeu...
Bridget Fonda : Un plan simple, Le baiser mortel du dragon, Lake placid, Evil dead 3...
Michael Keaton : Batman, Batman le défi, L'enjeu, Hors d'atteinte...
Robert Forster : Mulholland drive, Cleaner, Human nature, Fous d'Irène...
Michael Bowen : La dernière maison sur la gauche (2009), Kill Bill volume 1, Tolérance zéro, Valley girl...
Chris Tucker : Rush hour 1 2 et 3, Le cinquième élément, Friday, Argent comptant...