"Notre mariage n'est pas un champ de roses. Botaniquement, tu as tout d'un attrape-mouche." (Whatever works)
Réalisateur : David R. Ellis.
Avec : Bobby Campo, Shantel VanSanten, Nick Zano, Haley Webb, Mykelti Williamson, Krista Allen...
Origine : Etats-Unis.
Genre : Horreur.
Durée : 1 heure 30.
Sortie française : 26 août 2009.
Sortie américaine : 28 août 2009.
Film interdit en salles aux moins de 12 ans.
Synopsis :
Alors que Nick et ses amis s'apprêtent à s'amuser devant une course automobile, celui-ci a une prémonition horrifiante : un terrible concours de circonstances fait voler en éclat une voiture de course, projetant des débris enflammés qui achèvent brutalement ses amis et fait s'écrouler sur lui une rangée des tribunes. En proie à la panique, Nick parvient à convaincre sa copine Lori et leurs amis Janet et Hunt de quitter les tribunes seulement quelques secondes avant la réalisation de son effroyable vision...
Persuadé d'avoir échappé à la mort, le groupe d'amis semble avoir une seconde chance, mais malheureusement pour Nick et Lori, ça ne fait que commencer. Alors que ses prémonitions se poursuivent et les survivants commencent à mourir les uns après les autres - de façon de plus en plus brutale - Nick doit trouver le moyen d'échapper à la mort une fois pour toute, à moins d'atteindre, lui aussi, sa destination finale.
Les petits plus :
- Après "Destination finale 3" et ses quelques séquences spectaculaires présentées en relief, "Destination finale 4" est le premier opus de la saga a avoir été tourné entièrement en 3D.
- Deux réalisateurs se partagent la saga "Destination finale". Le réalisateur James Wong a dirigé le premier et le troisième film. David R. Ellis l'avait repris en mettant en scène "Destination finale 2" et revient en 2009 dans la franchise pour le quatrième volet.
- L'impressionnant générique de "Destination finale 4" reprend en 3D les morts les plus spectaculaires depuis le tout premier "Destination finale", mais passées aux rayons X ! Après l'introduction fracassante, le film nous propulse dans une succession de radiographies en relief faisant écho ou hommage aux précédents opus de la franchise.
- Dans le centre commercial, un pied du personnage de Lori est taquiné par une voiture téléguidée. Prémonition funeste, car le jouet est belle et bien la réplique miniature du véhicule de course qui est à l'origine de la tragédie lors de la course de Nascar, s'écrasant en flammes au milieu des tribunes au début du film.
Mon avis :
J'avais beaucoup aimé les deux premiers opus de la franchise "Destination finale". Le deuxième avait même dans mon estime ma préférence tant je le trouvais plus jouissif. Le troisième volet resté de mémoire divertissant mais m'avait quand même quelque peu déçu pourtant à l'annonce de ce quatrième volet, j'étais content de retrouver cette univers car je savais que David R. Ellis, le réalisateur du 2 (le film que je préfère donc), allait aussi être le réalisateur de ce quatrième film. Quelle ne fut pas ma déception quand je vois le résultat finale. Le scénario est risible dès les premières secondes. Peu inspiré, le film ne fait que reprendre la même trame sans jamais y apporter une once d'originalité. Pire, là où avant les morts était amenés de façon subtile et intelligente, ici tout est prévisible dès le début. Vous voyez un caillou ?... Et bien c'est par le caillou que cette personne va disparaitre. Et je ne parle même pas des morts impossible comme cette grotesque aspiration dans une piscine que même une série Z n'aurait pas osé. Le casting quand à lui est loin d'être accrocheur. Il font le minimum et même si ils sont pas non plus extrêmement mauvais (on a vu pire quand même), il ne font rien pour rehausser le niveau. Ils n'ont même pas l'air de croire à cette histoire parfois. Que dire aussi de la réalisation de David R. Ellis qui avait été bluffante dans le deuxième film et qui est ici sans âme. On ne reconnait pas du tout la patte du réalisateur. Quand aux effets visuels, je sais pas ce que ça donne en 3D car je l'ai vu en 2D mais j'ai vraiment trouvé ça aussi pathétique que le scénario tellement c'est mal ficelé et je ne parle pas du générique de fin qui nous achève en beauté. Au final, grosse déception pour moi devant ce film. Avec le recul, ça reste divertissant comme un nanar car ça m'as fait passer le temps et j'ai pas eu besoin de réfléchir (puis c'est toujours plaisant de voir du sang dans un film d'horreur même quand les effets spéciaux sont mal fait ^^ ) mais le film est quand même très mauvais il faut le reconnaitre et laissera beaucoup de fans des premiers films de la franchise sur leur faim je pense... La saga arrive en bout de course et s'essouffle totalement...
"Et si on était pas sensé survivre ?"
Réalisateurs : Jean-Marie Larrieu et Arnaud Larrieu.
Avec : Mathieu Amalric, Karin Viard, Catherine Frot, Sergi Lopez, Omahyra Mota, Clotide Hesme...
Origine : France.
Genre : Comédie dramatique.
Durée : 2 heures 10.
Sortie française : 19 août 2009.
Synopsis :
Alors que s'annonce la fin du monde, Robinson Laborde se remet peu à peu de l'échec d'une aventure sentimentale pour laquelle il s'était décidé à quitter sa femme.
Malgré l'imminence du désastre, et peut-être pour mieux y faire face, il s'élance dans une véritable odyssée amoureuse qui l'entraîne sur les routes de France et d'Espagne.
Les petits plus :
- "Les derniers jours du monde" est présenté en Sélection officielle au Festival de Locarno en 2009.
- C'est la première fois que les Larrieu signent une adaptation littéraire. "Les Derniers jours monde" est un livre de Dominique Noguez, paru en 1991. "Sur le papier, c'est un sujet de film hollywoodien ! Il y avait beaucoup de nouveautés pour nous : l'adaptation d'un roman, la confrontation au road-movie, à une multitude de personnages, des scènes d'action violentes... C'était l'occasion de mettre en scène des choses nouvelles. Comme on dit dans la tradition américaine, diriger 300 personnages avec le héros perdu au milieu, c'est un bon test de mise en scène." On trouve aussi dans le film des éléments d' "Amour noir", autre livre du même auteur, et les cinéastes disent avoir aussi été inspirés par une nouvelle de Jim Harrison, publiée dans "Légendes d'automne, L'Homme qui abandonna son nom".
- Arnaud Larrieu précise ses intentions : "On est parti de la fameuse idée selon laquelle on voit défiler sa vie avant de mourir... C'est à la fois Robinson qui revisite son passé, mais aussi les lieux qui redeviennent primitifs, d'où l'allusion aux grottes préhistoriques qui servent à nouveau d'abris. Les " dernières fois " rejoignent les " premières fois ". Les derniers survivants, Robinson et Laetitia, meurent nus tels Adam et Eve (...) "L'état de fin du monde exacerbe un sentiment romanesque. Confrontés à la catastrophe, les personnages se posent des questions nouvelles. Que faire ? Avec qui ? Pourquoi ? Tout à coup, un destin surgit, de vieux désirs enfouis. Certains, qui ont donné un sens à leur vie, veulent la prendre en main jusqu'au bout, parfois par le suicide. L'apocalypse transforme les êtres et les corps."
- Dans plusieurs scènes, les personnages sont totalement nus (comme on peut le voir sur l'affiche du film). Arnaud Larrieu revient sur la signification de cette nudité : "La nudité est associée concrètement à la mise à nu de chacun, comme une révélation des failles, des fragilités. La fille que recherche notre héros l'a mis à nu : c'est le sens de la dernière séquence dans Paris, où ils se promènent tous deux entièrement nus. Il ne leur reste plus que la peau. Je me souviens qu'après avoir lu le scénario, Mathieu Amalric nous avait dit : "C'est un film sur la peau"."
Mon avis :
Poussé par la curiosité et par des critiques presses qui n'étaient pas trop mauvaises, j'avais envie depuis un certain temps de découvrir "Les derniers jours du monde". Je dois dire que j'ai été surpris. Il est rare de voir ce genre de film dans le cinéma français je trouve. Pourtant, aussi "spécial" soit il, je n'ai pas accroché plus que ça au film. Attention, je ne dis pas que c'est mauvais c'est juste que ce genre de scénario et la façon dont c'est amené, c'est vraiment pas trop ma came. Il y a des idées intéressantes pourtant comme le fait que la fin du monde ne soit pas dû à une seule et unique cause mais ce genre d'histoire n'est pas pour moi. Puis la durée de plus de deux heures ne m'as pas aidé non plus à rester accrocher au point qu'à la fin je trouvais un peu le temps long. Le casting reste quand même impressionnant avec à sa tête un Mathieu Amalric saisissant une fois de plus (j'apprécie vraiment de plus en plus cet acteur) qui porte le film sur ses épaules avec une très bonne interprétation. L'acteur se livre corps et âme dans cette aventure avec aussi une Karin Viard et une Catherine Frot tout aussi bonne que je regrette d'ailleurs de ne pas voir plus à l'écran même si je peux le comprendre. J'ai un peu moins aimé Omahyra Mota même si elle reste quand même dans le bon registre de jeu pour incarner son personnage. Niveau réalisation, c'est le premier film des frères Larrieu que je découvre et j'ai bien aimé leur travail. Quelques effets visuels sonnent un peu faux mais ça reste assez anecdotique devant le grand travail qu'ils ont fourni. C'est très beau visuellement et comme pour le scénario, c'est assez surprenant de voir ça dans le cinéma français. Au final, j'ai pas trop aimé "Les derniers jours du monde". C'est pas que c'est un mauvais film, je ne dirais pas ça c'est juste que je pense ne pas être encore prêt pour ce genre de film. En tout cas, je ne regrette pas de l'avoir vu et visuellement ça m'as donné envie de voir ce que les réalisateurs ont pu faire d'autre.
"La jeunesse c'est quand on ne sais pas ce qu'il va arriver. Peut être que les choses ne vont pas si mal que ça. Le monde est simplement en train de rajeunir."
Réalisateur : Pascal Laugier.
Avec : Mylène Jampanoï, Morjana Alaoui, Catherine Bégin, Patricia Tulasne, Robert Toupin...
Origine : France - Canada.
Genre : Horreur.
Durée : 1 heure 40.
Sortie française : 3 septembre 2008.
Sortie canadienne : 23 janvier 2009.
Film interdit en salles aux moins de 16 ans avec avertissement.
Synopsis :
France, début des années 70.
Lucie, une petite fille de dix ans, disparue quelques mois plus tôt, est retrouvée errant sur la route. Son corps maltraité ne porte aucune trace d'agression sexuelle. Les raisons de son enlèvement restent mystérieuses. Traumatisée, mutique, elle est placée dans un hôpital où elle se lie d'amitié avec Anna, une fille de son âge.
15 ans plus tard.
On sonne à la porte d'une famille ordinaire. Le père ouvre et se retrouve face à Lucie, armée d'un fusil de chasse. Persuadée d'avoir retrouvé ses bourreaux, elle tire.
Les petits plus :
- La Commission de Classification des Films a décidé, jeudi 29 mai 2008, à 13 voix contre 12, d'interdire "Martyrs" aux moins de 18 ans, ce qui équivaut à un véritable suicide commercial. Dès lors, de nombreuses voix se sont élevées contre cette classification, qui avait été notamment utilisée pour "Saw 3" en 2006 ou "Baise-Moi" de Virginie Despentes en 2000. Selon Richard Grandpierre, producteur et patron d'Eskwad : "Concrètement, cela signifie que le film, s'il sort, ne sera pas distribué dans une centaine de salles, mais dans cinq au maximum, et que Canal + devra déprogrammer un porno du samedi soir et renoncer à le diffuser une petite dizaine de fois parce qu'il ne pourra passer qu'entre minuit et 5 heures du matin." Wild Bunch, le distributeur français, a même décidé d'annuler la sortie française prévue le 18 juin 2008. A la suite d'un entretien avec le réalisateur Pascal Laugier, la ministre de la culture, Christine Albanel, a alors demandé à la commission de classification des films de procéder à un nouvel examen du film. Celle-ci est finalement revenue sur son avis, et a rendu un avis, le 1er juillet suivant, proposant une mesure d'interdiction du films aux moins de 16 ans avec avertissement. Cette proposition a été validée par la ministre Christine Albanel.
- Pascal Laugier a décidé de tourner "Martyrs" au Canada pour plusieurs raisons : tout d'abord, pour le décor : "La lumière du Québec est vraiment singulière, elle apporte au film une émotion supplémentaire. Le ciel a des teintes de gris que je n'ai pas vues ailleurs, les blancs aussi sont particuliers." De plus, ça lui rappelait l'ambiance des films de ses maîtres dans le cinéma de genre : "David Cronenberg bien sûr, mais aussi d'autres réalisateurs moins connus comme William Fruet ou Georges Mihalka. Ils ont fait des séries B que j'aime de façon nostalgique et qui me rendaient ce pays très mythologique."
- Avant de jouer dans "Martyrs", Mylène Jampanoï ne connaissait pas de films d'horreur : "avant le tournage, Pascal m'a montré quelques films des années 70 que j'ai trouvés brillants... Des extraits des oeuvres de William Friedkin, d' Halloween aussi. Car il voulait me montrer à quel point la performance de Jamie Lee Curtis était bonne, à quel point c'était dur à faire d'être juste quand le film ne repose pas sur le dialogue, sur le " bon mot ", mais sur des actions simples comme marcher dans la rue, ouvrir une porte, etc..."
- "Martyrs" est le dernier film de Benoît Lestang, créateur d'effets spéciaux maquillage renommé dans le cinéma de genre, qui s'est suicidé en Juillet 2008, deux mois avant la sortie du film. Il avait notamment exercé son art sur "Sheitan", "Manderlay" ou "Saint Ange", le premier film de Pascal Laugier. Sur "Martyrs", le réalisateur a largement apprécié le travail du maquilleur : "Dieu merci, Benoît Lestang, le créateur des effets, était là avec son talent et ses solutions qui m'ont souvent tiré de la merde...". Pour Morjana Alaoui "la bonne humeur et la sérénité de Benoît me permettaient de souffler pendant le tournage. Son travail est impressionnant." Et Mylène Jampanoï pense qu' "On a eu beaucoup de chance de l'avoir sur le tournage."
- A la première lecture du scénario, Richard Grandpierre, le producteur, a refusé le film : "Je ne vais pas le faire. C'est insupportable" a-t-il dit à Pascal Laugier. Le réalisateur était surpris, mais "content de son coup". Il l'a finalement convaincu, avec l'idée que si Eskwad ne le faisait pas, personne ne le ferait. Aujourd'hui, Richard Grandpierre "le revendique à 200%".
- Pendant une scène, Morjana Alaoui, qui n'avait pas fait la différence entre le décor et les vrais objets, est passée par une plateforme non sécurisée. Elle a fait une chute de trois mètres, et s'est cassé trois os. Elle a dû rester 6 semaines à l'hôpital et le tournage a été suspendu d'autant.
- "Martyrs" a été sélectionné dans la section Midnight Madness du Festival International des Films de Toronto.
Mon avis :
Après avoir fait couler beaucoup d'encre, j'ai enfin pu voir ce film dont on m'avait beaucoup parlé et pas toujours en bien. Je m'attendais à une œuvre spéciale et sur ce point, je n'ai pas été déçu. Divisé en deux partie, la première est assez intéressante je trouve. Surpris car le synopsis ne reflète au final que les dix premières minutes du film, j'ai trouvé la façon d'aborder cette histoire assez bonne même si avec un peu de recul, elle n'est pas très surprenante. Cependant, le petit côté "surnaturel" qui s'invite sans qu'on sache au début si c'est réel ou non permet aux spectateurs de rester captiver. Vient ensuite la deuxième partie, celle qui permet au film de justifier son titre et qui bizarrement est celle que j'ai le moins aimé. Si j'arrive à comprendre un peu où le réalisateur voulait en venir, j'ai été moyennement fan du résultat. Je trouve toute cette partie un brin trop longue et ennuyeuse même si le but recherché est atteint. Niveau casting, le duo formé par Mylène Jampanoï et Morjana Alaoui est très bon même si je regrette que la première apparaissent au final peu à l'écran. Ça m'aura au moins permis de découvrir la seconde dont j'ai beaucoup apprécié le jeu. La mise en scène est en tout cas très belle et les effets visuels réussis. La lumière est parfaite tandis que les décors sont bien exploités. Au final, "Martyrs" est un film que je ne regrette pas d'avoir vu. Je l'ai même bien aimé mais c'est vraiment dommage je trouve les quelques maladresses dans son approche qui m'ont un peu déconnecté du film. En revanche, heureusement qu'il n'ont pas interdit le film aux moins de 18 ans car je trouve que cette décision aurait été totalement injustifié en comparaison à d'autres films que j'ai pu voir.
Réalisateur : Jacques Audiard.
Avec : Tahar Rahim, Niels Arestrup, Adel Bencherif, Reda Kateb, Hichem Yacoubi, Jean-Philippe Ricci, Gilles Cohen, Antoine Basler, Leïla Bekhti...
Origine : France.
Genre : Drame.
Durée : 2 heures 35.
Sortie française : 26 août 2009.
Film interdit en salles aux moins de 12 ans.
Synopsis :
Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire. A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans.
D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des " missions ", il s'endurcit et gagne la confiance des Corses.
Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau...
Les petits plus :
- "Un prophète" a remporté le Grand Prix du 62ème Festival de Cannes dont le Jury était présidé par Isabelle Huppert.
- C'est à l'arrière d'une voiture, pendant le tournage de "La Commune", que Jacques Audiard a rencontré Tahar Rahim. Conquis par le comédien, il lui a tout naturellement fait passer des essais pour "Un prophète", avant de voir d'autres acteurs, puis de revenir vers Tahar Rahim, son premier choix.
- Lors de la conférence de presse cannoise, Jacques Audiard a évoqué la dimension ironique du titre, "Un prophète". "Le film aurait aussi pu s'appeler 'Little Big Man' par exemple, confie-t-il. Ce titre agit comme une injonction, il oblige à comprendre quelque chose qui n'est pas spécialement développé, que c'est juste un petit prophète, un nouveau prototype de mec. A l'origine, je voulais trouver une équivalence française à 'You Gotta Serve Somebody', une chanson de Bob Dylan qui dit que l'on doit toujours être au service de quelqu'un. J'aimais le fatalisme et la dimension morale de ce titre, mais je n'ai pas trouvé de traduction satisfaisante, alors c'est resté Un prophète."
- A travers le personnage de Malik, le film véhicule l'idée que le savoir et la connaissance permettent d'accéder au pouvoir. "Ce type de personnage casse l'idée générale qu'il n'y a pas que les " sanguins à gros bras " qui l'emportent, confie Jacques Audiard. En suivant le parcours de Malik, on observe un cerveau en action, un cerveau qui donne des preuves d'adaptabilité phénoménale que le personnage va d'abord utiliser dans des comportements opportunistes, " sauver sa peau ", survivre pour ensuite améliorer son sort et enfin accéder à un autre niveau, au pouvoir.". Cette dimension du film n'est d'ailleurs pas sans rappeler l'ascension d'Albert Dehousse, personnage principal d' "Un héros très discret", premier long métrage réalisé par Jacques Audiard. "Le principe initial serait de présenter un personnage dans son dénuement le plus grand et de se donner la possibilité de voir se constituer la personnalité du héros, confie le réalisateur. L'histoire d' "Un prophète" dépeint quelqu'un qui va accéder à une position qu'il n'aurait jamais atteinte s'il n'était pas allé en prison. Le paradoxe se situe là."
- Le réalisateur Jacques Audiard retrouve ici deux comédiens qu'il a dirigés dans son précédent long métrage, "De battre, mon coeur s'est arrêté" (2005) : Niels Arestrup et Gilles Cohen.
- Le budget d' "Un prophète" à été de 12 millions d'euros.
Mon avis :
"Un prophète" faisait parti de ses films que je ne voulais pas découvrir. Je trouvais l'affiche pas terrible, la bande annonce pas exceptionnel, le tapage médiatique énervant puis, le festival de Cannes n'étant pas dans mon cœur à cause de son élitisme qui ne correspond pas du tout à la vision que je me fait du cinéma (et encore moins cette année avec Isabelle Hupert comme présidente du jury), c'était pas gagné d'avance. Pourtant petit à petit à force qu'on m'en dise que du bien je voulais me faire ma propre opinion sur la question. Je m'attendais au pire et j'ai été agréablement surpris. Le scénario est très intéressant avec une intrigue qui nous scotche dès les premières scènes. Le casting est vraiment très bon à commencer par Taram Rahim qui porte littéralement le film sur ses épaules en jouant cet homme léger, fragile qui va s'endurcir. Niels Arestrup aussi est convaincant au point que le duo formé par ses deux acteurs crève l'écran. La mise en scène de Jacques Audiard est superbe avec une utilisation de la lumière qui se fait dans la finesse avec des touches très fine pour accentuer l'emprisonnement des protagonistes ou au contraire un éblouissement à l'écran lors des scènes de "liberté". Avec des plans originaux et une bande originale efficace, le film nous perd un peu vers la fin à cause de ses longueurs qui fait qu'aussi passionnant soit il, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder ma montre. Il aurait gagné je pense à avoir par moment un rythme plus rapide mais bon quoiqu'il en soit, le film est une bonne surprise que je ne regrette pas d'avoir vu et même si le tapage fait autour me parait un peu trop gros, il reste cependant une œuvre à conseiller qui ne laisse pas le spectateur insensible.
"Si tu bouffes, c'est à cause de moi ! Si tu rêves, si tu penses, si tu vis, c'est à cause de moi !
Réalisateur : Woody Allen.
Avec : Larry David, Evan Rachel Wood, Ed Begley Jr., Patricia Clarkson, Henry Cavill, Michael McKean, John Gallagher Jr....
Origine : Etats-Unis.
Genre : Comédie romantique.
Durée : 1 heure 32.
Sortie française : 1er juillet 2009.
Sortie américaine : 19 juin 2009.
Synopsis :
Boris Yellnikoff est un génie de la physique qui a raté son mariage, son prix Nobel et même son suicide. Désormais, ce brillant misanthrope vit seul, jusqu'au soir où une jeune fugueuse, Melody, se retrouve affamée et transie de froid devant sa porte. Boris lui accorde l'asile pour quelques nuits. Rapidement, Melody s'installe. Les commentaires cyniques de Boris n'entament pas sa joie de vivre et peu à peu, cet étrange couple apprend à cohabiter. Malgré son esprit supérieur, Boris finit par apprécier la compagnie de cette simple jeune femme et contre toute attente, ils vont même jusqu'à se marier, trouvant chacun leur équilibre dans la différence de l'autre.
Un an plus tard, leur bonheur est troublé par l'arrivée soudaine de la mère de Melody, Marietta. Celle-ci a fui son mari, qui l'a trompée avec sa meilleure amie. Découvrant que sa fille est non seulement mariée, mais que son époux est un vieil excentrique bien plus âgé qu'elle, Marietta s'évanouit. Pour détendre l'atmosphère, Boris emmène Melody et sa mère au restaurant avec un ami, Leo Brockman...
Les petits plus :
- Lorsque Woody Allen s'est lancé dans l'écriture de son scénario, il imaginait, dans le rôle de Boris Yellnikoff, l'acteur Zero Mostel. Mais, lorsqu'en 1977, l'acteur comique américain décède, Woody Allen laisse un temps l'écriture de son scénario. Ce n'est que très récemment qu'il décida de s'y remettre. Après avoir longuement réfléchi au potentiel remplaçant de Mostel, le réalisateur s'est rendu compte que seul Larry David avait assez d'humour pour se glisser dans la peau du personnage principal.
- Larry David et Woody Allen n'en sont pas à leur première collaboration. Le duo se retrouve en effet, 22 ans après "Radio Days" et 20 ans après "New York Stories", film collectif réalisé par Martin Scorsese, Francis Ford Coppola et Woody Allen.
- Larry David, qui n'en est pas à sa première collaboration avec Woody Allen, n'a pourtant joué que de tous petits rôles sous sa direction... Dans "Radio Days", il n'est à l'image que très brièvement puisqu'on ne voit... que son crâne chauve ! Lorsqu'il reçoit le scénario de "Whatever works", l'acteur s'attendait, une nouvelle fois, à ne faire qu'une brève apparition à l'écran. Amusé, il raconte: "J'ai ouvert le scénario, et sur la première page, le nom de Boris était partout. Par curiosité, je suis allé à la page 50, et Boris était encore là. Puis je suis allé à la dernière page, et Boris y était aussi ! Là, j'ai réalisé qu'on m'offrait un sacré rôle!"
- En acceptant le rôle de Boris, Larry David s'est très vite senti dépassé par sa mission. Persuadé que Woody Allen avait commis une erreur en pensant à lui, il ne se sentait pas à la hauteur du rôle. Héros de la série éponyme "Larry et son nombril", l'acteur avoue n'apprendre aucun texte puisque les épisodes sont très souvent réalisé dans la hâte. Pas habitué aux longues tirades, typique d'un cinéma allenien souvent très bavard, ce film a donc été une vraie nouveauté dans la carrière de l'acteur.
- Héroïne du film "Thirteen", Evan Rachel Wood a très souvent interprété des personnages ultra mature. A l'inverse, pour "Whatever works", la jeune actrice a dû se glisser dans la peau d'une fille un peu idiote. Un exercice pas si évident qu'elle raconte: "Je ne prétends pas être un génie, mais j'ai quand même eu du mal à jouer une fille bête. Par contre, j'ai trouvé ça très amusant. Il a fallu que je me moque de moi-même, que je fasse l'idiote et que je me donne en spectacle. On devrait tous faire ça au moins une fois !"
- Le budget de ce film s'est élevé à 15 millions de dollars.
Mon avis :
Woody Allen chez moi en général c'est soit j'adore ("Accord et dessacords", "Match point", "Anything else, la vie et tout le reste", "Annie Hall"...) soit je déteste ("Melinda et Melinda", "Vicky Cristina Barcelona"...). Fort heureusement pour moi, même si il m'as fallu un certain temps avant de me décidé à le voir, ce "Whatever works" fait parti des films du cinéaste que j'aime. Bien sûr, avec le recul, il n'y à aucune surprise Woody Allen faisant du Woody Allen, le réalisateur ayant même retrouvé sa ville fétiche New-York après ses escapades en Europe. L'intrigue m'as plu, les répliques font mouches, l'ambiance est légère avec pourtant un grand sérieux dans les thèmes évoqués et leur développement... Après, on aime ou pas mais celui ci m'as vraiment fait sourire et même si je ne partage pas le point de vue du personnage principal, sa vision de la vie et des Hommes m'as fait délirer. D'ailleurs en parlant de lui, Larry David lui prête bien ses traits. L'acteur s'en sors pas mal avec son personnage même si parfois je l'ai pas toujours trouvé juste mais malgré le côté exécrable de son rôle, l'acteur à su aider à rendre son personnage attachant. Une belle complicité voit le jour à l'écran avec Evan Rachel Wood dans un registre assez différent de celui où on la voit d'habitude et où l'actrice apporte beaucoup de fraicheur à l'ensemble. Le reste de la distribution est très soigné en tout cas et bien mis en valeur par une mise en scène agréable à voir et parfaite même si elle parait assez académique chez le metteur en scène qui nous filme "sa" ville et ses héros toujours de la même façon malgré tout. Au final, "Whatever works" se révèle sans surprise mais fait parti des films que j'ai apprécié. J'ai eu ce que je venais chercher et après un "Vicky Cristina Barcelona" qui m'avait beaucoup déçu et ennuyé malgré les bons échos qu'il à pu avoir dans la presse, je suis satisfait de garder en nouveau en mémoire un film avec Woody Allen que j'aime. C'est pas transcendant mais on passe un bon moment devant ce film qui est plus réussi que son affiche.
"Notre mariage n'est pas un champ de roses. Botaniquement, tu as tout d'un attrape-mouche."
Réalisateur : François Girard.
Avec : Keira Knightley, Michael Pitt, Alfred Molina, Sei Ashina, Koji Yakusho...
Origine : Canada - Italie - Japon.
Genre : Drame.
Durée : 1 heure 45.
Sortie française : 5 août 2009.
Sortie canadienne - italienne - japonaise : 21 septembre 2007 - 26 octobre 2007 - 19 janvier 2008.
Synopsis :
Au tout début des années 1860, une maladie ravage les élevages européens de vers à soie, et le commerce entier semble condamné.
Hervé Joncour, un jeune officier marié à une femme dévouée, Hélène, est chargé d’une périlleuse mission : il doit se rendre en secret au Japon, l’île fermée aux étrangers qui produit la plus belle soie du monde, pour y acheter des œufs sains. Pour atteindre cette terre au bout du monde, Joncour va traverser toute l’Europe. D’aventures en tempêtes, des contrées glacées de l’Est à un bateau de contrebandiers, il finit par être conduit sur l’île interdite, les yeux bandés, au cœur des montagnes enneigées de Fukushima. C’est là qu’il rencontrera Hara Jubei, le seigneur local aussi puissant que redouté, et son envoûtante concubine. Sans savoir un mot de la langue de l’autre, il va se tisser entre Joncour et la mystérieuse femme un amour obsédant et aussi impalpable que la précieuse étoffe...
Les petits plus :
- "Soie" est l'adaptation du roman éponyme d'Alessandro Baricco, publié en 1996 et traduit en 26 langues. C'est la seconde fois qu'un de ses livres est porté sur grand écran après "La Légende du pianiste sur l'ocean", adapté de "Novecento : Pianiste".
- Le réalisateur François Girard connaît bien l'œuvre d'Alessandro Baricco puisqu'il avait mis en scène "Novecento : Pianiste" au théâtre en 2002.
- La construction du village d'Hara Jubei au japon a demandé l'intervention de soixante ouvriers et artisans japonais et a duré près de deux mois. François Seguin, chef décorateur : "Chaque bâtiment possédait des fenêtres, des portes coulissantes... Tout était vraiment fonctionnel. Évidemment, l'intérieur des habitations restait inachevé, mais les figurants pouvaient aller et venir partout dans le village, ouvrir les portes, rentrer chez eux, regarder par les fenêtres... C'était vraiment un superbe décor."
- François Girard a dû rencontrer près d'une centaine de prétendantes au rôle de la jeune fille avant de trouver Sei Ashina.
- Le tournage s'est déroulé entre l'Italie et le Japon. Le réalisateur québécois Francois Girard est habitué à ce genre de tournage international puisqu'il avait également tourné en Italie, au Canada et en Autriche pour son précédent film, "Le Violon rouge".
- Le budget de "Soie" s'est élevé à 20 millions de dollars.
Ce film faisait parti de ceux que j'attendais avec impatience. C'est pas que le sujet me plaisait, je n'ai même pas lu le livre d'origine qui est à la base de cette adaptation, je trouve même l'affiche belle mais sans plus et la bande annonce pas très alléchante mais bon, quand on me connait un minimum, on sais qu'un film avec Keira Knightley me fait déplacer dans les salles obscures. Si jusqu'à présent, je n'avais pas été trop déçu (même si il y à des films que j'aime plus que d'autres), j'ai enfin trouvé un film que je ne pense pas revoir de sitôt avec cette actrice. Pourtant, Keira Knightley y ait pour rien et le fait que son personnage soit très secondaire non plus. Michael Pitt joue d'ailleurs bien aussi ainsi que le reste du casting chacun faisant juste ce qu'il y a à faire mais qu'est ce que le scénario est chiant. Il ne se passe rien, juste des aller et retour, prétexte pour nous montrer des paysages aussi peu attachant que les personnages. Tout est prévisible et à aucun moment j'ai cru à cette histoire où on à l'impression qu'elle dure des heures et des heures. Je ne parle pas non plus de la mise en scène académique d'un ennui profond aussi, peu inspiré avec une bande originale répétitive qui accentue le côté grotesque de la chose. Le film dure 1 heure 45 mais quand on sors de la salle, on à l'impression d'y être depuis trois heures. Au final, "Soie" est surtout un film ennuyeux et peu inspiré qui ne m'as pas du tout donné envie de lire le bouquin qui pourtant à en croire les critiques à l'air excellent. Je m'y attaquerai peut être plus tard mais là, le film m'as un peu refroidi et nous montre que ça ne sers à rien de faire une pseudo-esthétique si le scénario perd le spectateur dès les premières secondes.
"Ne vous laissez pas endormir par ses bontés. Il y à un prix pour chaque choses."
Réalisateur : Mark Neveldine et Brian Taylor.
Avec : Gérard Butler, Michael C. Hall, Amber Valetta, Terry Crews, Alison Lohman, Milo Ventimiglia, Zoe Bell, John Leguizamo, Logan Lerman, Kyra Sedgwick, Aaron Yoo, Ludacris...
Origine : Etats-Unis.
Genre : Action.
Durée : 1 heure 35.
Sortie française : 9 septembre 2009.
Sortie américaine : 4 septembre 2009.
Film interdit en salles aux moins de 12 ans.
Synopsis :
Dans un futur proche, les nouvelles technologies ont fait évoluer le jeu vidéo. Le principe créé pour le jeu "Les Sims" est appliqué à des êtres humains qui sont manipulés par des joueurs en ligne.
Le milliardaire Ken Castle a créé le divertissement ultime : "Slayers", un jeu vidéo dans lequel des condamnés à mort, guidés à distance par des joueurs en ligne, s'entretuent lors de combats diffusés sur les écrans du monde entier.
S'ils survivent à 30 épreuves, ils retrouveront leur liberté. Kable, téléguidé par Simon, un ado fan de réalités virtuelles est aujourd'hui la star du jeu. Mais Kable ne s'appartient pas : arraché à sa famille, emprisonné et forcé à combattre contre sa volonté, ce gladiateur des temps modernes doit survivre assez longtemps pour s'échapper du jeu et regagner sa liberté...
Les petits plus :
- Même si "Ultimate Game" est avant tout un film de Science-Fiction, il est très loin de décrire un phénomène anecdotique, bien au contraire : il s'agit d'un véritable phénomène de société. Les MMORPG, sigle anglais de "jeux de rôles en ligne massivement multijoueurs", et principalement basé sur la gestion et l'évolution d'un avatar comme dans "Second Life" ou "World of Warcraft" et ses 11,5 millions d'abonnés, continuent chaque jour à attirer davantage de joueurs dans le monde. On estime aujourd'hui à environ 50 millions le nombre de joueurs évoluant dans ces univers. Ce type de jeu se définit selon trois critères : l'univers n'est accessible que par un réseau; l'univers est persistant, c'est-à-dire qu'il existe tout le temps, que des joueurs y soient connectés ou non; et enfin l'univers est accessible à un très grand nombre de joueurs simultanément. On prévoit que d'ici 2010, ce marché, enregistrant chaque année une croissance à deux chiffres, représentera environ 5,5 milliards de dollars.
- Le film a connu pas moins de trois titres, au fur et à mesure de son développement : il fut d'abord baptisé "Game", puis "Citizen Game", pour enfin adopter le titre définitif de "Gamer" en version originale... Soit dit en passant, je trouve que c'est beaucoup plus percutant que le titre anglais qui à été choisi de façon totalement ridicule pour la version française.
- Une vingtaine de décors furent construits, sous la houlette de Jerry Fleming. Contrairement à de nombreux films, où quelques segments de décors sont construits pour des questions de coûts, Jerry Fleming insista pour bâtir certains décors à 360°, parce qu'il ne savait pas toujours à l'avance ce qui allait être filmé ni même ce qui allait être retenu parfois au montage. "Ca, c'est une chose que j'ai apprise avec l'un des tous premiers réalisateurs avec lesquels j'ai travaillé : Robert Altman; c'est lui qui m'a conseillé de faire comme ça. Je n'avais pas eu l'opportunité de remettre cette idée en pratique jusqu'à ce que n'arrivent Mark Neveldine et Brian Taylor. Avec eux, j'ai construit le maximum de choses, de sorte qu'ils puissent ballader leur caméra partout où ils voulaient et fassent ce qu'ils veulent. En fait, il faut partir du principe que ce que vous faites sera peut-être visible à l'écran; et franchement c'est quand même plus fun que de se dire qu'il n'y a en fait que deux murs filmés".
- Jason Statham, alias Chev Chelios de "Hyper tension" et "Hyper tension 2", fut annoncé au casting au tout début de la post-production de "Ultimate Game". Il devait donner la réplique à Gerard Butler, mais se désista finalement du projet.
- Un certain Lloyd Kaufman fait un cameo dans le film. Acteur, photographe, scénariste, réalisateur, monteur...Il n'est autre que le fondateur des célèbres studios TROMA, spécialisés dans les séries B et Z, créé en 1974.
Mon avis :
Ayant beaucoup aimé "Hyper tension" du même duo de réalisateur, appréciant l'acteur Gérard Butler et encore plus Michael C. Hall, ce film, malgré une affiche française hideuse, me tenté beaucoup. Me trouvant par hasard un matin avec quelques heures à tuer, c'est donc pour ce film que j'ai opter. Je dois dire que je suis un peu mitigé. Si le scénario aborde des thèmes assez intéressant comme la dépendance aux jeux vidéos, le contrôle par une seule et même personne, une société sans cesse en train de consommer, l'évolution de cette société, l'univers carcérale... j'ai quand même trouvé que l'ensemble possédais quelques maladresses. Cependant, le côté divertissant de la chose avec toujours un goût particulier pour ce qui est de la baston et autres fusillades font que l'on serait presque tenté de pardonner ses faux pas et autres facilités grossières car en plus malgré tout, même si il ne fait que gratter à la surface, le film provoque quand même chez le spectateur une réflexion. Les acteurs sont eux aussi pas mal même si j'ai pas toujours été convaincu de l'utilisation de Gérard Butler et encore plus Amber Valetta tandis que je regrette qu'on ne voit pas plus l'excellent Michael C. Hall mais si je n'avais qu'un seul reproche à formuler ça serait sans doute cette mise en scène épileptique qui nous perd dans l'action et qui fait qu'on à un peu du mal à se sentir dans l'histoire. Pourtant, les réalisateurs ont déjà prouvé qu'ils savaient faire quelque chose de rythmé et de très esthétique mais ici, on à l'impression de voir un clip bas de gamme avec des effets visuels utilisés à outrance qui desserve totalement le film. C'est dommage car au final, "Ultimate game" reste quand même un divertissement sympa mais à force d'accumuler toutes ses maladresses, il m'as un peu perdu en cours de route parfois et je le regrette car plutôt que d'avoir un bon film d'action comme je m'y attendais, j'ai eu l'impression de voir une série B (surtout avec cette fin encore plus prévisible que le reste) avec un peu plus de moyens.
"Je décide, tu exécutes !"
Réalisateur : Olivier Doran.
Avec : Jean-Paul Rouve, Richard Berry, Anne Marivin, Mélanie Bernier, Didier Bezace, Jean-Noel Brouté, Jacques Boudet, Jean-Philippe Ecoffey...
Origine : France.
Genre : Comédie.
Durée : 1 heure 32.
Sortie française : 9 septembre 2009.
Synopsis :
Chêne est un coach renommé qui accumule les succès professionnels. Mais c'est aussi un joueur invétéré qui a des dettes colossales. A bout de patience, sa femme le quitte.
Pris à la gorge par ses créanciers, Chêne accepte un contrat qui peut le sauver : coacher à son insu Marmignon, un directeur très singulier qui semble être le pire coaché imaginable.
Les petits plus :
- Olivier Doran a réalisé "Le Coach" à partir d'un scénario de Denis Bardiau et Bruno Bachot que le producteur Laurent Brochand - producteur que le réalisateur connaît fort bien puisqu'il avait produit son premier court métrage, "Perle rare" - lui avait envoyé. " J'ai tout de suite été intéressé, confie le cinéaste. Le sujet était évident jusque dans son titre et offrait un vrai potentiel de comédie et d'humanité. Au départ, il s'agissait d'une pièce de théâtre et à l'époque, je préparais 'Pur week-end'. On se trouvait dans la meilleure configuration qui soit : nous avions deux ans pour aller au bout du développement de cet excellent sujet. Les scénaristes ont retravaillé, et nous avons échangé. Je découvrais leur travail avec du recul, nourrissant aussi leur réflexion et l'histoire. Cette notion de recul est importante. Après deux films que j'avais écrits et réalisés, 'Le Déménagement' et 'Pur week-end', j'avais envie d'être en réaction à quelque chose qui préexistait. "
- Au cours de leur travail de documentation, Olivier Doran a personnellement rencontré deux coachs, et les scénaristes quatre ou cinq. " L'un des intérêts du projet était d'exprimer des choses vraies, explique le réalisateur. On n'est pas dans le documentaire, mais les règles du coaching que nous évoquons existent réellement, tout en s'intégrant dans le principe narratif et la fiction. Le sujet du coaching est d'autant plus fort qu'il nous concerne tous. Il faut distinguer coaching personnel et coaching professionnel. Les deux sont révélateurs d'une société, de ses angoisses et de son mode de fonctionnement. Les gens sont tellement seuls et inquiets qu'ils ont besoin d'un coach pour leur expliquer comment s'habiller, se maquiller, manger ou séduire. Le personnage de Maximilien Chêne travaille à la frontière du personnel et du professionnel. "
- Le réalisateur Olivier Doran retrouve ici deux comédiens qu'il avait dirigés dans son précédent long métrage "Pur week-end" : Anne Marivin et Jean-Noël Brouté.
- "Le Coach" marque les débuts de comédienne de la championne de natation Laure Manaudou qui joue ici son propre rôle. Son ancien entraîneur Philippe Lucas n'a pas tardé à suivre son exemple, puisqu'on le retrouvera aux côtés de Clovis Cornillac et de Kad Merad dans la comédie policière "Protéger et servir".
- Le tournage s'est entièrement déroulé à Paris, du 21 juillet au 15 septembre 2008. Sur ces quarante-deux jours, Jean-Paul Rouve et Richard Berry ont dû être présents quarante jours. " Chaque jour, je tournais avec deux stars qui sont aussi chacun réalisateur et auteur, confie Olivier Doran. Je considère que réaliser un film est un travail de dialogue - avec les producteurs, avec les acteurs, et l'équipe. Je suis le patron et si je n'arrive pas à convaincre ou à être convaincu, je finis par imposer, mais j'essaie de ne pas en arriver là. En l'occurrence, il est toujours intéressant de dialoguer avec des hommes comme Jean-Paul et Richard. Les quelques remarques qu'ils ont faites étaient toujours pertinentes. Le compromis n'est donc plus une compromission mais un gage d'efficacité. De leur côté, ils étaient prêts à m'écouter et nous nous sommes mutuellement convaincus. D'autre part, modestement, je suis aussi comédien. Du coup, chacun comprenait un peu mieux la situation de l'autre, et tout s'est très agréablement passé. "
- Le budget de ce film s'est élevé à 6,5 millions d'euros.
Mon avis :
"Le coach" n'était pas un film qui m'attirait plus que ça. Faut reconnaître aussi que l'affiche n'est pas très belle et pour ma part, elle me laissait même un brin sceptique cependant, depuis quelques temps, je suis tombé sous le charme d'Anne Marivin et l'humour de Jean-Paul Rouve me plait en général. Du coup, bénéficiant d'un peu de temps pour moi, j'ai profité de l'occasion pour découvrir ce film. Comme je m'y attendais, le scénario est à l'image de la bande annonce à savoir qu'on est en présence d'une comédie française parmi tant d'autre mais qui même si elle ne renouvelé en rien le genre à au moins le mérite de nous divertir. On sens quand même qu'un travail à été fait sur le métier de coach ne serait ce que dans l'approche et l'utilisation de certain mots du coup, même si on est loin d'être devant une thèse professionnel, on s'amuse quand même à voir l'importance de certains mots, de certains gestes... L'humour y est léger ce qui fait aussi qu'on ne voit pas trop le temps passé même si l'ensemble reste prévisible. C'est d'ailleurs dommage que certains gags tournent un peu en rond car je pense que le film avait les capacité pour aller plus loin. Quoiqu'il en soit, le tandem Jean-Paul Rouve - Richard Berry fonctionne bien. Chacun des acteurs est bon dans son rôle et l'alchimie entre ses deux personnages opposé, l'un avec un air sérieux et l'autre sous son air de boulet fonctionne. Le mélange à déjà fait ses preuves et une nouvelle fois, on rigole bien. Quand à Anne Marivin, elle possède certes un petit rôle mais je continue de la trouver très charmante et talentueuse. J'aimerais d'ailleurs beaucoup la voir évoluer dans d'autres films afin de me faire une idée plus précise de son jeu qui jusqu'à présent m'as quand même toujours plu. La mise en scène classique est quand à elle réussie même si comme le scénario, elle n'apporte rien de bien nouveau à l'horizon. Ça reste quand même rythmé et agréable à voir avec une bonne bande originale. Au final, "Le coach" est à prendre comme une simple comédie divertissante. D'ici quelques mois, j'en aurais sans doute oublier l'essentiel mais l'espace d'une heure et demie, malgré ses défauts, j'ai quand même passé un bon moment devant ce film. Je voulais rire, je voulais me changer les idées, j'ai eu ce que je voulais c'est tout ce que je demandais :-) .
"Si je comprends bien, vous me proposez de transformer un dauphin en requin ?"
Réalisateur : Robert Luketic.
Avec : Katherine Heigl, Gerard Butler, Bree Turner, Eric Winter, Nick Searcy, Cheryl Hines, John Michael Higgins...
Origine : Etats-Unis.
Genre : Comédie sentimentale.
Durée : 1 heure 36.
Sortie française : 26 août 2009.
Sortie américaine : 24 juillet 2009.
Synopsis :
Ambitieuse productrice de talk-show, Abby Richter se targue de pouvoir trouver instantanément une solution à n'importe quel problème. Le seul qu'elle n'a pas réussi à résoudre, c'est son célibat.
Lorsque le taux d'audience de son émission faiblit, Abby est obligée d'engager un nouvel animateur soi-disant expert en relations humaines, Mike Chadway. Dans l'émission, celui-ci traite de ce qui plaît vraiment aux hommes. Le choc est rude entre la jeune femme et ce provocateur odieux et macho. Le pire, c'est qu'il fait grimper l'audience et devient incontournable...
C'est alors qu'Abby rencontre Colin, son voisin, un chirurgien célibataire qui est tout l'opposé de Mike Chadway. Cette fois, Abby veut mettre toutes les chances de son côté. A contrecoeur, elle fait appel à Mike... Alors que Mike conseille Abby à coups de théories provocantes qu'elle finit par suivre, tous deux découvrent une autre vérité : aussi différents puissent-ils être, hommes et femmes ont en commun certains sentiments...
Les petits plus :
- Avec "L'Abominable vérité", le réalisateur Robert Luketic reste dans son genre de prédilection après avoir signé des comédies romantiques telles que "La Revanche d'une blonde" ou "Sa mère ou moi !".
- Robert Luketic retrouve les scénaristes Karen McCullah Lutz et Kristen Smith avec lesquelles il a déjà travaillé sur son film "La Revanche d'une blonde".
- Comme pour "La Vengeance d'une blonde" et "Sa mère ou moi !" le tournage de "L'Abominable vérité" s'est déroulé en Californie.
- Selon le producteur Tom Rosenberg le couple Katherine Heigl - Gerard Butler ressemble beaucoup a celui formé dans les années 30 - 40 par Katharine Hepburn - Spencer Tracy, à une différence près : " C'est ce que Tracy et Hepburn pensaient mais sans pouvoir le dire ". la scénariste du film Karen McCullah Lutz ajoute même : " C'est Tracy-Hepburn, version trash ".
- Alors qu'il faisaient la promotion du film, dans un prestigieux hôtel, Katherine Heigl et Gerard Butler ont dû evacuer l'endroit à cause d'une alerte à la bombe.
Mon avis :
Tout de suite après avoir vu "Le coach", j'avais toujours pas la tête à rentré chez moi c'est donc ainsi que j'ai voulu me faire une nouvelle toile et quitte à choisir, j'avais envie d'une autre comédie ultra prévisible et sans prise de tête. Aimant bien Katherine Heigl et Gerard Butler et trouvant l'affiche simple mais efficace, mon choix s'est donc porté sur "L'abominable vérité". Une nouvelle fois, le scénario est prévisible. Cette romance est écrite dès le début et du coup il n'y à aucune surprises dans la trame du film mais pourtant, je me suis laissé prendre à ce jeu du chat et de la souris grâce à des dialogues percutants que je trouve excellent. Les gags s'enchainent les uns après les autres et même si la romance est un gros élément du film, elle n'étouffe pas fort heureusement cet humour léger mais plaisant. Certains passages manque un peu d'originalité tout de même (comme la scène dans l'arbre) tandis que d'autres offre des relectures sympathique (la scène du restaurant me faisant penser à "Quand Harry rencontre Sally" d'un autre point de vue mais tout aussi hilarant ;-) ). L'ensemble fonctionne et plus que des sourires, certaines scènes m'ont vraiment beaucoup fait rire au point que c'est quand même dommage qu'il y ait autant de facilité surtout vers la fin qui là n'est pas original du tout. Katherine Heigl est en tout cas toujours ravissante et Gerard Butler est parfait en macho de service. Bien loin d' "Ultimate game" dont je parle un peu plus haut, l'acteur m'ait apparu plus prenant à l'écran quand même et du coup cela m'as fait plaisir. La mise en scène est très belle avec une image soigné et une musique qui colle bien non seulement au film mais aussi avec la mode du moment ce qui permet sans doute de ratisser large niveau spectateur. Sous ses allures de comédie potache, "L'abominable vérité" reste elle aussi pas exceptionnel mais fait passer un bon moment. On voit pas le temps passer et pour se vider la tête sans avoir besoin de ses neurones, c'est tout à fait le genre de film qu'il faut. Pas transcendant, mais divertissant et c'est déjà un bon début.
"- Tu n'est qu'un serial baiseur.
- Pourquoi je suis un serial baiseur ?
- Dis moi que t'as pas couché avec les jumelles aux gros nibards ?
- J'ai couché qu'avec celle qui sais lire."
Réalisateur : Peter Hyams.
Avec : Jean-Claude Van Damme, Mia Sara, Ron Silver, Bruce McGill, Gloria Reuben...
Origine : Etats-Unis.
Genre : Science fiction - policier - action.
Durée : 1 heure 40.
Sortie française : 30 novembre 1994.
Sortie américaine : 16 septembre 1994.
Film avec avertissement parental.
Synopsis :
En l'an 2004, l'homme sait enfin voyager dans le temps, générant une nouvelle race de criminels spéculateurs. Les Etats-Unis ont donc crée la T.E.C, une unité d'élite chargée de contrôler tout déplacement temporel. Mais ses propres agents ne sont pas à l'abri des tentations et l'agent Max Walker reçoit pour mission de ramener un déserteur...
Les petits plus :
- Le tournage s'est déroulé à Burnaby, Vancouver, Santa Ana et Pittsburgh.
- Le film fut suivi par une série télévisée "Timecop" en 1997, ainsi qu'un nouveau film, "Timecop 2", en 2003.
- "Timecop" fut le plus grand succès commercial de Jean-Claude Van Damme en engrangeant 100 millions de dollars dans le monde entier.
- "Timecop" reçu le Prix du meilleur second rôle féminin pour Mia Sara, et nomination au prix du meilleur film de science-fiction, meilleur scénario et meilleurs effets spéciaux pour Gregory L. McMurry, par l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur en 1995.
Mon avis :
Après deux films en salles, j'avais toujours envie de ne penser à rien mais ayant eu mon compte en comédie pour la journée, j'ai opté pour un autre genre efficace pour se vider l'esprit à savoir un petit film d'action et pour être sûr du résultat, j'ai décidé de visionner pour la première fois "Timecop" avec l'acteur le plus aware de la planète cinéma. Ayant déjà un peu entendu parler de ce film par le passé, le scenario ne m'as guère surpris. On y retrouve tout ce qui à déjà été abordé sur le thème des voyages temporels et de ses risques mais bon, une fois encore, je savais très bien que ce n'étais pas le genre de film à voir si je voulais un exposé construit et crédible. Le film se base plus sur l'action que sur l'intrigue (tout est dévoilé assez rapidement enlevant toute trace potentiel de suspense) mais comme toujours avec Jean-Claude Van Damme, on s'en moque. Le plaisir coupable est là et on se laisse aller sans se soucier du temps qui passe. Jean Claude Van Damme justement fait ce qu'on lui demande à l'écran et même si ça marche, j'ai quand même trouver que sa prestation était un peu en dessous de ce que j'avais eu l'habitude de voir dans le passé. Sans parler du look qu'on lui as donné, l'acteur réalise des cascades qui sente le déjà vu et pas toujours percutante et même dans les scènes où il est sensé sortir "la réplique qui tue", on sens que le scénario peu inspiré ne l'aide pas mais je ne boude pas mon plaisir et c'est quand même bon de voir des scènes de combats le tout à différents époque (même si là encore je pense que cela aurait pu être plus exploité c'est dommage). La réalisation de Peter Hyams est plutôt bonne et même si les effets spéciaux ont pris un petits coup de vieux, l'ensemble reste toutefois agréable à regarder. Au final, "Timecop" n'est pas mon JCVD préféré car je trouve qu'on à déjà vu l'acteur dans des films bien plus fun malgré ce que de mauvaises langues peuvent dire mais il reste quand même divertissant à défaut de ne pas avoir su devenir mémorable alors que le film avait toutes les cartes en main. Pas mémorable mais agréable.