Inglourious basterds

Par Cinephileamateur
Cinéphile du jour, bonjour !!! Pour en finir avec mon petit cycle consacré à Quentin Tarantino, voici mon billet sur le dernier film en date du cinéaste que j'ai pu voir en salle à savoir "Inglorious basterds". Pour avoir quelques petites informations sur ce film ou tout simplement connaître mon avis, cliquez sur "Lire la suite"...
"Ça nous botte tous de t'entendre dire ça ! Il faut avouer que voir Donnie massacrer un nazi c'est presque aussi chouette que d'aller au cinoche... Donnie!
- Ouais !
- Donnie, on à un allemand qui veut mourir pour sa patrie. Est ce que tu peux lui rendre ce service ?"

Il s'agit d'un drame américano-germanique qui est sorti en France le 19 août 2009 (le film est sorti aux Etats-Unis le 21 août 2009 et en Allemagne le 20 août 2009) et dont la durée est de 2 heures 33.
"Inglourious basterds" est un film écris et réalisé par Quentin Tarantino.
Le film à été produit par Lawrence Bender, Charlie Woebcken, Christoph Fisser et Henning Molfenter.
Le scénario à aussi été co-écris avec Tom Tykwer.
Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles.
Quelques vidéos sur le film

Site officiel du film (français)

Site officiel du film (anglais)




Parallèlement à la sortie du film, les Basterds de Tarantino se sont affichés dans le magazine Playboy, qui a publié leurs aventures sous forme de bande-dessinée.
Contrairement à bon nombre de réalisateurs, qui choisissent de réduire leur film après l'avoir présenté à Cannes, Quentin Tarantino a décidé de rallonger "Inglourious Basterds" de quelques scènes supplémentaires.
Si l'on compte "Kill Bill : Volume 1 et 2" comme un seul et même film, "Inglourious Basterds" est le sixième mis en scène par Quentin Tarantino. Si non, c'est le septième.
Ironie, quand tu nous tiens : Quentin Tarantino a présenté le film au Musée de l'Holocauste de Mahnattan, devant un public composé d'enfants de survivants, et même de rescapés.
En habitué du Festival de Cannes, Quentin Tarantino à présenté "Inglourious Basterds" en compétition, lors de la 62è édition, en mai 2009. L'interprète du Colonel Hans Landa, Christoph Waltz, est même reparti de la Croisette avec le Prix d'Interprétation Masculine.
Avant "Inglourious Basterds"... le long métrage a bien failli s'appeler "Once Upon a Time in Nazi-Occupied France", dans la mesure où Quentin Tarantino souhaitait autant faire un film de guerre qu'un western spaghetti. Après avoir finalement opté pour "Inglourious Basterds", il a néanmoins donné ce titre au premier des cinq chapitres que compte le film.
Quentin Tarantino avait commencé à écrire "Inglourious Basterds" avant de s'attaquer à "Kill Bill : Volume 1". Mais faute de trouver une fin qui le satisfasse, le réalisateur l'avait laissé de côté pour mettre en boîte le second, dont il avait eu l'idée pendant le tournage de "Pulp Fiction", en 1994.
Si c'est bien la première fois que Quentin Tarantino dirige Brad Pitt, le comédien n'est en revanche pas un néophyte de l'univers du réalisateur, puisqu'il avait tourné dans "True Romance", écrit par Quentin Tarantino en personne.
David Krumholtz ("Numb3rs"), Simon Pegg, Adam Sandler et Isabelle Huppert se sont vus proposer des rôles qu'ils ont du refuser pour des questions de conflit d'emploi du temps.
Le feu ça brûle... et ça, Eli Roth et Omar Doom en savent quelque chose, puisqu'ils sont sortis du tournage de la scène de l'incendie du cinéma avec des blessures mineures. Un bilan qui aurait pu être pire pour les deux comédiens, puisque la température a grimpé jusqu'à 1 200 degrés et que, selon les pompiers, il n'aurait fallu que 15 secondes supplémentaires de tournage pour que la structure métallique s'effondre et incinère les deux hommes.
C'est Eli Roth qui a réalisé "Nation's Pride", le "film dans le film" qui met en scène Daniel Brühl. Tourné en 3 jours, il dure en tout 5 minutes 30, mais n'apparaît que par bribes dans le long métrage final.
En Allemagne, le croix gammée du logo a été effacée sur les affiches, car il n'était pas sûr qu'elles ne violent pas la loi locale (qui interdit l'exhibition de symboles nazis, sauf lorsqu'il est question d'art ou de science).
Alors que Quentin Tarantino avait réussi à le convaincre de signer la bande-originale d' "Inglourious Basterds", Ennio Morricone a du se désengager du projet pour cause de conflit d'emploi du temps.
Comme à son habitude, Quentin Tarantino a parsemé son film de clins-d'yeux : le nom du personnage joué par Mike Myers, Ed Fenech, est ainsi un hommage à l'actrice Edwige Fenech, tandis qu'Enzo G. Castellari et Bo Svenson, réalisateur et acteur principal d' "Une Poignée de salopards" (modèle du film de Tarantino), font une petite apparition. De la même façon, le nom d'Hugo Stiglitz (joué par Til Schweiger) est un hommage à l'acteur mexicain Hugo Stiglitz.
Selon ses dires, Quentin Tarantino aurait commencé à écrire un prequel à "Inglourious Basterds" (alors qu'il lui aura fallu près de 10 ans pour venir à bout du script de ce dernier), avant même que le montage de celui-ci soit achevé.
Le réalisateur Tom Tykwer ("Cours, Lola, cours") a collaboré au scénario d' "Inglourious Basterds", en traduisant les dialogues américains en allemand. Une participation néanmoins non créditée au générique du film.
"Inglourious Basterds" est le premier film de Quentin Tarantino situé dans une époque ancienne (celle de la Seconde Guerre mondiale, en l'occurrence), puisque tous ses précédents longs métrages se déroulaient de nos jours.
Vincent Lindon a refusé de participer au film car il craignait qu'il soit trop cliché dans sa représentation de la guerre.
Lors de la présentation du film aux États-Unis, Quentin Tarantino a donné une masterclass dans laquelle il a expliqué que si le film existait "en tant que tel" c'était plus ou moins grâce à Luc Besson. Tarantino explique que lors d'un dîner avec le français, celui-ci lui a demandé quel était son prochain projet. Tarantino lui a donc présenté son idée, qui était, à l'époque, de faire une mini-série de 12 épisodes sur la seconde guerre mondiale. Luc Besson trouvant que cela était une mauvaise idée ne manqua pas de le dire à son confrère en précisant "Tu es l'un des derniers réalisateurs qui me donne envie d'aller au cinéma, alors je n'ai pas envie d'attendre cinq ans de plus pour voir l'un de tes films. Il faut en faire un film et pas une série." Le lendemain, Tarantino recommençait son scénario pour en faire un long métrage...
"Inglorious Basterds", dans lequel l'acteur interprète la voix du narrateur (en version originale), marque la quatrième collaboration entre ce dernier et le cinéaste. En effet les deux amis ont déjà eu l'occasion de travailler ensemble sur "Pulp Fiction" (1994), "Jackie Brown" (1998) et "Kill Bill : volume II" (2004).
La française Julie Dreyfus est de nouveau présente dans un Tarantino, après avoir été sa "Sophie Fatale" dans "Kill Bill". Elle joue ici Francesca Mondino, la courtisane de Goebbels. Son nom de famille "Dreyfus" n'aurait-il pas d'ailleurs inspiré celui de la belle Shoshanna et de sa famille ? Il faudra lui demander...
Le rôle de Madame Mimieux, ancienne gérante du cinéma tenue par Shoshanna (Mélanie Laurent), n'apparaît finalement pas dans le film sorti en salle. Initialement prévu pour Isabelle Huppert, la rumeur cannoise disait que le réalisateur aurait supprimé ces séquences pour ne pas vexer la présidente du Jury qui n'avait pas obtenu le rôle (la déconvenue provoqua d'ailleurs une vive polémique entre les deux intéressés). Quentin Tarantino l'avait remplacée par l'actrice célèbre Maggie Cheung, mais aucune trace de sa prestation.
L'acteur Sylvester Groth prêtant ses traits à Joseph Goebbels, Second d'Hitler et Ministre de la Propagande, a déjà interprété ce même rôle au cinéma dans "Mon Führer", une comédie allemande de Dani Levy sortie en 2008.
C'est Harvey Keitel qui prête sa voix au Commandant qui parle par radio avec Aldo Raine et Hans Landa.
En effet, le maestro a encore fait une petite référence à son propre univers en choisissant le nom de "Danny Donowitz", le Basterd campé par Eli Roth. Tarantino a répondu à ses fans, en leur confirmant qu'il s'agissait bien là du père du personnage de producteur Lee Donowitz, dans son script de "True Romance" réalisé par Tony Scott en 1993.
Les acteurs Eli Roth et Omar Doom était déjà présents dans "Boulevard de la mort", le précédent film de Quentin Tarantino.
Lors de la conférence de presse du film au Festival de Cannes 2009, Quentin Tarantino a affirmé qu'il avait longtemps songé à arrêter la production du film s'il ne trouvait pas l'acteur parfait pour jouer le Colonel Hans Landa, chasseur de juifs. Il recherchait un acteur polyglotte, comme le personnage. Il avoue avoir été fortement soulagé lorsque le comédien autrichien Chrisoph Waltz s'est présenté au casting : "C'est grâce à lui si ce film existe".
En tant d'années de préparation, énormément de noms ont circulé autour du projet d' "Inglourious Basterds". La première personne à avoir été en première ligne sur le projet est Michael Madsen, acteur habitué du cinéma de Tarantino. Durant toute la période d'écriture, foule de noms ont circulé, de Johnny Depp à Eddie Murphy en passant par Sylvester Stallone... Finalement, lors du casting, Tarantino s'est avoué intéressé par plusieurs acteurs dont Leonardo Dicaprio, Adam Sandler, Simon Pegg et Isabelle Huppert. Ces derniers ont tous refusé le projet, faute d'emploi du temps compatible.
Le réalisateur a fait appel à l'un de ses acteurs fétiches pour être la voix du narrateur du film : il s'agit bien évidemment de Samuel L. Jackson au sujet de qui Quentin Tarantino affirmait il y a quelques années : "Samuel L. Jackson est un poète. Quand il prononce une de mes répliques, j'ai l'impression que ma prose merdique ressemble à du Walt Whitman." On comprend donc ce choix...
Dans une interview, Quentin Tarantino a avoué avoir choisi le nom du personnage du Lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) en hommage à l'acteur Aldo Ray, acteur américain reconnu pour ses rôles de "gueules" dans des films de guerres comme "Le Cri de la Victoire" ou "La Haine des yeux bridés".
Le budget d' "Inglourious basterds" à été de 70 millions de dollars.
Au sujet de la très bonne scène d'ouverture, Quentin Tarantino déclare : "Sans que le dialogue ne les souligne, on comprend peu à peu ses méthodes. Dans toutes les projections cannoises, quand il dit au fermier Lapadite 'Je parle si mal français que cela me gênerait de continuer dans cette langue, pourrait-on passer à l'anglais pour le reste de la conversation ?', les gens ont ri, parce qu'ils ont présumé qu'il s'agissait d'une convention pour passer du français à l'anglais. [...] Mais à la fin de la scène, on comprend pourquoi il le fait. Cela fait partie de sa technique d'interrogatoire : il veut 1) déstabiliser Lapadite en lui interdisant de parler sa langue maternelle, et 2) pouvoir parler des juifs cachés sous le plancher sans qu'ils comprennent ce qu'il dit."
Quentin Tarantino apparaît dans le film : il fait un caméo vocal dans "Nation's Pride" (le "film dans le film") : on peut l'entendre dire "I implore you, we must destroy that tower!".
"Inglourious basterds" possède le même titre que la version originale dans sa version française. Cependant, ce n'est pas toujours le cas à travers le globe. Voici quelques exemples de titres que ce film peut avoir en fonction du pays dans lequel on le visualise :
  • Бесславные ублюдки (Russie),
  • Adoxoi bastardi (Grèce),
  • Bastardi senza gloria (Italie),
  • Bastardos Inglórios (Brésil),
  • Bastardos sin gloria (Argentine),
  • Becstelen Brigantyk (Hongrie),
  • Kunniattomat paskiaiset (Finlande),
  • Le commando des bâtards (Canada),
  • Malditos bastardos (Espagne),
  • Neslavne barabe (Slovénie),
  • Prokletnici (Serbie),
  • Sacanas Sem Lei (Portugal),
  • Soysuzlar çetesi (Turquie),
  • Ticalosii fara glorie (Roumanie)...



Le casting du film :

Brad Pitt (Le Lieutenant Aldo Raine), Christoph Waltz (Le Colonel Hans Landa), Mélanie Laurent (Shosanna Dreyfus), Eli Roth (Le Sergent Donnie Donowitz), Diane Kruger (Bridget Von Hammersmark), Michael Fassbender (Le Lieutenant Archie Hicox), Fredrick Zoller (Daniel Bruhl), Til Schweiger (Le Sergent Hugo Stiglitz), Gedeon Burkhard (Le Caporal Wilhelm Wicki), Mike Myers (Le Général Ed Fenech), B. J. Novak (Smithson Utivich), Samm Levine (Gerold Hirschberg), Paul Rust (Andy Kagan), Julie Dreyfus (Francesca Mondino), Denis Ménochet (Perrier LaPadite), Léa Seydoux (Charlotte LaPadite), Anne-Sophie Franck (Mathilda), Michael Bacall (Michael Zimmerman), Omar Doom (Omar Ulmer), Sylvester Groth (Joseph Goebbels), Martin Wuttke (Adolf Hitler), August Diehl (Le Major Deiter Hellstrom), Christian Berkel (Eric, le propriétaire), Soenke Möhring (Butz), Rod Taylor (Winston Churchill), Richard Sammel (Le Sergent Werner Rachtman), Jana Pallaske (Babette), Jean-Jacques Ido (Marcel), Ludger Pistor (Le Capitaine Wolfgang), Enzo G. Castellari (Le Général nazi), Petra Hartung (Anastasia Schifler), Samuel L. Jackson (Le narrateur dans la version originale), Christina Rodriguez (Julie LaPadite), Lena Friedrich (Suzanne LaPadite), Rainer Bock (Le Général Schonherr), Buddy Joe Hooker (Gaspar), Carlos Fidel (Simon Sakowitz), Hilmar Eichhorn (Emil Jannings), Patrick Elias (Jakob Dreyfus), Eva Löbau (Miriam Dreyfus), Salvadore Brandt (Bob Dreyfus), Michael Scheel (Le Général Frank), Alexander Fehling (Le Sergent Wilhelm), Harvey Keitel (L'officier américain à la radio), Quentin Tarantino...
Le synopsis du film :

Durant les premières années de l'occupation allemande en France, Shosanna Dreyfus assiste à l'exécution de sa famille tombée entre les mains du Colonel nazi Hans Landa. Shosanna s'échappe de justesse et s'enfuit vers Paris où elle va se construire une nouvelle identité comme propriétaire d'une salle de cinéma.
Ailleurs en Europe, le Lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains ayant pour but de mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis. « Les bâtards », nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l'actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark pour tenter d'éliminer les leaders du Troisième Reich. Tous ces destins vont se jouer à l'entrée du cinéma où Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle…


Cela peut paraître bête, mais il y à des noms qui me font déplacer aveuglement en salles ne serait ce que parce que j'aime en général leur travail. Quentin Tarantino fait parti de ses personnes qui jusqu'à présent ne m'as jamais déçu et dont la passion pour le septième art étant tellement communicatif que peut importe le délire dans lequel il veux nous faire rentrer, je le suis. Du coup, la sortie d' "Inglourious basterds" faisait parti de mes grosses attentes de l'année et se révèle être un événement en soit que j'avais grande hâte de découvrir.
Se réappropriant l'Histoire avec un grand H, le scénario de ce film nous entraîne dans un film de guerre pas comme les autres. Prenant de très grande liberté, le scénario pose les bases dès le début avec son "Il était une fois" qui annonce qu'il faut voir ce film comme une fiction. D'ailleurs, quand on connait un minimum le travail du cinéaste, cela n'as rien de surprenant qu'il décide de réécrire l'histoire et pour l'admirateur de son travail que je suis c'est tout simplement un grand plaisir pour moi de rentrer dans cette fiction mélangeant habilement drame, guerre et western contemporain. Découpé en chapitres, le film se regarde comme un comic book façon "Watchmen" (toute proportion gardée bien sûr) où les vrais faits sont un peu approprié pour raconter une nouvelle histoire tout à fait fictif. Dès la scène d'ouverture entre le Colonel Hans Landa et le laitier Perrier LaPadite, le ton est donné. Le film puisera sa force de par ses dialogues percutants, efficace et maitrisé plutôt que dans ses scènes d'actions sanglantes. Certains peuvent donc s'avérer un poil déçu de ne pas voir la boucherie sanglante qu'ils auraient pu attendre mais en faisant confiance au talent de dialoguiste de Quentin Tarantino, on se rend vite compte une nouvelle fois, que même avec de simples mots, il peut se montrer brutal. Là où les divers changement de langues aurait pu faire tâche et où on aurait pu entendre certaines personnes soit disant bien pensante crier au scandale de voir tout d'un coup l'un des personnages phares demandé à parlé anglais, on se rend vite compte qu'au delà de la convention, ses changements de langues ont une réelle utilité. Anglais, allemand, français et même italien, riche d'un vocabulaire mondiale et parfaitement utilisé, ses jonglages linguistiques justifient à eux seul le grand intérêt de voir ce film en version originale (d'ailleurs, même si je pense que je le ferais quand même une fois juste par curiosité, quand j'aurais acheté ce film en dvd - car oui je compte me le procurer - je pense que c'est tout à fait le genre de film que je regarderai uniquement en version original tant cela à son importance dans cette histoire). Malgré une durée de plus de deux heures, le film ne possède en tout cas aucun temps mort tandis que cette nouvelle vision de l'Histoire avec un brin d'humour toujours très subtile (encore une fois chez le cinéaste, dans le futur je pense que de nombreuses répliques ont tout pour devenir culte) défile sous nos yeux sans que l'on trouve de scènes inutiles. On peut à la limite dire que le film possède des facilités mais ses dernières sont tellement jouissive que pour ma part cela ne m'as pas dérangé plus que ça. De plus, plusieurs interprétation peuvent être fait de ce film ce qui est assez intéressant tandis que le cinéma marque encore un rôle crucial dans cet histoire Quentin Tarantino continuant de déclarer sa flamme pour le septième art tout en rajoutant de nombreux clins d'œil cinématographiques que e soit pour les cinéphiles amateurs (comme c'est mon cas) où les plus confirmés prouvant qu'il connait bien son sujet et qu'il n'aime pas se moquer des spectateurs.
Comme il fallait s'y attendre, la distribution de ce film est une nouvelle fois à tomber par terre. Appréciant beaucoup le jeu d'acteur de Brad Pitt, je suis assez content de le voir dans l'univers de Quentin Tarantino pour un rôle plus consistant (car dans "True romance" il faisait plus des apparitions qu'autre chose même si il été assez drôle.). L'acteur est parfait en tout cas dans le rôle du Lieutenant Aldo Raine. Rien que pour sa prestation, la VO s'impose d'elle même tant l'acteur se donne un accent prononcé irrésistible qui convient à son personnage. Toujours charismatique, il fait aussi un très bon leader de troupe et quand on voit l'acteur prendre autant de plaisir, on se demande même pourquoi il n'as pas été engagé dans un film réalisé par Quentin Tarantino plus tôt. J'ai vraiment beaucoup aimé en tout cas même si je regrette un peu que son personnage apparaissent en dents de scie dans le film (mais à chaque fois c'est le pied !) . Avec lui, tous ses "basterds" ne crèvent pas l'écran malheureusement. Chacun joue bien le jeu mais faute de temps (le film étant riche en personnage) certains passent un peu à la trappe comme Omar Doom (pourtant excellent lors de la scène en italien ;-) ), Gedeon Burkhard, B. J. Novak ou Samm Levine pour ne citer qu'eux tandis que d'autres s'imposent en charisme comme l'excellent Til Schweiger ou Michael Fassbender qui interprète un personnage qui les rejoins un peu plus tard. En revanche, même si il n'est pas mauvais, j'ai quand même un peu de mal avec Eli Roth qui à toujours eu du mal à me convaincre jusqu'à présent. Mélanie Laurent s'en sors pas mal non plus mais elle aussi j'ai un peu de mal parfois avec elle. Pourtant, je trouve qu'elle n'est pas ridicule du tout ici bien au contraire mais malheureusement, les (trop ? ) nombreuses scènes qu'elle à avec Jean-Jacques Ido ne la mettent pas en valeur. En effet, ce dernier est sans doute celui qui m'as le plus choqué dans ce casting grande classe tant j'ai trouvé son jeu fade, sans saveur, transparent... du coup, quand il donne la réplique à Mélanie Laurent, cette dernière à une petite baisse de niveau je trouve son jeu faisant un peu caméléon en donnant la réplique au personnage de Marcel de façon tout aussi fade au point que ça sonne faux, pas crédible mais bon, ça vient peut être de moi. Tout les seconds rôles ne sont pas mauvais fort heureusement comme par exemple Denis Ménochet que l'on voit que pour la scène d'ouverture mais qui à un charisme tel qu'il en est impressionnant je trouve tandis que Sylvester Groth et Martin Wuttke dans les rôles respectifs de Goebbels et Hitler sont plus léger mais efficace. Daniel Bruhl joue bien lui aussi même si c'est pas celui qui m'as le plus marqué à cause notamment de ce casting de qualité riche en acteurs confirmés. Diane Kruger est fidèle de son côté à son jeu d'actrice en apportant une autre touche féminine et glamour pas désagréable même si son personnage aurait pu être plus exploité mais là encore avec tant de rôle cela à dû être difficile et il à bien fallu faire des choix. La palme (et là c'est le cas de le dire puisqu'il à été récompensé à Cannes) revient en tout cas à Christoph Waltz qui surprend tout le monde avec sa prestation du Colonel Hans Landa mémorable. Dès sa première scène, il s'inscrit de mon côté parmi mes méchants cinématographique préféré et l'acteur possède tant de nuance dans son jeu que c'est surprenant qu'il "explose" que maintenant au cinéma je trouve (encore une fois Quentin Tarantino à l'œil pour nous surprendre avec de la qualité). Avant ce film je ne connaissais pas cet acteur mais il m'as tellement bluffé (et je ne suis pas le seul dans ce cas là) que je suis curieux de le voir dans d'autres rôles. Maitrisant parfaitement plusieurs langues, il est en tout cas l'acteur parfait pour incarner son personnage et le voir évoluer à l'écran donne tellement de plaisir que tout comme Brad Pitt, je regrette un peu qu'on ne le vois pas plus. Son timbre de voix, sa gestuelle, ses regards, ses intonations dans ses discours... le comédien rempli l'écran et nous offre un sans faute qui pourrait être à lui tout seul un cours pour les futurs acteurs. Christoph Waltz est si excellent qu'il survole haut la main ce casting de par son talent et qu'il apparait logique qu'il fut récompensé à Cannes pour sa prestation.
Au niveau de la réalisation, Quentin Tarantino m'en as encore mis plein la vue. Le découpage de cette histoire par chapitre s'avère très intéressante et permet de vivre l'intrigue d'après plusieurs points de vue. Fidèle à un style narratif qu'il maitrise de bout en bout, le cinéaste continue de nous bluffer par des plans originaux qui servent son sujet. Maitrisant son film de A à Z, aucun détails n'est laissé au hasard et chaque plan, chaque éléments à son importance pour la suite. Il y à de très bonnes idées aussi comme la présentation de certains personnages comme celui du Sergent Hugo Stiglitz qui est excellent au point qu'on regrette que cette bonne idée qui accentue chez moi le côté comic book n'apparaissent qu'une seule fois même si ça nous donne dans la version originale le plaisir auditif d'entendre Samuel L. Jackson, un habitué de la maison Tarantino. Une nouvelle fois, le réalisateur ne néglige pas ses spectateurs et leurs offre une mise en scène à tomber. Les décors sont superbe et les costumes parfait ce qui fait que l'on est en présence d'un film traitant de la guerre sans que cela deviennent pompeux. La réalisation est même moderne est soigné et c'est un vrai plaisir à voir le film. On retrouve certaines caractéristique de Quentin Tarantino dans le film comme le gros plan sur un pied ou encore la caméra qui filme vers le bas pour accentuer la domination de certains personnages ce qui fait que les amateurs du genre en ont quand même pour leur argent.
Au final, "Inglourious basterds" est un très très bon film. Il est certes pas à mes yeux du niveau de "Pulp fiction" et "Reservoir dogs" (en même temps, dès ses débuts il à placé la barre très haute) mais le film est excellent et nous donne tout ce qu'on est venu chercher. La phrase finale "Je crois que c'est mon plus grand chef d'œuvre" peut être interprété comme une citation du cinéaste à propos de son film. De mon côté, je n'irai pas à dire que c'est son meilleur film mais il s'inscrit quand même parmi mes préférés. C'est assez plaisant de retrouver son univers tout en changeant un peu certaine choses en mettant plus en valeur les dialogues que les effusions de sang, de plus sa relecture de l'Histoire tient la route je trouve et seul un réalisateur de son talent peut se permettre de la réécrire à sa sauce sans que cela devienne ridicule. J'ai passé en tout cas un très très bon moment devant ce film que je recommande, en version originale, tant j'ai adoré et où je n'ai vraiment pas vu le temps passé.


La musique du film :

  1. The Green Leaves of Summer - Dimitri Tiomkin
  2. After The Verdict - Ennio Morricone
  3. L'incontro Con La Figlia - Ennio Morricone
  4. White Lightning - Charles Bernstein
  5. Il Mercenario (Reprisa) - Ennio Morricone
  6. Slaughter - Billy Preston
  7. Algiers, November 1954 - Ennio Morricone & Gillo Pontecorvo
  8. The Surrender (La resa) - Ennio Morricone
  9. One Silver Dollar (Un Dollaro Bucato) - Gianni Ferrio
  10. Bath Attack - Charles Bernstein
  11. Davon Geht Die Welt Nicht Unter - Zarah Leander
  12. The Man With The Big Sombrero - June Havoc
  13. Ich Wollt Ich Wär Ein Huhn - Lilian Harvey, Willy Fritsch, Paul Kemp, Peter Kreuder
  14. Main theme from dark of the sun - Jacques Loussier
  15. Cat People (Putting Out Fire) - David Bowie
  16. Mystic and Severe - Ennio Morricone
  17. The Devil's Rumble - Mike Curb/The Arrows
  18. Zulus - Elmer Bernstein
  19. Un Amico - Ennio Morricone
  20. Tiger Tank - Lalo Schifrin
  21. Un amico - Ennio Morricone
  22. Eastern Condors
  23. Rabbia e Tarantella - Ennio Morricone

Bonus :

Une fois n'est pas coutume, Quentin Tarantino possède dans son dernier film une bande originale à tombé par terre. Du coup, c'est parfois dur de trouver un bonus pour un de mes billets consacré à ses films. Pour "Inglourious basterds", j'ai décidé de vous mettre les paroles de la chansons Cat People (Putting Out Fire) interprété par David Bowie :
See these eyes so green
I can stare for a thousand years
Colder than the moon
It's been so long
And I've been putting out fire
With gasoline
See these eyes so red
Red like jungle burning bright
Those who feel me near
Pull the blinds and change their minds
It's been so long
Still this pulsing night
A plague I call a heartbeat
Just be still with me
Ya wouldn't believe what I've been thru
You've been so long
Well it's been so long
And I've been putting out the fire with gasoline
Putting out the fire
With gasoline
See these tears so blue
An ageless heart that can never mend
These tears can never dry
A judgement made can never bend
See these eyes so green
I can stare for a thousand years
Just be still with me
You wouldn't believe what I've been thru
You've been so long
Well it's been so long
And I've been putting out fire with gasoline
Putting out fire with gasoline
[Been so long]
[Been so long]
Well, it's been so long
[Been so long]
I've been putting out fire
[Been so long]
Well, it's been so long
[Been so long]
I've been putting out fire
[Been so long]
It's been so long
[Been so long]
Putting out fire
[Been so long]
Been so long
[So long, so long]



Mini filmographie sélective :

Quentin Tarantino (scénariste, réalisateur, acteur) : Reservoir dogs, Jackie Brown, Boulevard de la mort, True romance...
Lawrence Bender (producteur) : Reservoir dogs, Jackie Brown, Kill Bill volume 1 et 2, Will Hunting...
Charlie Woebcken (producteur) : The Reader, Walkyrie, L'enquête - The internationnal, Cendrillon et le prince pas trop charmant...
Christoph Fisser (producteur) : Lili la petite sorcière le dragon et le livre magique...
Henning Molfenter (producteur) : The Reader, Walkyrie, Lili la petite sorcière le dragon et le livre magique, Sri Lanka National handball team...
Tom Tykwer (scénariste) : Cours Lola, cours, Paris je t'aime, Le parfum histoire d'un meurtrier, La vie est un chantier...
Brad Pitt : Ocean's eleven, Mr & Mrs Smith, True romance, Seven...
Mélanie Laurent : Jusqu'à toi, Paris, Je vais bien ne t'en fais pas, La chambre des morts...
Christoph Waltz : Pacte avec le Diable, Berlin blues, Gun shy, Die braut...
Eli Roth : Hostel, Boulevard de la mort, Cabin fever, Southland tales...
Diane Kruger : Benjamin Gates et le livre des secrets, Pour elle, Lascars, Narco...
Michael Fassbender : Hunger, Eden lake, 300, Fish tank...
Daniel Bruhl : La vengeance dans la peau, Joyeux Noel, Good bye Lenin, Pour une poignée d'herbe...
Til Schweiger : Le roi Arthur, Lara Croft Tomb Raider le berceau de la vie, Les Dalton, Judas kiss...
Gedeon Burkhard : La série Rex chien flic, La série Alerte Cobra...
B. J. Novak : La série The Office, En cloque mode d'emploi...
Samm Levine : Sex academy, Sexe lycée et vidéo, Life is short, Pulse...
Denis Ménochet : Foon, Automne, La très très grande entreprise...
Omar Doom : Boulevard de la mort...
Sylvester Groth : Requiem für eine romantische Frau, Mon Fuhrer, Hors du temps...
Martin Wuttke : Silent resident, Delta, Call me Agostino, Les trois vies de Rita Vogt...