Un vent de fraicheur va souffler au cinéma cette semaine. Mettez des fleurs dans vos cheveux pour aller voir le sympathique Hôtel Woodstock de Ang Lee.
Ang Lee est un réalisateur touche à tout. Après le drame de the Ice Storm, le sabre de Tigre & Dragon, le musclé Hulk ou les cowboys de Brokeback Mountain, voici venu les hippies de l’Hôtel Woodstock.
Sauf qu’ici, le fameux festival qui fête cette année ses 40 ans n’apparait qu’en toile de fond. L’histoire se concentre surtout sur Elliot qui gère un petit motel en faillite avec ses parents mais pour qui la venue du festival va changer la vie. Le grand rassemblement hippie va en effet complètement chambouler la vie de la famille. Il faut dire qu’il y a de quoi, quand des milliers de jeunes envahissent le terrain.
Ang Lee nous raconte donc ici la genèse du festival et son organisation. Et il n’y a pas à dire, on ressent très bien ce vent de fraicheur et de liberté qui souffle sur l’hôtel et l’importance culturelle qu’a eu ce festival, même sans le voir. Car oui, on ne verra ni Janis Joplin ou les Who. La scène, nous ne la verrons que de loin, en nous concentrant seulement sur l’hôtel et la foule dans les collines. Ça peut être un peu frustrant pour certains mais en même temps, le concert n’est qu’un prétexte à cette étude des mœurs hippie.
Ce vent de fraicheur souffle aussi grâce à des personnages originaux et assez barrés comme la troupe de théâtre exhibitionniste, la mère juive radine campée par Imelda Staunton (Harry Potter 5), le transsexuel Wilma campé par un Liev Shreiber (Scream, Wolverine) qui s’éclate ou encore Emile Hirsh (Into the Wild) en jeune vétéran du Viet-Nam perturbé. D’autres guests font leur apparition dans le film comme Jeffrey Dean Morgan (Watchmen) ou Paul Dano (Little Miss Sunshine, There will be Blood).
Au final, Ang Lee ne nous offre pas un grand film, mais cette petite histoire sur un grand événement est un concentré de bonheur qu’il est bon de voir en ce début d’automne. Et à la fin, sans mièvrerie aucune, on se sent tout Peace & Love.