Mary et Max, la critique

Par Fredp @FredMyscreens

Un film d’animation bien atypique est arrivé dans les salles cette semaine : Mary et Max. Entre poésie et dépression, un bien joli film.

Attention, je vous préviens tout de suite, ce film d’animation n’est pas à mettre entre toutes les mains. En effet, l’australien Adam Elliot ne nous raconte pas un conte de fée, loin de là. Quand le film commence, le narrateur (Barry Humphries) nous présente Mary, petite australienne de 8 ans qui ne sort pas beaucoup de chez elle et dont les parents sont des calamités. Un jour elle entre en contact par courrier avec Max, quarantenaire touché par le syndrome d’Asperger (une forme d’autisme) qui n’a pas non plus d’amis. Entre ces deux personnages attachant va naitre une grand amitié par correspondance, chacun permettant à l’autre de s’épanouir un peu.

Ce sont Philip Seymour Hoffman et Toni Colette qui prêtent leurs voix à ces deux personnages profondéments attachants. Si bien que dès qu’un malheur arrive (et ça arrive souvent), on ressent une profonde empathie pour eux. Et la qualité de l’animation renforce bien ce sentiment.

Il faut bien sûr féliciter le réalisateur Adam Elliot pour le travail réalisé. C’est en effet lui qui écrit, qui réalise et qui s’occupe du design de tous les éléments du film. Et de ce côté, c’est très réussi. L’histoire est très touchante, ses pointes d’humour cynique très bien vues, le design des personnages inédit et mignon. Toutefois, le récit est tout de même profondément déprimant et les teintes de couleur choisies (en grande partie noir et blanc avec des touches de couleur) ne réchauffent pas vraiment l’atmosphère. On a vraiment parfois l’impression que tous les malheurs du monde tombent sur les héros.

Au final, le film est une réussite, un petit bijou d’animation (on est vraiment gâtés cette année du côté de l’animation) à la poésie renversante malgré la dépression qui nous atteint à la sortie de la salle.


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