Lucky Luke, la critique

Par Fredp @FredMyscreens

Lorsque les français se lancent dans le blockbuster, ils n’y arrivent toujours qu’à moitié. Encore une preuve avec Lucky Luke.

Pour être honnête, je n’ai jamais lu un épisode du Lucky Luke de Morris & Goscinny. Donc je ne jugerai pas l’adaptation mais seulement le film en lui-même.

Le film commence bien, décors magifique, un vrai travail sur l’image léchée comme il faut. On se croit vraiment bien au far-west (il faut dire que les magnifiques paysages argentins font effet). L’univers est donc tout de suite bien planté et on sent tout de suite une patte BD bienvenue.

Mais très vite, on se rend compte que ça va être n’importe quoi. Pourquoi ? Parce que l’histoire ne rime pas à grand chose. Juste un prétexte pour donner un passé à Lucky Luke (épaissir le personnage est en soit une bonne idée pour lui donner corps à l’écran, mais quand c’est mal fait avec des flash-back assez lourds, ça ne vaut pas le coup) et rameuter toute une bande de sidekicks plus intéressants que le héros sur des gags plus ou moins réussis.

Les personnages justement parlons-en. Si on met de côté les jeux assez pauvres de Prévot en Pat Poker et Alexandra Lamy (oui, Dujardin met sa femme dans ses films vu qu’elle s’ennuie à la maison), les autres s’en sortent assez bien. Sylvie Testut est parfaite en Calamity Jane bourrue, Michael Youn fidèle à lui-même dans la peau du sale gosse qu’est Billy the Kid et Melvil Poupaud dans le rôle du théâtral Jesse James est un super contre-emploi à cape. Et bien sûr, Jean Dujardin est Lucky Luke. Il est clair qu’il n’y a que lui pour camper l’homme qui tire plus vite que son ombre.

On saluera d’ailleurs le risque qu’on prit les scénariste en ne plaçant ni Rantaplan ni les Dalton dans le film. Trop facile ? trop proche des Daltons Eric & Ramzy ? En tout cas c’est mieux de ne pas les y avoir inclus (peut-être pour la suite).

Et côté humour ? C’est moyennement réussi. Certains gags sont excellents, d’autres moins. Évidemment tout le monde rira lorsqu’on démolit l’image glamour d’Alexandra Lamy et lorsque Poupaud (habitué aux rôles cérébraux) parle de trou de balle c’est tout de même assez énorme. D’autres gags sont aussi drôle mais l’ensemble est tout de même assez inégal.

Au final, si l’on passe les défauts que l’on a donc toujours dans les comédies d’action française, le film est plutôt dépaysant et l’on pas un moment assez agréable avec des comédiens sympas sans se prendre la tête. Et ça, par les temps qui courent, c’est déjà pas mal.