En associant la scénariste de Juno et la bombasse Megan Fox sur un film d’horreur ont aurait pu s’attendre à ce qu’elle dynamitent le teenage movie. Hélas avec Jennifer’s Body il n’en est rien.
Megan Fox a le diable au corps. On s’en doutait, mais dans Jennifer’s Body, c’est au sens littéral qu’il faut le prendre puisque depuis qu’un pathétique leader de groupe de rock indé l’a rendue démoniaque elle adore manger les garçons qui passent à sa portée. Heusement que sa « meilleure amie» intello va essayer de l’en empêcher.
Cette histoire, somme toute classique avait de quoi attiser la curiosité sous la plume de Diablo Cody, la cynique scénariste oscarisée de Juno. Et le script de base est d’ailleurs plus fin et sombre qu’il n’y parait au premier abord. Ici, tous les clichés sur le film d’horreur pour ado est à prendre au second degré (de la musique, aux mecs qui ne cherchent que le sexe en passant par les grosses lunettes d’intello d’Amanda Syfried) et c’est assez amusant.
Alors pourquoi diable a-t-il fallu que la réalisatrice Karyn Kusama gâche tout ? En effet, sa mise en scène, bien léchée mais impersonnelle, retire toute subtilité au scénario, édulcore les scènes gore et rend Megan Fox aguicheuse sans en montrer beaucoup finalement. Du coup, il ne reste plus qu’un film gentiment trash pour ados en mal de petites sensations. La promesse d’un film contournant toutes les règles du genre n’est donc du coup pas tenue et ont ressort de la salle en ayant l’impression d’avoir vu un film qui est là juste pour faire parler de lui (le baiser lesbien tant attendu n’est pas ausi sulfureux que celui de Sexe Intentions par exemple) et alimenter les tiroirs-caisse de la Fox avec sa réputation sulfureuse et la plastique de miss Fox.
D’ailleurs, en parlant de Megan Fox, elle a un rôle certes plus important que dans Transformers, mais pas pour autant plus cérébral. Elle ne fait qu’aguicher les spectateurs mâles pendant 1h30 et est encore loin de gagner oscar. Pour les autres comédiens, ce n’est pas la joie non plus. Amanda Syfried n’est pas à l’aise dans ses baskets et le prof campé par JK Simmons (déjà dans Juno) n’est pas dévoloppé. Reste Adam Brody dans le rôle du rockeur et là, c’est plutôt marrant de le voir se moquer de son image Newport Beach.
Voilà, au final, c’est bien dommage que le script de Diablo Cody soit entaché par tant de manque de savoir faire en arrivant sur grand écran. Il reste toutefois un divertissement agréable à regarder qui fait passer le temps, c’est qui n’est pas si mauvais.