Le Drôle de Noël de Scrooge, la critique

Par Fredp @FredMyscreens

Voici venir le Disney de Noël. Et cette année, c’est Robert Zemeckis qui s’en charge avec Le Drôle de Noël de Scrooge.

Depuis les début des années 2000, Robert Zemeckis expérimente la performance capture et la 3D. Et cette année, Disney lui fait pleinement confiance pour l’adaptation du célèbre Chant de Noël de Charles Dickens avec cette technique. L’histoire est donc toujours la même et n’a pas changé depuis un siècle. Le vieux Scrooge est méchant, radin, acariâtre, enfin bref, tout ce qu’on veut sauf gentil et attachant. Alors la veille de Noël, il va recevoir la visite de trois fantômes qui lui montrerons qu’il doit vivre autrement.

Ce qu’on peut dire d’emblée en découvrant le film, c’est que la technique a bien évolué depuis Beowulf. Alors que dans ce dernier les personnages manquaient d’humanité et leurs mouvements étaient assez mécaniques, ici, il y a plus de fluidité et de naturel. Evidemment, on reste dans un rendu proche de l’animation mais au lieu de me mettre mal à l’aise comme c’était le cas pour les vikings, ici, on s’y fait rapidement. D’un autre côté, le progrès a aussi été réalisé sur le rendu de l’image. Le Londres victorien que l’on survole à plusieurs reprises à tout simplement magnifique et les textures, les vêtements sont très bien rendus (Et dire que ce sera déjà surpassé dans 3 semaines par l’Avatar de James Cameron !).

Évidemment, la technique n’est rien sans une histoire intéressante. De ce côté là, il n’y a pas plus sûr que de reprendre une histoire qui a fait ses preuves, A Christmas Carol en l’occurrence. En France, le conte n’est pas très populaires mais dans les pays anglo-saxons, c’est une véritable institution dont le succès est déjà quasi-assuré. L’histoire est donc bonne et je dois dire que Zemeckis s’en occupe plutôt bien avec un rythme enlevé sans oublier les personnages, et des effets tape-à-l’oeil qui donnent tout son sens à ce cinéma virtuel et à la projection en 3D.

Mais le véritable atout du film (et très bonne idée), c’est d’avoir choisi Jim Carrey pour interpréter le héros et ses 3 fantômes. En effet, qui mieux que lui pour jouer plusieurs rôles liés et dépasser le numérique. C’est clair, derrière chaque personnage on sent la présence de Carrey, son style de jeu, sa façon de se mouvoir et, mieux, sa manière de faire travailler son visage.La performance capture porte ici très bien son nom, c’est assez bluffant. C’est donc un Jim Carrey en roue libre auquel on a droit mais il ne faut pas oublier Gary Oldman, lui aussi bien présent et reconnaissable.

En résumé, si Robert Zemeckis expérimente toujours, la performance capture commence a acquérir un supplément d’âme bienvenue dans ce conte de Noël attachant qui est de circonstance et qui ne donne qu’une envie, celle d’être le 25 décembre.