[Critique] Le Vilain

Qui n’a pas rêvé un jour d’assassiner sa mère. Personne ou presque ! C’est le point de départ du nouveau film d’Albert Dupontel, qui est autant le dire tout de suite une vraie réussite.

La recette est pourtant simple : un braqueur de banques revient après 20 ans d’absence se cacher chez sa mère dans un quartier sur le point d’être rasé. Passée la joie des retrouvailles, la Mère du Vilain découvre très vite la vraie nature de son fils et décide de le remettre dans le   »droit chemin ». Il s’en suit une lutte entre les deux principaux protagonistes mêlée de cruauté mais aussi de tendresse.

[Critique] Le Vilain

Même si l’on reprochera un scénario parfois un peu trop convenu, les 1h26 du film passe très rapidement et on ne s’ennuie jamais. Les amateurs du genre seront conquis d’autant plus que l’on retrouve indéniablement la patte et le sens caustique de Dupontel. Les amateurs de Bernie ou d’Enfermés dehors retomberont donc à nouveau sous le charme. Ceux qui découvrent le talent de Dupontel derrière la caméra ne seront pas trop décontenancés car la construction reste classique, l’histoire facile à suivre et surtout parsemée de rebondissements.

[Critique] Le Vilain

Mais au-delà de l’intrigue, on retiendra surtout le casting parfait de ce film magistralement servi par le duo Albert Dupontel en mauvais fils et Catherine Frot en mère aimante, réaliste mais surtout revancharde. L’alchimie fonctionne parfaitement. Dupontel est comme souvent dans ses films méchants et cruel mais il trouve une opposition de choix avec cette mère isolée et abattue par la vie qui revit en retrouvant son fils. Catherine Frot prouve une nouvelle fois son talent en interprétant un personnage plus complexe qui n’y parait au premier abord.
A coté de ce duo, les seconds rôles ont été particulièrement bien choisis avec une mention tout particulière pour Nicolas Marié qui jour le rôle du docteur alcoolique mais tellement généreux et Pénélope, la tortue.

Au final, Le Vilain est une excellente comédie avec un Albert Dupontel en pleine forme. Du rire et un excellent casting, on sort donc même un peu frustré tellement les 1h26 passent vite.

Merci à Olivier pour cette critique du film Le Vilain.