Pour le premier culte du dimanche de l’année, on fait un petit bilan de 40 ans d’histoire des Etats-Unis au travers des yeux d’un certain Forrest Gump.
Car en mêlant la petite histoire de cet homme simple à la grande histoire de l’oncle Sam, Zemeckis touche tout le monde. Ainsi plusieurs niveaux de lecture s’offrent au public. Les enfants s’attacheront à ce grand benêt qui court toujours et les adultes y verrons tous les clins d’œils aux actualités qu’il ont pu voir ces dernières années. Forrest est donc né légèrement différent, simple d’esprit, il restera un grand enfant innocent qui verra la maltraitance, le Viet-Nam, le mouvement hippie, le sida, la mort avec un regard différent. Les grand maux de notre société des années 50 à 90 sont évoqués de manière simple et sans s’en détourner. Si Forrest n’était pas un grand enfant, on aurait un film profondément dépressif, mais sa naïveté et son amour inconditionnel pour sa Jenny font que ce film ne verse pas dans le pathos inutile pour se concentrer sur de grandes émotions.
Évidemment, on ne peut que saluer la performance de Tom Hanks qui est littéralement Forrest Gump, à la fois simple, grand enfant mais lucide également sur sa condition et les sentiments des autres même si il ne comprend pas tout aux difficultés du monde. Un personnage pur et touchant auquel on s’attache d’emblée. A ses côtés, Sally Field joue sa mère à travers les âge. Une femme forte qui aidera son fils à s’en sortir par lui-même.
Le public ne s’est évidemment pas trompé sur la qualité du film en en faisant un succès au box-office et le rendant rapidement culte. C’est en effet une sorte de bilan sur 40 ans d’histoire des Etats-Unis avec tout le recul nécéssaire pour ne pas tomber dans les clichés qui est évoqué. Et la critique a suivi. Le film a d’ailleurs bénéficié de 6 oscars bien mérités (dont les oscars majeurs de meilleur film, réalisateur, acteur et scénario). Un film fleuve, le meilleur de Zemeckis, qui se regarde aujourd’hui avec toujours autant d’émotions.