Quelque chose ne va pas chez Esther, c’est ce que dit l’affiche du film sur son héroïne. C’est aussi ce que l’on peut dire au sujet du film.
Et pourtant, au début, on a envie d’y croire parce que la gamine est vraiment ambiguë et son interprétation par la jeune Isabelle Furman est plutôt pas mal dans ce rôle. Mais à côté quelque chose ne va vraiment pas bien. Que ce soit l’ interprétation des adultes au plus bas , la mise en scène de Jaume Collet-Serra hyper plate ou encore le scénario longuet et bien trop balisé.
En effet, Vera Farmiga joue le rôle de la mère qui a la volonté mais cumule les problèmes (alcool, fausse couche, accident d’un gamin) pour que personne ne la prenne au sérieux et Peter Sarsgaard n’est là que pour sauter sa femme avec le regard vide, sans émotion. Heureusement, les enfants sont attachants et grâce à eux on pourra ressentir quelque chose de temps en temps.
Résultat, en étant pas trop exigeant, le film passera comme un lettre à la poste mais il ne faudrait pas en augmenter le prix du timbre car de toute façon, on ne s’en rappelera pas vraiment le lendemain. Mais ce n’est certainement pas le thriller de l’année, encore moins le film à gamin effrayant de la décennie. C’est comme ça, quelque chose ne va pas chez Esther.