Sherlock Holmes, la critique

Par Fredp @FredMyscreens

Qui mieux que l’anglais Guy Ritchie pouvait dynamiter la figure symbolique du détective Sherlock Holmes ? En tout cas, grâce à Robert Downey Jr et Jude Law, on a droit à un divertissement bien troussé.

Il y a quelque chose avec l’époque victorienne de Londres en ce moment. En même temps que le retour du loup-garou est revenu sur nos écrans le détective le plus célèbre d’Angleterre, j’ai nommé le décrié Guy Ritchie. Et quand le réalisateur d’Arnaques, Crimes et Botanique s’attaque à cette autre figure légendaire, il la dynamite complètement.

Oubliez donc l’imper poisseux et l’acolyte bedonnant. Sous la caméra de Guy Ritchie, Robert Downey Jr et Jude Law s’éloignent rapidement des cliché et du matériau d’origine. Le premier en Sherlock est donc toujours aussi perspicaces mais c’est aussi un sacré combattant un peu cinglé (c’est un peu le Downey Jr Show quand même), le second est un Watson tout aussi doué en bagarre et au bon répondant adéquat. Face à eux, un Lord Blackwood apparemment expert en magie et menaçant à souhait (Mark Strong) et la jolie Irène Adler (Rachel McAdams) embauchée par un autre mystérieux professeur.

Du côté du récit, on navigue vers le fantastique tout en gardant les poncifs du cinéma de Ritchie (le grand balèze invincible, …) et profitant de l’humour né de la relation entre Sherlock et Watson. Il faut dire que Robert Downey Jr et Jude Law sont tous les deux excellents dans leurs rôles et apportent une complicité et une complémentarité qui fait plaisir à voir. Et pour mettre en avant cette relation, Guy Ritchie joue juste entre action et humour pour délivrer un film correctement calibré pour bien divertir le grand public amateur de super-héros de la fin du XIXe siècle et le faire revenir dans une prochaine suite.