Il y a quelques petits films comme ça, où l’on découvre juste une évidente révélation. C’est le cas pour Une Éducation et la brillante Carey Mulligan.
Racontée comme ça, l’histoire a tout du conte de fée et de l’histoire d’amour vue mille fois. Sauf que c’est Nick Hornby qui s’occupe du scénario. Le scénariste de High Fidelity adapte l’histoire de la journaliste Lynn Barber avec beaucoup d’intelligence pour offrir à la réalisatrice Lone Scherfig une histoire attachante et entrainante sans tomber dans les clichés. Notre héroïne est naturelle et l’histoire, si elle peut choquer un peut au début, se révèle d’une grande tendresse tant Jenny apprendra aux côté de David. Elle passera par tous les stades d’une histoire d’amour :
Ce qu’il y a de bien dans cette histoire, c’est que tout ne tourne pas autour des 2 principaux protagonistes. On assiste aux réactions des parents qui se font embobiner par les beaux discours de David et voient en lui un avenir assuré pour leur fille, mais aussi la réactions des profs qui décèlent dans cette relation un frein pour la carrière de la jeune femme.
Pour faire passer tout cela, les acteurs font tous un travail formidable. Alfred Molina en père protecteur est drôle et touchant, on compati avec la prof incarnée par Olivia Williams, on se lie d’amitié avec le cultivé Dominic Cooper et sa blonde Rosamund Pike inculte, on se laisse avoir par un Peter Sarsgaard qui trouve enfin un rôle intéressant (il faut dire qu’il n’était pas aidé dans Esther ou Flight Plan).
Avec Une Éducation, voilà une équipe qui a bien fait ses devoirs. Le film est touchant, sans trop de clichés même en étant bien balisé. Mais surtout, une révélation pointe le bout de son nez : Carey Mulligan, à suivre de près.