[Critique] Soul Kitchen

Fatih Akin est de retour derrière la caméra pour une comédie complètement déjantée et très onctueuse: « Soul Kitchen », en ce moment dans les salles. Préparez vos bavoirs!

Soul Kitchen

La nouvelle comédie de Fatih Akin

Fatih Akin, devenu célèbre grâce à « Head-on » (un drame qui lui offre l’Ours d’or à Berlin et la reconnaissance mondiale) puis « De l’autre côté » (un chassé croisé entre l’Allemagne et la Turquie qui obtiendra le prix du scénario à Cannes 2007), refait son retour dans la comédie. Et elle sent bon. Pas forcément parce que le fil rouge de cette histoire et un restaurant et donc un bon mixage de différentes préparations culinaires. Elle est alléchante car l’histoire concoctée par Akin sent le coup fumeux qui risquerait de devenir réjouissant. Plusieurs petits détails sont aussi assemblés pour former un bel ensemble cacophonique, dans lequel il y a obligation de se sortir. Entre bons gags et séances plus calmes, le rythme est plutôt bon, et la sauce prend.

[Critique] Soul Kitchen

Le point fort de cette comédie est probablement ses acteurs, et notamment le principal, Adam Bousdoukos (que l’on avait déjà aperçu dans « Kebab connection » du même réalisateur) qui campe à merveille ce Zinos, devant gérer ses emmerdes seul. On le confronte à son frère dans le film, un certain Moritz Bleibtreu, qui s’en sort très bien en taulard pro des petites combines, ou encore Birol Ünel (« Stalingrad », « Head on ») qui reste toujours charismatique, même en chef de cuisine. Et derrière tout cela, Fatih Akin qui mélange le tout, force un peu sur certains passages, mais dans le simple but de faire sourire le spectateur.

L’originalité du film et le talent des acteurs devraient sans doute permettre à « Soul Kitchen » d’arracher quelques rires mérités. On rajoute à cette mixture une bande son remuante, et le tout est plutôt bon.

Fatih Akin en grand chef cuisinier qui nous prépare une comédie très déjantée, originale et assez rythmée. Son plat principal devrait réussir à convaincre ses quelques spectateurs, bien qu’il ne tire pas un chef d’œuvre dans le genre.