[Critique] Nanny McPhee et le big bang.

Par Leblogcine

Le retour la super nounou sous la houlette d’Emma Thompson, pour des nouvelles aventures rocambolesques dans Nanny McPhee et le big bang.

Affiche de Nanny McPhee et le big bang

Dans ce petit monde idyllique (pourtant en pleine Seconde Guerre mondiale), une petite famille heureuse vit dans une ferme. En l’absence du mari (Ewan McGregor) parti combattre sur le front, la mère (Maggie Gyllenhaal) a du mal avec ses trois enfants dont l’aîné (Asa Butterfield) n’est pas vraiment un exemple. Pour couronner le tout, elle doit recevoir les deux cousins londoniens, issus d’une famille aristocrate, et son beau-frère, Phil (Rhys Ifans) veut lui faire vendre la ferme très rapidement. C’est alors que débarque une femme très sombre, nommée Nanny McPhee.

Scénariste, productrices exécutive et bien évidemment actrice, Emma Thompson est la femme à tout faire de ce nouvel opus. Elle s’est attelée à la tâche au moment même où finissait la production du premier opus, et il a fallu trois ans pour écrire le scénario le plus fidèle possible à l’esprit de la série de livres pour enfants, Chère Mathilda, de Christianna Brand. C’est le personnage de Nanny McPhee qui s’en inspire. Cette femme apparaît donc de nul part (il faut bien une mise en place des personnages), elle est physiquement peu accueillante, mais très vite attachante. Son objectif est clair : éduquer des bambins très remuants en cinq leçons (les parents vont halluciner !). Et à chaque défi, notre sorcière (bienfaisante of course !) perd un défaut physique. Nanny McPhee apparaît donc comme la voie de la sagesse, une femme dont on ne connaît absolument rien, venu pour montrer les faiblesses d’une mère débordée (Maggie Gyllenhaal).

On peut dire beaucoup sur ce film, notamment qu’il idéalise et réduit très fortement l’éducation, qu’il est parfois trop mièvre (notamment sur son final), mais il faut bien avouer qu’il y a des parts de réalité bien sympathiques dans ce film. Le rythme est bon, et l’ambiance du film (les décors, costumes etc.) donnerait presque envie d’aller vivre à la ferme pour vivre une aventure. Le film oppose aussi les classes sociales (aristocrates et paysans), le bien et le mal, les pêchés capitaux comme l’avarice, la luxure, l’orgueil … A ce niveau là, on ne peut pas nier que ce film est fait pour que les enfants sachent différencier ce qui est bon pour eux et ce qui ne l’est pas.

Malheureusement, ce genre de film ne passe plus si bien auprès des enfants que dans le passé. Aujourd’hui, à 8 ans, on veut aller voir Percy Jackson ou Le Choc des Titans plutôt que Dragons ou Nanny McPhee. Pourtant ces films n’ont rien de grandement éducatifs, pire que cela, ils peuvent être violents, et souvent très erronés historiquement et sociologiquement. On préfère donc l’aspect plus hollywoodien et superficiel des blockbusters à la sincérité de personnages qui viennent directement de la culture populaire.

Des enfants super actifs

Sagesse et éducation sont le dada de Nanny McPhee qui débarque dans une ferme pour y remettre de l’ordre et ouvrir les yeux à ses cinq petits perturbateurs. Entre humour et une ambiance folklorique des années 30’ britanniques, ce petit film pour enfants peut au moins permettre de revenir aux sources et de voir autre chose que ce que le cinéma peut offrir actuellement.

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