Luc Besson sort sa nouvelle œuvre d’envergure actuellement sur les écrans: Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec.
Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec.
Alors que la journaliste Adèle Blanc-Sec (Louise Bourgoin) tente de trouver une cure en Egypte pour sa sœur atteinte d’un catalepsie, et qu’elle doit faire face à son adversaire Dieuleveult (Mathieu Amalric), à Paris, le professeur Espérandieu (Jacki Nercessian) sème indirectement la terreur à Paris à cause d’un ptérodactyle vieux de 136 millions d’années. Alors que Caponi (Gilles Lellouche) et St Hubert (Jean-Paul Rouve) sont sur le coup pour stopper la bête, la jeune journaliste de retour à Paris se retrouve mêlé à cette course-poursuite bien malgré elle…
Dans ce Paris de la Belle Epoque, notre Luc Besson national évolue à merveille. Il est dans son monde: il doit retranscrire une célèbre BD en film majestueux, à la sauce hollywoodienne pour offrir du grand spectacle aux grands comme aux petits. Il est clair que Besson ce n’est pas (ou ce n’est plus) du cinéma d’auteur, très personnel. On le sait, il est très fort pour offrir au grand public des films qui marchent et qui marquent (du Grand Bleu à Arthur et les Minimoys). Avec Europacorp, la critique accueille assez froidement ses films (ce qui bizarrement n’est pas forcément le cas ici) alors que le public l’encense (sauf pour les initiés pour qui Besson représente plus le commerce que le cinéma). Pourtant il faut bien reconnaître du talent à Luc Besson. Il est capable de jouer sous tous les registres, et son nom est souvent gage de gros spectacle. Cette fois-ci à la réalisation (et non à la production ou au scénario), il offre un film à grand spectacle, rythmé, et plutôt bon.
Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec.
Adèle Blanc-Sec est donc à la base une héroïne de BD, œuvre de Tardi. C’est d’ailleurs ce même Jacques Tardi qui aurait validé le scénario de Besson après l’avoir lu, en essayant de rester au plus proche de la journaliste. Pour ce rôle, il n’y avait pas mieux que de l’offrir à Louise Bourgoin, l’ex miss météo qui monte dans le cinéma français (La fille de Monaco, Blanc Comme Neige). La belle s’en sort plutôt bien, offrant de belles séquences de réparties, de l’humour et du glamour à la fois, même parfois elle semble sur-jouer. On notera également la prestation de Mathieu Amalric, valeur sûr de notre patrimoine cinématographique, que l’on voit trop peu sous les traits du méchant Dieuleveult. Les touches humour sont accentuer par Gilles Lellouche et Jean-Paul Rouve, qui n’ont pas trop de mal à faire sourire, tant la situation s’y prête. On sent également que le film veut toucher un public assez jeune (par certaines cascades), tout en étant assez mature. Du coup on ne tombe pas dans le surfait et le ridicule, même le final est un pathos sur les bords.
Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec sont donc un condensé de l’œuvre Luc Besson, du tout public plutôt sympathique, esthétiquement plaisant, rythmé et drôle à la fois. Tout le monde devrait y trouver son compte.