Encore une histoire de virus diront certains. Sauf que dans Infectés, les frères Pastor y apportent leur vision toute personnelle.
Ce qu’il y a de bien avec les premier films des fois, c’est que malgré leurs imperfections, il y a parfois un petite touche personnelle qui ressort et différencie le film des banals refontes commerciales qui pullulent sur les écrans. En voyant le trailer d’Infectés, on aurait pu penser qu’on aurait donc encore droit à un énième film de zombie ou de virus rendant les gens fous et avides de sang style 28 jours plus tard. Mais les frères Pastor on eu l’intelligence de passer outre et de revenir aux sources d’un virus mortel avec une histoire finalement assez intimiste.
Deux frangins parcourent donc les routes désertiques des USA pour se rendre sur la plage de leur enfance, après avoir fuit leur famille avec leurs copines alors qu’un mystérieux virus mortel a décimé la population. Mais voilà, comme rien ne se passe jamais comme prévu, ils vont rencontrer sur leur passage un père et sa jeune fille infectée. Alors le voyage devient plus pesant sous la menace de cette maladie que chacun d’entre eux pourrait contracter à tout moment.
Comme je le disais donc plus haut, point de gore ou de suspens insoutenable dans le film. Ce n’est pas le but des frères Pastor qui préfèrent se concentrer sur leurs personnages dans cette histoire où le virus ne sert qu’à rapprocher et en même temps à éloigner ces deux frères (oui l’histoire d’amour avec l’impeccable Piper Perabo, essentielle dans un premier temps passera ensuite au second plan dans le dernier tiers). Chris Pine, fidèle à lui même, joue évidemment le plus âgé, immature mais devant prendre soin du plus jeune et touchant Lou Taylor Pucci. Et cette immaturité cache évidemment autre chose.
Il y a ici quelques moments de tensions pas mal dosés et un abandon assez intense qui montrent que les deux frangins réalisateurs ont quelque chose à dire. Une vision personnelle de la fraternité que l’on sent clairement honnête dans ce film qui ne cherche pas à aller plus loin que son sujet. C’est d’ailleurs peut-être ce petit manque d’ambition et de volonté de se démarquer qui créera quelques longueurs pour un public qui attendait plus d’émotions et de sensations. Mais en prenant quelques petits chemins de traverse, la route qu’ont prit Alex et David Pastor est finalement prometteuse si ils osent humblement revoir un peu leur ambition à la hausse