Encore une histoire de virus diront certains. Sauf que dans Infectés, les frères Pastor y apportent leur vision toute personnelle.
Deux frangins parcourent donc les routes désertiques des USA pour se rendre sur la plage de leur enfance, après avoir fuit leur famille avec leurs copines alors qu’un mystérieux virus mortel a décimé la population. Mais voilà, comme rien ne se passe jamais comme prévu, ils vont rencontrer sur leur passage un père et sa jeune fille infectée. Alors le voyage devient plus pesant sous la menace de cette maladie que chacun d’entre eux pourrait contracter à tout moment.
Comme je le disais donc plus haut, point de gore ou de suspens insoutenable dans le film. Ce n’est pas le but des frères Pastor qui préfèrent se concentrer sur leurs personnages dans cette histoire où le virus ne sert qu’à rapprocher et en même temps à éloigner ces deux frères (oui l’histoire d’amour avec l’impeccable Piper Perabo, essentielle dans un premier temps passera ensuite au second plan dans le dernier tiers).
Il y a ici quelques moments de tensions pas mal dosés et un abandon assez intense qui montrent que les deux frangins réalisateurs ont quelque chose à dire. Une vision personnelle de la fraternité que l’on sent clairement honnête dans ce film qui ne cherche pas à aller plus loin que son sujet. C’est d’ailleurs peut-être ce petit manque d’ambition et de volonté de se démarquer qui créera quelques longueurs pour un public qui attendait plus d’émotions et de sensations. Mais en prenant quelques petits chemins de traverse, la route qu’ont prit Alex et David Pastor est finalement prometteuse si ils osent humblement revoir un peu leur ambition à la hausse