Le retour des quatre héroïnes de l’une des séries américaines les plus célèbres, mais cette fois-ci sur grand écran. Et cette fois-ci l’action se passe entre New York et Abu-Dhabi.
Lorsque le film s’ouvre sur les notes de la non moins célèbre chanson de Jay-Z, Empire State of Mind, on se dit clairement que le film se veut à la fois être moderne mais aussi un hommage. On retape rapidement les présentations des quatre protagonistes qui vont animer ce long métrage (2h26, et on le sent passer). En tête la vedette, Carrie Bradshaw (Sarah Jessica Parker), écrivain et en couple, qui continue de se poser des questions sur l’amour et tout ce qui peut bien aller avec. A ses côtés, Samantha Jones (l’excellente Kim Catrall, seule à réussir à réellement faire rire régulièrement la salle), accro au sexe et elle aussi à la démesure. Enfin Charlotte York (Kristin Davis) mère de deux filles désormais et Miranda Hobbes (Cynthia Nixon) la grande rousse qui cache bien son jeu de grande conseillère.
Sex and the City 2 est l’occasion rêvée de frapper très fort sur grand écran, à la fois en touchant aux célèbres points forts qui ont fait la série, et en même en offrant une sorte de suite logique au premier opus. Inutile de faire un déballage sur les problèmes de chacune de ces filles, le film s’en charge relativement bien. Il pose même des questions quelque peu intéressantes sur la notion de couple et la relation à l’amour. En revanche, on peut évoquer tout ce qu’il y a autour.
La première véritable scène du film nous emmène dans un mariage gay (moderne puisque certains Etats américains autorisent le mariage homosexuel) où le mot démesure commence à prendre tout son sens. Liza Minnelli en guest-star, c’est peut-être aussi la preuve que le film s’essouffle et qu’on essaye de relancer un peu la machine. Beaucoup de scènes vont ensuite rentrer dans cette direction, comme l’avant-première d’un film hollywoodien où Samantha croise une certaine Miley Cyrus en choc des générations.
Michael Patrick King (réalisateur et scénariste de la série et des films) nous emmène ensuite de l’autre côté du monde, histoire de bouger une histoire qui commence à traîner en longueur. C’est donc à Abu-Dhabi que les choses commencent à devenir intéressant. Plan com’ pour l’Emirat, on en doute presque pas, focus sur un monde bling-bling à des années-lumières du spectateur lambda quoi de plus normal, on se l’assure. Des cartes postales magnifiques, un hôtel dont on n’ose demander le nombre d’étoiles et une multitude d’exemples pour montrer que l’on là dans une dérive sans nom qui n’apporte aucun intérêt.
Débarquer à Abu-Dhabi avec ces quatre énergumènes montrer que l’on tente de relever le défi de l’humour et de l’originalité. Seul point positif à cet envol dans un monde à part, la confrontation entre la culture occidentale incarnée par les quatre copines, et la religion musulmane notamment à travers l’exemple de la burqa ou sur l’image du sexe. Forcément, voilà bien un domaine où excelle la série, et surtout une certaine Samantha. Elle bien la seule à sortir du lot dans ce film, tant ce dernier n’apporte rien de réellement novateur à une version cinématographique qui s’essouffle. Retour à New York, on est bien content, et on va vite passer à autre chose.
Carrie, Charlotte, Samantha et Miranda reviennent sur les écrans, histoire de faire perdurer la franchise Sex and the City et de montrer que l’esprit de la série n’est pas mort. Pourtant à travers ce très long film, on se dit finalement, on aurait préféré une soirée devant un épisode de la série, beaucoup intéressante et pertinente. Mais si les fans y trouvent leurs comptes, tant mieux.