Eyes of War, la critique

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Malgré tous ces films sur les conflits au moyen orient, on parle peu des photographe de guerre. C’est maintenant chose faite avec Eyes of War (Triage) de Danis Tanovic.

Eyes of War, la critiqueAprès s’être fait remarquer avec No Man’s Land (Oscar du meilleur film étranger en 2001), Danis Tanovic revient près de 10 ans plus tard avec un nouveau film sur la guerre, en plein conflit. On change toutefois de pays pour suivre l’éreintant parcours d’un photographe de guerre et surtout son retour en Angleterre qui ne se fera pas sans peine.

Vous me direz qu’il s’agit encore d’un film de guerre sur les conflits au moyen-orient et qu’on a déjà vu 50 films du même genre avec un retour difficile auprès de son entourage. Bon, ok, mais pour celui-ci, Tanovic, qui a lui qui a vécu le conflit bosniaque, apporte une vision bien personnelle à l’histoire, tout en adoptant le point de vue plutôt rare d’un photographe de guerre. Car si on parle très peu d’eux, les photographes sont autant en ligne de mire que les soldats et prennent des dangers qu’ils pourraient choisir de ne pas prendre. Eyes of War, la critiqueMais la motivation de révéler ce qu’il se passe dans le monde est plus forte que tout.

Du coup, l’histoire de Tanovic est intense et se suit avec un grand intérêt. Surtout quand la poignante vérité sur ce qu’il s’est passé sur le terrain sera révélée. Ici, pas de grandes scènes d’action, tout le parcours sur le terrain est destiné à mettre en avant la lutte du personnage de Mark une fois qu’il sera revenu.

C’est donc Colin Farrell qui apporte au rôle une grande part d’humanité. On ressent les épreuves qu’a traversé son personnage et notre empathie de spectateur s’accroit au fur et à mesure que l’on apprend ce qu’il a vécu. Eyes of War, la critiqueDu coup, malgré son humeur maussade, on comprend parfaitement son attitude et son silence qui en dit pourtant beaucoup. A ses côté, Paz Vega est impeccable. Bien plus qu’un belle plante, elle essaie de comprendre ce qu’a traversé son mari pour le faire revenir pour de bon à la maison avec l’aide d’un Christopher Lee toujours imposant.

Si le film rappelle donc pas mal de films récents sur la guerre et un retour difficile (le récent Brothers en particulier), ce Triage (titre original du film et étrangement modifié en France) adopte un point de vue particulier et une humanité qui donne toute son identité au film et dont on ne ressort qu’avec un choc étrange.