Avec la sortie de son nouveau film de SF Splice, revenons donc un peu sur le premier film de Vincenzo Natali, qui annonçait déjà son talent et son univers : Cube.
Grâce à un ingénieux procédé de changement d’éclairage de la pièce, Natali arrive facilement à donner l’impression de pièces multiples en gardant un seul décor et gardant une impression d’étouffement. Car il ne faut pas être claustrophobe en regardant Cube. Dans le même décor pendant 90 minutes en compagnie de personnages qui commencent peu à peu à perdre espoir et se rendent fous, le spectateur est plongé dans un environnement oppressant dont il est difficile d’échapper, d’autant que des pièges plus cruels les uns que les autres attendent les prisonniers.
Le réalisateur que l’on présente alors en 1997 comme le nouveau Cronenberg révèle alors avec brio la bêtise et la sauvergerie humaine qui sommeille en nous en milieu hostile, lorsqu’au lieu de s’unir, on préfère chercher un coupable à portée de main. D’ailleurs, en parlant de coupable, l’autre grand mystère du film fait aussi partie de sa réussite. Car jamais nous ne connaitrons les auteurs de l’enlèvement des personnages et créateur du Cube. Purgatoire ? Test militaire ou scientifique ? prison ? extra-terrestres ? la réponse ne sera pas donnée malgré de très légers indices sur la fabrication du labyrinthe.
Avec son inventivité et son intelligence, Cube reçoit un accueil plutôt favorable du public mais surtout des festivals dans lesquels il sera diffusé.