Inception sort mercredi, l’occasion de revenir sur le film culte qui a révélé le talent de Christopher Nolan aux yeux de tous, le terrible labyrinthe de Memento.
Un homme enquête sur le meurtre de sa femme. Il trouve l’assassin et le tue. Le problème, c’est qu’il n’a pas de mémoire à court terme alors on n’est sûrs de rien. Du coup, le réalisateur nous fait remonter le temps jusqu’à la possible révélation. Scène après scène, nous découvrons comment Leonard en est arrivé là et quels indices il a collecté pour remonter la piste. Christopher Nolan (avec l’aide de son frère Jonathan au scénario) nous entraine donc dans une enquête pas comme les autres
Ce qui fait la force du film, c’est que le concept du montage est complètement en raccord avec l’histoire qui est racontée. Si bien que la fin, qui n’est que le début, peut être vue comme une boucle infinie, car, finalement, l’histoire risque bien de tourner en rond avec la vérité que l’on apprend.
En plus d’une intrigue à rebours, Nolan a donné plus d’intensité au récit avec des personnages ambigus porté par des acteurs forts bien dirigés. Le héros interprété par Guy Pearce nous parait blanc comme neige et déterminé, mais sa condition n’est-elle pas due à un choc plus important ? Carrie-Anne Moss est perturbante, mêlée à de louches affaire, est-elle vraiment honnête avec Leonard ? Quand à Teddy (Joe Pantoliano), il ne faut pas croire tout ce qu’il raconte, mais qui d’autre croire ?
En fait, si Nolan est à la place qu’il occupe actuellement à Hollywood, c’est grâce à ce Memento diaboliquement maitrisé, 100% original et inimitable. Depuis, le réalisateur n’a fait que gagner en style et en maitrise. Remonter dans son passer ne peut donc que nous révéler une œuvre aujourd’hui culte.