“Comme chiens & chats – La revanche de Kitty Galore” de Brad Peyton

Chalut les humains,

Bon chat y est, j’ai fini par me décider à quitter la douce torpeur des siestes sur le canapé pour aller voir Comme Chiens & Chats – la revanche de Kitty Galore, malgré un à-priori négatif.
Bon, je reconnais que Comme Chiens & Chats premier du nom était une comédie assez sympathique, mais il faisait un peu trop la part belle aux clébards à mon goût et surtout, il ridiculisait quelque peu la race féline, alors que tout le monde devrait savoir qu’il s’agit de l’espèce animale la plus gracieuse et la plus évoluée… Hum, je m’égare…
Je suis donc allé voir ce deuxième épisode  un peu à reculons, pas assez masochiste pour  assister une nouvelle fois à l’humiliation de mes semblables par une bande de toutous à leur mémère dégoulinants de bave et se reniflant l’arrière-train… Mais bon, le devoir avant tout… Que n’aurais-je fait pour mes fans, pressés de découvrir ma toute première critique sur Angle[s] de vue…

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Hé bien   chers lecteurs, je vais vous étonner d’emblée en faisant quelque chose que je fais rarement (pour ne pas dire jamais) : reconnaître que j’avais tort !
Non, ce second volet ne verse pas dans le spécisme anti-félidés et cherche au contraire à réconcilier les amateurs des chiens et les partisans des chats.
Oh bien sûr, le grand méchant du film est un félin… Mais après tout, quoi de mieux qu’un chat pour incarner un méchant convaincant ? C’est vrai quoi, vous avez vu Zoltan, le Chien de Dracula ? Risible… Comme le gros Cujo qui bave sur une voiture pendant deux heures… Même pas peur !
Et OK, le héros du film est un berger allemand… Mais après tout, quoi de mieux qu’un chien fou pour jouer… un chien fou ? Les héros patauds, très peu pour nous…
Pour le reste, chats et chiens sont mis sur un pied d’égalité et sont même obligés de se supporter et travailler patte dans la patte pour contrecarrer les plans d’une dangereuse minette psychopathe désireuse de devenir maîtresse du monde. Rien que ça…

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Kitty Galore – c’est le nom de la féline criminelle – était un agent du MIAOU (Matous d’Intervention Affectés à l’Ordre de l’Univers), le service d’espionnage des chats. Mais suite à une mission dans une société de cosmétiques, elle est tombée dans une cuve de… dépilatoire ! Dépourvue définitivement de ses poils, elle a été la risée de tous ses congénères, et a fini par être abandonnée par ses maîtres humains, horrifiés par son nouvel aspect. Elle en est devenue folle… (Il faut la comprendre : un chat sans poils, c’est très laid…) Alors, elle a fomenté un plan ma-chat-vélique pour se venger à la fois des humains, des chiens et de ses semblables…

Pour la contrer, le chef des cabots, une truffe à costard et à lunettes (quand il ne porte pas un horrible pull tricoté par Mamie), choisit de faire appel au meilleur agent de cette agent toutous risques, Blutch, le chiot héros du premier film, aujourd’hui vieux labrador assagi. Il lui adjoint Diggs, un jeune berger allemand un peu foufou et peu obéissant. Leur mission : trouver leur indic, un pigeon idiot (pléonasme…) qui peut leur dévoiler où se cache Kitty Galore…
Mais évidemment, ce duo d’empotés est incapable de s’en sorti tout seul. Alors les chats, magnanimes, décident de les aider en leur envoyant du renfort en la personne de Catherine, une jolie minette qui me fait vibrer les moustaches et frétiller de la queue (ben quoi? Vous dites quelque chose, quand Boustoune bave sur les charmes des belles actrices ?)

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S’ensuivent des péripéties assez convenues mais plaisantes à regarder, dont un final sur un manège transformé en parabole géante et/ou en soucoupe volante ou la visite à Alcatraz pour rencontrer le terrible Channibal Lecter – en fait Mr Tinkles, le “vilain” de premier opus (ou aux puces, je ne sais plus)…
Les effets visuels assurent le spectacle, l’action est menée sans temps mort et les cabots ne cabotinent pas trop. Ce n’est pas mal du tout et devrait fédérer un large public : les boules de poils de tout poils vont adorer, les enfants aussi, vu qu’ils adorent chats, chiens, oiseaux et souris…

Quant aux adultes, pour peu qu’ils soient cinéphiles (et pas cynophiles, hein, attention…), ils pourront s’amuser à recenser les très nombreux clins d’oeil, plus ou moins évidents, à de grands films d’action et d’espionnage qui émaillent le long-métrage.

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Déjà, c’est un vibrant hommage à la série des James Bond. Le générique de début, coloré, riche en nonosses et pelotes de laine explosives, en ombres chinoises félines et canines, est un délicieux hommage aux petits bijoux réalisés jadis par Maurice Binder et la chanson évoque celles de Shirley Basset… oups… Bassey.
Kitty Galore fait référence au personnage de… Pussy Galore (Honor Blackman) dans Goldfinger ; Paws, le félin à la mâchoire d’acier, fait référence à Jaws, l’inoubliable méchant joué par Richard Kiel dans L’espion qui m’aimait et Moonraker et au passage, il permet aussi un clin d’oeil à Terminator ; la méchante Kitty tient constamment dans ses mains une souris blanche, tout comme Blofeld, la némésis de l’agent 007, portait constamment un… chat blanc…
Enfin, last but not least, le chefs des matous porte le nom de Lazenby, hommage à George Lazenby, éphémère James Bond, le temps de Au service secret de sa majesté, et se voit attribuer la voix de Roger Moore (ben oui, les humains ne parlent pas le chat couramment, il faut doubler les personnages…).

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Autre saga parodiée, L’arme fatale : Diggs, le nom du héros, est proche de Riggs, le flic déjanté joué par Mel Gibson et Butch balance à un moment qu’il est “trop vieux pour ces chienneries…”. Le pigeon, par ses incessants babillages, rappelle le personnage joué par Joe Pesci dans la série… Et la chanson “Why can’t we be friends” a aussi été utilisée dans un des volets de la tétralogie.
On trouve aussi un clin d’oeil à Mission Impossible, c’était assez inévitable… Et peut-être à Austin Powers, pour la façon dont Mr Tinkles décoche son rire maléfique “Mwiaaaaaahahahaahaa

Enfin, hommage est rendu aux super-héros des classiques Warner, Superman et Batman. Lors d’une scène d’action cruciale, le pigeon s’exclame “C’est un oiseau ? C’est un avion ? C’est… Ah, c’est bien un oiseau finalement…” , référence à la phrase d’accroche de la série du supermec, celui qui met son slip par dessus son futal… Pour l’homme chauve-souris, c’est son logo qui est à peu près reproduit, quand Catherine, munie d’une sorte de micro-deltaplane, passe devant la lune.
Et la genèse de Kitty Galore, tombée dans une cuve de produits toxiques, n’est pas sans rappeler celle du Joker dans le Batman de Tim Burton…
Bigre ! Austin Powers… Burton… Voilà qui devrait plaire à M’sieur PaKa…
Je devrais lui dire d’y aller, afin d’enterrer la hache de guerre entre nous (il est un peu jaloux, faut le comprendre…)

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Vous aussi, vous pouvez y aller, amis lecteurs, si vous avez envie de voir un divertissement familial léger et pas prise de tête. Vous vous laisserez peut-être aussi tenter par l’amusant cartoon mettant en scène Beep-Beep et le coyote, proposé en avant-programme (et en 3D dans les salles équipées).
Attention, je ne dis pas que Comme Chiens & Chats – la revanche de Kitty Galore est un chat d’oeuvre…  Il ne faut pas exagérer… Mais c’est un petit film sympathique…

Bon allez, je vous laisse. Parce que je n’ai pas que ça à faire, moi… J’ai plein de missions secrètes qui m’attendent…

Plein de ronrons…
Scaramouche

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La revanche de Kitty Galore Comme Chiens & Chats :
la revanche de Kitty Galore

Cats & Dogs – the revenge of Kitty Galore

Réalisateur : Brad Peyton
Avec : Chris O’Donnell, Jack McBrayer
Et les voix de : Nick Nolte, James Marsden, Roger Moore, Christina Applegate, Bette Midler
Origine : Etats-Unis
Genre : OS 117 et Chat-mes Bond 007
Durée : 1h25
Date de sortie France : 04/08/2010

Note pour ce film :
contrepoint critique chez :  Filmosphère
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