L’Apprenti Sorcier, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Disney revient cet été avec une petite comédie fantastique sans trop de prétentions qui fait son office de sympathique divertissement. L’Apprenti Sorcier, c’est ça, tout simplement, et avec Nicolas Cage qui s’amuse.

Chez Disney, en ce moment, on est dans une période recyclage, mais du plutôt bon recyclage. Après les pirates adaptés d’une attraction, le retour des princesses, le jeu vidéo oriental, voici que Mickey vient moderniser le segment le plus connu de Fantasia : l’Apprenti Sorcier. Et c’est Jerry Bruckeimer (que la firme aux grandes oreilles ne remerciera jamais assez de lui avoir offert Pirates des Caraïbes) qui se retrouve à la production, pour tenter de racheter l’échec commercial du Prince de Perse. Il place donc derrière la caméra son poulain yes man le plus aimable, John Turteltaub, à qui l’on doit déjà les 2 volets de Benjamin Gates avec (déjà) Nicolas Cage. D’emblée, le contrat passé avec le public est connu. On ne cherchera donc pas le chef d’oeuvre mais une simple aventure fantastique familiale sans prétentions, suffisamment efficace pour nous faire passer un bon moment.Et une fois devant le film, c’est exactement ce qu’il se passe.

On suit donc Nicolas Cage en sorcier un (tout petit) peu fou, qui cherche dans le New-York d’aujourd’hui un héritier à Merlin qui n’est autre que le geek Jay Baruchel. Ensemble il devront évidemment faire face au dangereux méchant Alfred Molina pour l’empêcher de faire revenir la maléfique Morgane. Entre légende celte et modernité, le film trouve vite son ton. Celui du teen movie inoffensif. D’emblée, on sait déjà que nous aurons de bons sentiments, des rebondissement parfois un peu tirés par les cheveux, ni sang, ni sexe, mais c’est le contrat que l’on passe avec Disney. Et dans ce contrat, il y a aussi une clause qui stipule que l’on aura sa dose d’humour bien amené, un rythme qui ne faiblit pas et une tête d’affiche qui s’amuse, faisant ressortir ainsi le film du lot des films familiaux estivaux.

A partir de là, l’accord est rempli car, l’histoire est plutôt sympa et on ne s’ennuie pas. Les références sont nombreuses (mention spéciale évidemment à la scène hommage au conte original), les personnages attachants (même si certains sont complètement inutiles … d’ailleurs, que fait Monica Bellucci dans le film ?), les effets réussis et surtout, il y a un Nicolas Cage qui s’amuse bien. Il faut croire que cette année, l’acteur à la coupe de cheveux la plus changeante d’Hollywood est en pleine rédemption puisqu’après quelques daubes monumentales, il poursuit sa remontée entamée avec Bad Lieutenant et Kick-Ass. A côté Jay Baruchel fait son job d’ado apprenti magicien (pour peu que l’on supporte sa voix) et Alfred Molina à l’air de s’éclater à jouer chez Disney (il était déjà assez fun, bien qu’inutile dans PoP), surtout flanqué lui-même d’un apprenti tout droit sorti de chez Depeche Mode.

Au final, malgré les défauts inhérents au genre, Disney nous offre un très agréable divertissement familial sans autre prétention que de nous offrir un moment sympa au ciné. Le genre de film qui met un peu de bonne humeur et nous rappelle qu’on a tous voulu, à un moment ou un autre, être un magicien.