Chaque année au mois de septembre, pour se remettre gentiment de la rentrée, nous avons droit à notre petite comédie romantique américaine un peu indé, un peu sympa. Cette fois,c ‘est avec Trop loin pour toi qu’on se consolera de l’arrivée de l’automne.
Comme je l’ai souvent dis à ce sujet, la comédie romantique est un genre ultra-balisé. On connait le début (2 personnes que tout oppose) et la fin (et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants) donc le principal intérêt de ce type de films est plutôt ce qui se passe entre les deux, la capacité des comédiens à développer leur capital sympathie et la manière dont le réalisateur arrivera à mener sa marque.
Cette fois, la mission de nous divertir revient donc à Drew Barrymore et Justin Long, et ils y réussissent plutôt pas mal. Elle est trentenaire mais toujours en stage pour devenir journaliste, lui bosse dans un label musical qui le force à produire des Justin Bieber en herbe (c’est dire!). Un jour ils se rencontrent et tombent amoureux, mais voilà belle doit retourner vivre à San Fransisco, loin de son bien aimé, mais puisqu’ils s’aiment, ils vont tenter l’amour à distance.
La petite réussite du film, c’est de partir de situations très contemporaines dans lesquelles chacun se reconnaitra forcément un petit peu et donc de développer son histoire autour. Le couple star fonctionne bien avec une bonne alchimie entre les acteurs. Mais comme à chaque fois dans ce genre de film, c’est grâce aux personnages secondaires que l’on passe un bon moment et de ce côté là, entre les deux potes de Justin Long (Charlie Day et Jason Sudeikis) et la belle sœur de Drew Barrymore (le fantasme des mômes des 80’s Christina Applegate) sont tous excellents. Les situations cocasses, petites références cultes (dédicace aux fans de Top Gun) et dialogues bien ciselés s’enchaînent pour nous faire oublier nos petits tracas du quotidien. Mêmes quelques figurants sont juste là pour nous faire rire un grand coup.
L’autre règle pour réussir ce genre de film est d’avoir une BO indé qui tue, et de ce côté, on n’est pas trop mal servi avec The Boxer Rebellion, Albert Hammond Jr, the Cure, the Pretenders, Cat Power, Eels et quelques autres petites surprises.
Alors oui, c’est très prévisible et parfois un peu fleur bleue mais ce n’est jamais niais. Du coup, on passe un bon moment devant cette énième comédie romantique qui arrive tout de même à trouver son ton propre et qui permettra à ces dames de faire venir leurs hommes voir une comédie romantique sans les faire souffrir.
Au passage, je remercie DaïnahD pour m’avoir invité à l’avant-première. Vous pouvez retrouver sa critique par ici.