Land of the dead : Le territoire des morts (Land of the dead)

land_1.jpgCinéphile du jour, bonjour !!! La dernière fois que j'avais vu "Land of the dead : Le territoire des morts", c'était au cinéma... Depuis, même si j'en gardais un bon souvenir je ne l'avais pas revu j'ai donc profité que je sois actuellement en plein trip zombie pour me le remater dans sa version director's cut tant qu'à faire. J'étais au passage curieux de voir si mon ressenti avez changer ou non depuis que j'avais repris la saga des morts-vivants de George A. Romero depuis le début car lorsque j'ai vu ce quatrième opus en salles, c'était sans aucun souvenirs des films précédent... Pour connaître mon avis, cliquez sur "Lire la suite"...
"Dans un monde où les morts reviennent à la vie, le mot 'ennuis' perd beaucoup de sa signification."
Il s'agit d'un film d'épouvante américain qui est sorti en France le 10 août 2005 (le film est sorti aux Etats-Unis le 24 juin 2005) et dont la durée est de 1 heure 33.
"Land of the dead : Le territoire des morts" est un film écris et réalisé par George A. Romero.
Le film à été produit par Mark Canton, Bernie Goldmann et Peter Grunwald.
La bande originale à été composée par Johnny Klimek et Reinhold Heil.
Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles.
Mon billet sur "La nuit des morts-vivants"

Mon billet sur "Zombie"

Mon billet sur "Le jour des morts-vivants"

Site officiel du film (français)

Site officiel du film (anglais)


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"Land of the dead" est le quatrième épisode d'une saga sur les morts-vivants entamée en 1968 par George A. Romero. Marqué de l'empreinte du 11 septembre 2001, cet opus prend le relais du spectre de la guerre du Vietnam de "La Nuit des morts-vivants", du consumérisme de "Zombie" (1978) et des germes du totalitarisme du "Jour des morts-vivants" (1985). Romero reprend donc sa saga vingt ans après son point final provisoire...
Pour le réalisateur, "Land of the dead : Le territoire des morts aurait dû se monter dans les années 90, mais on s'est embourbé, avec mon partenaire, dans des projets hollywoodiens. Après, j'ai fui le système, j'ai réalisé des petits films comme "Bruiser" pour manger, et je me suis mis sérieusement à écrire ce film. Et puis le 11-septembre est arrivé et tout le monde ne jurait que par des films rassurants, pas apocalyptiques."
Le film semble reprendre certains éléments du dernier film de zombies réalisé à l'époque par George A. Romero, "Le Jour des morts-vivants", qui enfermait dans un bunker des militaires et un groupe de chercheurs scientifiques. C'est normal : le scénario de "Land of the dead : Le territoire des morts" est tiré du premier script, bien plus long, de ce dernier...
Le budget de "Land of the dead : Le territoire des morts" à été estimé à 16 millions de dollars.
Le rôle féminin principal est tenu par la sulfureuse et arty Asia Argento. Son père, le légendaire cinéaste italien Dario Argento, avait co-produit un des films de morts-vivants réalisés par Romero, "Zombie". Ils avaient également réalisé ensemble un film à sketches intitulé "Deux Yeux maléfiques" et sorti en France en 1992. Néanmoins, Asia Argento avait tenu à préciser que ce n'était pas au nom de cette collaboration entre les deux vétérans du film d'épouvante qu'elle participait à "Land of the dead : Le territoire des morts" : "Bien sûr, toute gamine, j'ai rencontré George A. Romero à deux ou trois reprises, mais s'il m'a demandée d'y interpréter Slack, c'est surtout parce qu'il avait beaucoup aimé mon premier long-métrage en tant que réalisatrice, 'Scarlet Diva'. Après deux projets qui ont avorté, il m'a contactée à nouveau pour 'Land of the dead'. Je me suis aussitôt engagée à fond dans le projet même si les films d'horreur ne sont pas vraiment ma tasse de thé..."
Ce n'est pas la première fois que l'acteur américano-colombien John Leguizamo trouve sur sa route le vétéran Dennis Hopper, puisque tous les deux s'étaient déjà affrontés dans "Super Mario Bros" !
Le film regorge d'apparitions clin d'œil, à commencer par Edgar Wright et Simon Pegg, les deux créateurs de "Shaun of the dead", succès surprise récent en Angleterre (et ailleurs), qui parodie la tradition des films de zombies imposée par George A. Romero. Le cinéaste, impressionné par leur opus, leur a proposé de tenir le rôle de deux zombies (qu'on peut apercevoir chez un photographe).
Notons également la présence de Tom Savini, illustre responsable des effets spéciaux et du maquillage sur nombre de films d'horreur, dont "Vendredi 13" (1980), "Trauma" (Dario Argento, 1993) et "Killing Zoe" (Roger Avary, 1994). Fidèle collaborateur de Romero depuis "Martin" en 1977, il est occasionnellement passé devant la caméra pour des films choc comme, récemment, "L'Armée des morts", remake (ah tiens) du "Zombie" de Romero.
Pour George A. Romero, "chaque film de la saga reflète à sa manière le climat politique et social de son époque. Si les histoires que j'y raconte sont finalement assez proches les unes des autres, elles prennent tout leur sens par le contexte dans lesquelles elles se situent, par l'évolution du monde et de la société sur plusieurs décennies. C'est un concept inhabituel, mais il permet, politiquement parlant, de saisir l'air du temps tout en poussant plus loin le tableau d'une lente dégradation de l'humanité."
L'un des titres initiaux du film était "Dead Reckoning", mais il a été modifié pour qu'on ne le confonde pas avec le film homonyme de John Cromwell, réalisé en 1947 et interprété par Humphrey Bogart, et dont le titre français est "En marge de l'enquête". "Dead Reckoning", dans le film, est désormais le nom du camion-dézingueur de zombies !
George A. Romero désirait tourner le film à Pittsburgh, c'est-à-dire là où se situait l'action des précédents épisodes de la saga des morts-vivants et, accessoirement, là où le cinéaste a passé son enfance. Mais les producteurs ont insisté pour qu'il aille tourner dans la région de Toronto, au Canada, car les taxes sur les tournages y sont moins élevées...
Paradoxalement, c'est le premier film de morts-vivants réalisé par George A. Romero dans lequel est prononcé le terme "zombie". Les créateurs de la parodie anglaise "Shaun of the dead" y font d'ailleurs référence dans leur film, lorsque l'un des héros signale qu'il est malpoli de parler des "zombies", préférant à cette formule le plus digne "Z word"...
"Land of the dead : Le territoire des morts" est le titre français du film "Land of the dead" dans sa version originale. Voici quelques exemples de titres que ce film peut avoir en fonction du pays dans lequel on le visionne :
  • La tierra de los muertos vivientes (Espagne),
  • Terra dos Mortos (Brésil / Portugal),
  • Tierra de los muertos (Argentine / Venezuela),
  • Ölüler ülkesi (Turquie),
  • Dead Reckoning (Titre provisoire américain),
  • I gi ton zontanon nekron (Grèce),
  • Kuolleiden valtakunta (Finlande),
  • La terra dei morti viventi (Italie),
  • La terre des morts (Canada),
  • Twilight of the Dead (Titre provisoire américain),
  • Zemlja zivih mrtvaca (Croatie)...

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Le casting du film :

Simon Baker (Riley), Asia Argento (Slack), Dennis Hopper (Kaufman), John Leguizamo (Cholo), Robert Joy (Charlie), Pedro Miguel Arce (Pillsbury), Eugene Clark (Big Daddy), Joanne Boland (Pretty boy), Tony Nappo (Foxy), Jennifer Baxter (Numéro 9), Boyd Banks (Le boucher), Jasmin Geljo (Tambourine man), Tony Munch (Anchor), Shawn Roberts (Mike), Krista Bridges (Motown), Simon Pegg / Edgar Wright (Les zombies chez le photographe), Tom Savini (Le zombie à la machette), Gregory Nicotero (Le gardien du pont)...
Le synopsis du film :

Dans un avenir pas si lointain, une poignée de survivants barricadés dans une ville bunker vit encore dans le souvenir de l'ancien monde... Des zombies, qui désormais pensent et communiquent, s'organisent pour prendre d'assaut la ville bunker. Kaufman, autoproclamé chef des vivants, engage un commando de mercenaires pour contrer les attaques de ces morts-vivants d'un genre nouveau...
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La dernière fois que j'avais vu "Land of the dead : Le territoire des morts", c'était au cinéma... Depuis, même si j'en gardais un bon souvenir je ne l'avais pas revu j'ai donc profité que je sois actuellement en plein trip zombie pour me le remater dans sa version director's cut tant qu'à faire. J'étais au passage curieux de voir si mon ressenti avez changer ou non depuis que j'avais repris la saga des morts-vivants de George A. Romero depuis le début car lorsque j'ai vu ce quatrième opus en salles, c'était sans aucun souvenirs des films précédent.
D'un point de vue scénaristique, tout comme lorsque je l'ai découvert dans les salles obscures, je n'ai pas été déçu. J'ai trouvé l'histoire prenante et vraiment captivante. On es plongé dès le début dans l'intrigue et le ton est rapidement donné. Ce qui à quelque peu changé ma vision de cette œuvre, c'est bel et bien le fait d'avoir revu les autres long métrage de la saga avant car du coup, en plus d'être tout de suite au coeur de l'action, j'ai tout de suite ressenti une réelle évolution, George A. Romero continuant son analyse de la nature humaine avec toujours à mes yeux la même cohérence et une logique tellement bien ficelé qu'on se demande même pourquoi il es un des rares à s'y être aventuré tant elle parait évidente. Après leur "naissance" ("La nuit des morts-vivants"), après leur reproduction massive ("Zombie") et leur installation sur Terre ("Le jour des morts-vivants"), les zombies cette fois ci s'impose et deviennent la population dominante. Comme toute évolution, ils apprennent à maîtriser leur environnement et imposent donc leur territoire. Cette évolution s'avère aussi logique que celle de l'homme préhistorique à celle de l'Homme comme nous la connaissons de nos jours (même si j'admets volontiers que mon analyse parait un peu trop extrapoler mais c'est vraiment ainsi que je l'ai ressenti) et petit à petit, ses zombies qui hier ne faisait que errer dans le seul but de se nourrir, arrive maintenant à s'organiser, à communiquer, à penser... On aurait alors pu penser que le bain de sang aller venir mais une nouvelle fois, c'est dans leurs propres camps que l'Homme courra à sa perte. Même dans une situation critique, le scénario de ce film dépeint bien une nouvelle fois les côtés mauvais de l'Homme qui, alors que la mort rôde autour de lui, va continuer son ascension dans la folie et la cupidité. Là où chacun devrait se serrer les coudes, l'argent ainsi que le pouvoir sont toujours prédominants et c'est cela qui les entrainera à leurs pertes. Maintenant, tout n'est pas sombre non plus et il existe des personnes dont l'âme reste pure (du moins en grande partie) mais l'ensemble est amené avec beaucoup de subtilité à tel point que l'issue parait inévitable. Comme toujours, de nombreux thèmes sont abordés dans cette saga et ce quatrième volet ne déroge pas à la règle. Si certains sont juste un prolongement des autres films comme le thème de la consommation, d'autres sujets sont amenés au centre du tapis comme les inégalités sociales qui arrive dans un enclos ressemblant à une prison à crée diverses classes sociales. L'ensemble est intelligemment montré je trouve et il est assez intéréssant de voir que le camp où il n'y à aucune inégalités (chez les zombies avec un leader noir alors que dans le monde des survivants la population noire est surtout rabaissé) c'est là que l'on trouvera plus de force et d'intelligence. Tout ceci ne sont que de petits exemples car comme toujours on pourrait dissertais de nombreuses heures sur chaque plan du film mais l'histoire de ce volet s'avère en tout cas maitrisé. De ce constat, il apparait en tout cas très maladroit de classé ce film comme un vulgaire film de zombie gore car George A. Romero nous livre encore une parfaite tribune de notre société (je précise bien "notre" car je pense qu'il serais aussi maladroit de limiter cette critique sociale uniquement aux Etats-Unis).
Pour le casting, ce que j'ai trouvé assez sympa c'est que pour une fois, il y avait des acteurs connus. Je suis d'accord que cela perd un peu en crédibilité (des anonymes devant la caméra rendent les personnages beaucoup plus proche du spectateur) mais le casting s'en sors bien je trouve et du coup je suis tout de suite rentrer dans le jeu. J'ai beaucoup aimé Simon Baker (qui n'était pas encore "The Mentalist" à l'époque ;) ) qui incarne un parfait leader mais en même temps une certaine sagesse que j'ai beaucoup apprécié. J'ai beaucoup aimé quand il répond "C'est ça l'idée !" lorsqu'on lui dit que c'est surprenant de vouloir aller au Canada car il n'y à plus personnes là-bas. Son personnage à une certaine philosophie qui me plait bien et par moment je me suis même un peu retrouvé dans son côté solitaire. L'acteur incarne son rôle avec beaucoup de talent et physiquement il s'impose bien à l'écran je trouve tout comme le regretté Dennis Hopper qui montrait une nouvelle fois qu'il était une véritable "gueule de cinéma". Son charisme légendaire sers grandement le film et il fait un parfait salaud de base. Même si le choix de cet acteur peut paraitre "facile" (c'est un habitué de ce genre de rôle), il est surtout évident au point que je vois mal un autre comédien pour le tenir. John Leguizamo aussi s'en sors bien. C'est un acteur que j'ai toujours apprécié et même si ici je le trouve un chouïa trop léger par moment, son jeu gagne en profondeur au fur et à mesure que le film avance. La touche féminine est parfaitement bien campé par une Asia Argento qui à déjà prouvé que ce genre de rôle robuste est taillé sur mesure aussi pour elle. Elle ne livre pas certes sa meilleure performance d'actrice mais elle s'avère quand même un choix idéale et donne bien vie à son personnage. Comme chef zombie, Eugene Clark pète la classe aussi. Avec les maquillages c'était pourtant pas gagné mais le comédien réussi à s'imposé et fait lui aussi un parfait leader. Bien entendu, c'est surtout par sa gestuelle que l'acteur va marquer le film de sa présence mais pour un rôle pas si facile que ça je trouve il arrive à ne pas être ridicule et ça c'était pas gagner. Celui qui sors un peu du lot à mes yeux, c'est Robert Joy. Lui aussi il n'as pas un rôle facile mais il fait un Charlie très touchant sans jamais tomber dans le ridicule. Pourtant, on aurait pu se moquer de ce personnage mais l'interprétation est telle que pour un rôle "secondaire", son personnage impose le respect. Le reste de la distribution est cohérente avec les têtes d'affiches et j'ai pas senti de fausse notes dans les façons de jouer. J'ai en tout cas apprécié les caméo de luxe de Tom Savini en zombie à la machette ainsi que ceux d'Edgar Wright et Simon Pegg chez le photographe, remerciement du Maître pour leurs visions dans "Shaun of the dead".
Derrière la caméra, les films évoluent et les budgets aussi. On sens que l'on dispose de plus de moyens (malgré une délocalisation des lieux de tournage à cause de taxes moins élevés Romero souhaitant tourné à Pittsburgh comme pour les autres volets de la saga mais les producteurs préférant opté pour Toronto ;-) ) mais l'essence même de la franchise est toujours le même. La réalisation est parfaitement maitrisé. J'ai trouvé qu'il y avait de très beaux plans et les différents décors étaient parfaitement mis en valeurs. Évolution de l'époque aussi les scènes sanglantes sont moins kitsch qu'avant mais pour autant elle ne sont jamais utilisé avec excès même si par moments on peut trouver certains passages gratuits (même si la psychologie de l'histoire est à mes yeux le point le plus important dans l'œuvre de George A. Romero, un peu de sang dans un film de zombies avec des effets savoureux ça reste plaisant tout de même ^^ ). Les effets spéciaux sont réussis et même si j'ai trouvé la justification des feux d'artifices un peu légère, l'ensemble est visuellement très agréable à regarder avec une fluidité dans les mouvements même lors des scènes un peu plus énergique. Le film ne manque pas de rythme en tout cas je trouve et j'ai apprécié le travail au niveau des maquillages tout comme le travail au niveau de la bande sonore, classique dans ce genre de production mais toujours aussi efficace. Tout ici est mis au service du film et du début jusqu'à la fin je ne me suis jamais ennuyé. Certains plans sont vraiment mémorable comme la désormais scène culte des zombies sortant de l'eau où alors vers la fin du film la scène dans le parking que j'ai trouvé particulièrement jouissif malgré un maquillage pour John Leguizamo un peu trop "poussé" à mon goût mais qui passe tout de même comme une lettre à la poste. J'ai aussi beaucoup apprécié la scène où Simon Baker empêche qu'on tire sur un zombie en faisant un parallèle avec leurs propres situations. Je m'y attendais pas (même dans le regard de ce fameux zombie) mais j'ai trouvé que ce point de vue était vraiment très pertinent tout en continuant d'appuyer le sujet et le titre de ce film.
Au final, "Land of the dead : Le territoire des morts" est à mes yeux un excellent film que je recommande. Comme toujours avec George A. Romero, on peut le prendre comme un simple divertissement où l'apprécier à sa juste valeur et tenté d'analyser les différents messages que le cinéaste tente de nous faire passer. Quoiqu'il en soit, je suis toujours autant captivé par cette œuvre même si je lui reconnais quelques défauts comme certains points qui peuvent paraitre prévisible et je l'ai même encore mieux savouré après avoir vu les trois précédent film avant. Le film ne mérite sans doute pas certains avis négatif que j'ai pu lire et s'inscrit parfaitement dans la lignée de la saga malgré les années qui le sépare des premiers épisodes ce qui marque encore plus cette évolution et apporte un regard pertinent à l'ensemble. Un très bon film :-) .
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