Un acteur testé positif aux test du VIH serait en train de mettre en péril l’industrie du porno américain.
La semaine dernière, plusieurs articles de sites américains spécialisés dans le cinéma faisaient écho d’un compte-rendu médical, annonçant qu’un acteur de films X avait été testé positif aux test du HIV. Le Los Angeles Times, par exemple, expliquait que la clinique de Sherman Oaks, qui fait régulièrement passer des tests aux acteurs de films porno américains, avait lancé un appel auprès des partenaires sexuels du harder (dont le nom n’a pas été dévoilé), potentiellement très nombreux.
Résultat, le journal a réactualisé son article en précisant que deux compagnies spécialisées dans les films pour adultes avaient arrêté leur production, en attendant de savoir comment évoluait la situation. Wicked Pictures et Vivid Entertainment sont au point mort. Steven Hirsch, le fondateur de ce dernier, a ainsi déclaré : « Les studios de divertissement pour adultes sont responsables, et personne ne veut voir une autre personne touchée par le sida. Tout est fait pour arrêter cela. »
Un coup dur pour toute l’industrie, qui rapporte un milliard de dollars par an. Et ce n’est pas le premier : en 2004, quatorze personnes avaient été soupçonnées d’avoir été infectées par un acteur atteint du VIH, et l’année dernière, l’annonce d’une actrice testée positivement avait relancée le débat sur l’absence de préservatifs dans la plupart des films pornographiques.
Le port de protections lors de tournages de films X est une question qui revient aujourd’hui sur le devant de la scène, le département de la santé américain ayant par exemple rappelé qu’un acteur de films porno avait dix fois plus de chances d’être testé positif au VIH que n’importe quel adulte.
Pour limiter les risques, tout acteur faisant partie de l’industrie du porno doit être testé au minimum 30 jours avant le début d’un tournage. Mais dans les faits, la situation est plus opaque, la plupart des harders enchaînant rapidement les films…
Jenna Jameson , une des plus grandes stars du porno, a réagi a cette annonce au micro de Radar Online : « Ce n’était qu’une question de temps avant que quelque chose de ce genre n’arrive.(…) C’est vrai, le sexe sans danger n’est pas assez respecté dans l’univers des films pour adultes. Le choix est souvent laissé aux acteurs (…) et je crois que les femmes ressentent une grande pression quand elles préfèrent qu’un préservatif soit utilisé car elles ont peur de ne plus être embauchées par le studio qui les paye. C’est vraiment triste. Et dégoûtant ! »
L’actrice, qui détient sa propre compagnie de films porno, a tenu à préciser qu’elle incitait les filles à se protéger lors des tournages. « Après tout, est-ce que ça vaut le coup de risquer sa vie juste pour un film ? », conclue-t-elle.