Unstoppable, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Un train lancé sur les rails à toute vitesse, ça ne pouvait plaire qu’à Tony Scott pour réveiller le film d’action des 90’s avec une efficacité redoutable. Unstoppable est bien un train à prendre en marche.

Après le revival des années 80 cet été, voilà déjà que celui des années 90 pointe le bout de son nez. Après tout, c’est bien à ça que ressemble ce train inarrêtable que deux héros ordinaires vont tenter d’arrêter au péril de leur vie. Le scénario est simplissime et le film serait tout juste digne d’une sortie en DTV si il n’y avait pas derrière la maîtrise et l’efficacité d’un Tony Scott au top de sa forme.

Évidemment, le petit « inspiré d’une histoire vraie»  fait peur dès le départ et on craint là l’interprétation d’un fait divers à la gloires de nos amis de la campagne américaine. Mais plutôt que les bons sentiments relatifs à l’héroïsme latent chez Mr. Toutlemonde et les tire-larmes familiaux, Tony Scott s’embarque tout de suite sur les rails d’un film d’action bien mené. Avec l’esbroufe et le sens du cadrage de 2 secondes qu’on lui connait, le réalisateur associe pleinement son style au sujet pour mener son récit à 100 à l’heure. L’histoire a beau être ultra prévisible (on attend d’ailleurs le moment où les conducteurs vont enfin courir sur les toits des wagons !), on embarque sans voir le temps passer et on reste impressionné par la maitrise de l’image et du son de Tony Scott pour nous maintenir en haleine avec ce monstre de fer lancé à toute vitesse.

Qui dit « fait divers»  dit personnages simples auxquels le spectateur peut aisément s’identifier. Et de ce côté là, nous avons droit à l’éternel duo vieux briscard / jeune  loup qui fonctionne plutôt bien. Denzel Washington (dont on ne compte plus les collaboration avec Scott) possède une force tranquille qui nous rassure tout de suite et Chris Pine  fait bien son boulot face caméra (à défaut d’être un bon cheminot). Et l’on retrouve avec plaisir une Rosario Dawson toujours à l’aise au milieu de ces productions remplies de testostérone.

Bref, pas vraiment besoin d’en dire plus sinon qu’Unstoppable rempli son contrat de divertissement sans prise de tête d’une manière on ne peut plus efficace avec une réalisation à couper le souffle par un Tony Scott qui montre là tout son savoir-faire.