Si il y a bien un film d’animation japonais qui a marqué les esprits et influencé ensuite pas mal de blockbusters, c’est bien Ghost in the Shell, réflexion intense sur l’âme et la conscience d’une machine.
Mais, avant le phénomène, parlons du film. Au départ issu d’un manga en plusieurs volumes de Masamune Shirow, Mamoru Oshii se le réapproprie pour porter une réflexion très aboutie sur les machines. En effet, dans un monde futuriste, les systèmes informatiques se sont développés et les robots font partie intégrante de la vie. même les humains sont peu à peut devenus des cyborgs en remplaçant leur défaillances par l’artificiel. Dans ce contexte cyberpunk, deux agents du gouvernement traquent un pirate nommé le « puppet master» . Mais plutôt que d’être porté sur l’action, le film s’attarde plutôt sur les états d’âme de son héroïne, cherchant à savoir ce qui la rend humaine. Et en cela, la quête du marionnettiste lui est indispensable.
On pourra certes reprocher au scénario d’être parfois confus et difficilement accessible aux néophytes mais la réflexion est tout de même compréhensible par tous, d’autant que le film est emprunt d’une grande poésie (magnifiée par la musique)
Forcément, lorsque le film débarque en occident, où nous sommes plus habitués aux productions Disney ou Don Bluth, le choc est immense pour les ados bercés à Metal Hurlant qui voient le film en salle et le film obtient rapidement un statut culte, même si le succès reste assez confidentiel. Mais l’impact est tout de même énorme et marquera hollywood puisque les frères Washowski s’en inspireront fortement pour Matrix. Oshii quand à lui, continuera d’explorer ces thématiques au travers des mystérieux Avalon et Innocence.