Avec l’anniversaire de la mort de John Lennon, il fallait bien s’attendre à un petit biopic. Avec Nowhere Boy c’est à l’adolescence de l’artiste que l’on découvre dans un petit film british qui aura du mal à entretenir la légende.
Il fallait s’y attendre, à chaque fois que l’on parle de l’anniversaire de la mort d’un grand artiste qui a marqué l’histoire de la musique, nous avons droit à un biopic. Cette année, c’est John Lennon, figure incontournable du rock, légende des 60’s et fondateur des Beatles qui y a droit. Mais plutôt que de s’intéresser, de manière classique, à la gloire et déchéance avec assassinat de l’artiste (d’ailleurs, ça ferait un excellent film entre d’excellentes mains !), Sam-Taylor Wood s’intéresse plutôt à son adolescence. Dans ce Nowhere Boy, nous découvrons donc comment John Lennon, élevé par sa tante, a retrouvé sa mère et découvert sa passion pour la musique qui lui a permit de se lier d’amitié avec un certain Paul. Entre secrets de famille et instants marquants, la vie de John change du tout au tout.
Finalement, le génie de John Lennon et son futur parcours n’est que très peu abordé dans le film, s’intéressant plus à l’adolescence un peu turbulente du jeune homme plutôt qu’à trouver les indices qui feront la légende. Du coup, si le film avait porté sur l’adolescence d’un anonyme, nul doute que le film aurait perdu de son intérêt commercial et n’aurait été qu’une gentille chronique sur l’adolescence en Angleterre à l’émergence du rock. En soit le film n’est pas mauvais puisqu’on s’attache assez aux personnages pour suivre ce qui va leur arriver et l’arrivée de Paul et George redonne un peu d’intérêt à ce qui arrive à John, mais dans l’ensemble il n’arrive pas à s’affranchir d’une impression assez anecdotique.
Côté comédiens, la belle gueule d’Aaron Johnson fait le boulot mais agace assez vite par un jeu et une démarche assez proche de ses rôle précédents. Avec son air de gentil garçon, on a du mal à le trouver crédible lorsqu’il fait les 400 coups mais il s’en sort mieux dès qu’il montre une faiblesse dans son assurance. C’est plutôt dans la relation entre la mère (pétillante Anne-Marie Duff) et la tante (autoritaire mais aimante Kristin Scott-Thomas) que l’on trouvera de beaux rôles bien interprétés.
En bref, bien que sympathique, ce Nowhere Boy se révèle seulement anecdotique sur l’adolescence de John Lennon et pas vraiment indispensable à la construction du mythe.