En plein dans les fêtes de fin d’année, célébrons avec un personnage culte de l’horreur nanard, pour qui Noël rime avec éclatement de cervelle.
Comment fêter Noël en parlant nanard sans évoquer JACK FROST ? Film d’horreur culte, le 1er JACK FROST est un bijou au petit budget, à l’ambiance festive de rêve (chez les américains moyens et qui ont les moyens, Noël se vit au travers un déluge de décorations et de cadeaux) et aux personnages pittoresques. Un sérial killer déjanté se réincarne en un bonhomme de neige et vient terroriser une petite ville américaine. Ce 1er opus est devenu un classique par son angle nanaresque complètement assumé. Le personnage de JACK FROST (à ne pas confondre avec le film du même nom avec Michael Keaton) est un mythe et rejoint la belle brochette de tueurs du genre fantastique.
Si vous ne l’avez pas vu, il faut vous imaginer un bonhomme de neige tout ce qui a de plus corpulent, pouvant se changer en eau et projeter des pics de glace pour assassiner sans vergogne. Ajouté à cela un humour décapant à la CHUCKY et un sens de la formule, vous obtenez un psychopathe qui vous glacera le sang… un peu. Ca c’est pour le 1er épisode.
En 2000, c’est le retour de JACK FROST dans Jack Frost 2: Revenge of the Mutant Killer Snowman. Et là, on prend les mêmes et on recommence. Même période de Noël, même shérif (perturbé par ce qu’il a vécu 1 an auparavant, dans l’histoire), même ambiance débile et niaise. Sauf que l’histoire est déplacée sur une île des Caraïbes et profiter de Noël sous le soleil, c’est une très bonne idée, malheureusement les meilleures blagues sont les plus courtes. Autant JACK FROST se savourait pour son côté ringard et fou, autant ce deuxième numéro se subi. On est en plein dans le nanard mais pas culte.
JACK FROST est pendant la 1ère partie du film une carotte qui se déplace tant bien que mal (et rendre une carotte avançant sur le sable crédible c’est du challenge) et attend patiemment de sauter au cou des vacanciers. Passé l’introduction des personnages (déjà aperçu dans le premier si quelqu’un s’en souvient), on attend qu’une chose, c’est que JACK refroidisse tout ce beau monde et qu’on en parle plus. Nouveautés : JACK peut prendre des formes géométriques improbables pour tomber sur le râble de ses victimes, il enfante des petites boules de neige aussi voraces que ridiculement mal faites (en termes d’effets spéciaux, on dirait un épisode TELECHAT) et dès qu’il explose, il se change en une sorte de crème semblable à du shampoing. Effarant.
Filmé comme une vidéo de vacances par un cameraman tranquille, JACK FROST 2 est à apprécier de la façon la plus décérébrée au possible. Jamais film de tueur n’a été aussi crétin, jamais tueur n’a été aussi lourdingue et ses victimes aussi stupides. Déguster JACK FROST, c’est comme regarder « vidéos gags » ou des bêtisiers après un bon repas de fêtes : c’est l’esprit de Noël mais on est repu. Un bon nanard de Noël à ne consommer vraiment si vous tentez de regarder l’un des pires films jamais réalisé. Préférez JACK FROST 1 qui a le mérite d’installer un nouveau genre : le film d’horreur-comique de Noël. Bonnes fêtes !