LA REINE DES DAMNES est une adaptation d’un volet des « Chroniques des Vampires » d’Anne Rice, romancière favorite des amateurs de vampires (enfin les choses ont du changer depuis TWILIGHT). Succédant à peu près à ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE, LA REINES DES DAMNES reprend quelques personnages avec un casting plus série B et une ambiance supposé underground ! Si ce film se retrouve, peut-être injustement, dans la rubrique « nanard du jeudi » c’est autant pour évoquer le genre « vampiresque » que pour étudier une orientation illustrant bien le vide scénaristique, cliché, frisant le ridicule de la mise en image d’une telle mythologie.
En effet, le genre est capable du très bon, comme du pire. Les vampires ont été traités sous tellement d’angles différents, qu’il est difficile d’être intéressé ou d’assister au renouveau. Et ça n’est pas l’adaptation orientée romance qu’est TWILIGHT qui va redonner ses lettres de noblesse au mythe. Le succès de la série est plus à mettre sur le renouvellement d’un public qui n’a pas vu DRACULA de Coppola ou même la trilogie BLADE.
Dans LA REINE DES DAMNES donc, la part belle est donnée à Lestat, freluquet dépressif, las des proies faciles et des humains stupides, qui va pourtant se joindre à un groupe de métal pour devenir célèbre se faisant en s’attirant autant une vénération sans failles des jeunes femmes en fleurs, que la haine de ses pairs, n’appréciant pas du tout cette exposition (brisant une des règles vampiriques qui est de se faire discret parmi les humains et ne pas chercher à être connu de l’humanité, ce qui causerait la perte de la communauté secrète). Première incongruité du film. Ensuite, la fameuse REINE DES DAMNES (qui donne son nom au film mais fait que le traverser) va apparaître et va vouloir défoncer tous les vampires de son immense puissance et régner avec Lestat. Idée plutôt classique du méchant très fort qui veux démolir l’ordre établi et dominer voire exterminer toute la concurrence.
Pas totalement mauvais, ni même nanard, LA REINE DES DAMNES est une adaptation dont l’histoire a été réduite à la serpette ce qui à pour effet d’être qu’une succession de tableaux moitié baroques moitié métal, dont le crescendo des aventures incompréhensibles de chacune des parties reflète que les clichés douloureusement associés au film de vampires.
Tristement connu car la chanteuse Aaliyah, incarnant la frêle mais diabolique reine des vampires vomissant du pouvoir, est décédée peu de temps après le tournage, le mal nommé LA REINE DES DAMNES est un bel effort, riches de quelques idées, mais trop court pour bluffer par son fort potentiel. Mais même lorsque les vampires sont aussi arrogants que des JONAS BROTHERS, la légende demeure immortelle…