A l’occasion de la sortie cette semaine d’Arietty, revenons sur l’un des films les plus attachants du créateur des studios Ghibli. Entre merveilleux et discours profondément adulte, Le Château Ambulant fait toujours rêver.
Le Château Ambulant, c’est donc l’histoire de Sophie, victime d’un sortilège ayant fait d’elle une vieille femme, qui trouve refuge dans la maison d’un magicien. Dans cette aventure, elle va se créer une nouvelle famille et voir des choses aussi extraordinaires qu’effrayantes. Bien avant que Pixar ne le fasse avec Là-Haut, Miyazaki fait (de manière détournée) d’une personne âgée son personnage principal.
A première vue, avec les thèmes abordés, le look des monstres, … Le Château Ambulant pourrait ressembler à un best-of de Miyazaki. Mais le réalisateur va tout de même plus loin en poussant beaucoup plus certaines thématique. Ici, peu de discours écologique. Par contre la guerre prend peu à peu une place centrale dans le récit et le jeu des apparences est bien plus poussé que dans ses autres films. Ici chacun change de forme et de nom à plusieurs reprises pour faire avancer le récit. Que ce soit Sophie qui se voit vieillie mais rajeunie selon son état d’esprit, le sorcier Hauru ou même la Sorcière des Landes, chacun change.
Comme à son habitude, Hayao Miyazaki créé autour de ses personnages magiques un univers merveilleux naviguant à loisir entre steampunk et pure magie avec des figures fantastiques (les sorciers et démons) prenant toute leur place dans un monde plus réaliste et en proie à la guerre. Débordant d’imagination et d’idées géniales, le réalisateur nous plonge deux heures durant dans un univers de toute beauté,
Aussi drôle que son discours peut être grave, aussi accessible qu’il est pourtant complexe, le Château Ambulant de Myazaki a prouvé, s’il en était encore besoin pour les studos Ghibli, que l’animation traditionnelle n’est pas dépassée et surtout qu’elle recèle une part de merveille unique, donnant au film l’aspect d’un conte fantastique intemporel dont le succès, certes moindre que Chihiro qui avait bénéficié d’une communication sans précédent pour le genre, n’est pas à démentir et qui rend tout film de Miyazaki simplement culte.