Petit clin d’œil humoristique pour terminer la semaine. Je vous invite à lire un savoureux article du journal anglais The Guardian qui nous explique comment écrire… un film surréaliste!
Suivez le guide…
Le texte en question date déjà de plusieurs années mais je suis retombée dessus l’autre jour et il m’a tellement fait rire que j’ai voulu vous le faire partager. Dans cet article du très sérieux Guardian, Peter Bradshaw et Andrew Gilchrist proposent aux cinéastes dix astuces pour faire un film « surréaliste », un grand moment de rock’n roll mais un joli hommage au films de Luis Buñuel, Alain Resnais, Alfred Hitchcock et de leurs héritiers, David Lynch, Michel Gondry…
Pour faire un film surréaliste, il faut donc, selon les deux journalistes:
- faire porter aux personnages des habits de bal
- répéter à l’envie la même scène mais avec des variations « énigmatiques » dans les dialogues
- faire de brusques changements de décors au cours des scènes
- faire partager la vedette à… un coquillage
- utiliser la symbolique du globe oculaire
- insérer une séquence de rêve
- utiliser l’animation (mais « à l’ancienne ») pour certaines scènes
- mettre une « pincée » de sexe
- louer des costumes de plongée
- imprimer les tickets sur du papier de verre
Je vous invite vivement à lire ce truculent article, intitulé How to make a surrealist film.
A propos du surréalisme:
C’est sous la plume de Guillaume Apollinaire, dans une lettre à Paul Dermée, en mars 1917, qu’apparaît le terme de « surréalisme » dans son acception définitive : « Tout bien examiné, je crois en effet qu’il vaut mieux adopter surréalisme que surnaturalisme que j’avais d’abord employé. Surréalisme n’existe pas encore dans les dictionnaires, et il sera plus commode à manier que surnaturalisme déjà employé par MM. les Philosophes. »
Le surréalisme trouve son origine dans de multiples démarches artistiques de la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle, il rejoignait ainsi le « supernaturalisme » de Gérard de Nerval et des romantiques allemands, et d’une certaine façon, également, le « surnaturalisme » d’Emmanuel Swedenborg et de Charles Baudelaire ; ses « applications plastiques » s’inspirent du cubisme. Cette aventure (« une attitude inexorable de sédition et de défi ») passe par l’appropriation de la pensée du poète Arthur Rimbaud (« changer la vie »), de celle du philosophe Karl Marx (« transformer le monde ») et des recherches de Sigmund Freud. Breton fut particulièrement influencé par son essai Le rêve et son interprétation, paru en 1900. Il en a retiré la conviction du lien profond unissant le monde réel et le monde sensible des rêves. L’analogie entre le rêveur et le poète, déjà présente chez Baudelaire, est dépassée : Breton considère le surréalisme comme une recherche de l’union de ces deux concepts si souvent opposés que sont le réel et l’imaginaire, comme le montre cette phrase tirée du Premier Manifeste du Surréalisme (1924) « Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue. Les surréalistes (en particulier Salvador Dali) ont aussi été influencé par Jacques Lacan (Maurice Nadeau, Histoire du Surréalisme, Documents surréalistes, Ed. du Seuil 1958). Les travaux de Lacan auquels les surréalistes font référence sont la thèse de Jacques Lacan: « De la Psychose paranoïaque dans ses rapports avec la Personnalité, Le Français, Paris 1932″, et « Le problème du style et la conception psychiatrique des formes paranoïaques de l’expérience », dans Minotaure no 1, 1933. Source: encyclopédie Wikipedia (extrait)
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