Paul, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Simon Pegg et Nick Frost sont de retour. Après avoir fait face à des villageois anglais barrés et des zombies, voici qu’il font maintenant la rencontre d’un 3e Type : Paul.

Nick Frost et Simon Pegg, on les connait surtout pour Shawn of the Dead et Hot Fuzz avec leur pote Edgar Wright à la réalisation. Mais voilà, le succès aidant, Edgar est parti réaliser Scott Pilgrim et nos deux compères sont donc orphelins pour mettre en image leur nouvelle idée. Grâce à quelques contacts (oui, Simon Pegg a plein d’amis à Hollywood depuis qu’il a été sur Star Trek et Mission Impossible 3) ils dénichent alors le Supergrave Greg Mottola pour une étrange rencontre du 3e type.

Après les films de zombies et les buddy movies larger than life, Pegg & Frost s’attaquent donc aux histoires d’extra-terrestres avec Paul. Ils y campent deux geeks anglais partis au Comic Con de San Diego et qui vont faire un petit road trip sur les lieux cultes où on eu lieu des rencontres du 3e type (zone 51 ou roswell sont au programme). Mais rien ne va se passer comme prévu puisqu’ils vont croiser sur leur chemin un alien mal élevé du nom de Paul (avec la voix du vulgaire Seth Rogen ramené par Mottola). Vont s’en suivre maintes péripéties et traques par des agents secrets, un père fanatique religieux, …

Côté aventures et personnages déjantés, on est donc plutôt bien servis puisqu’en plus de l’extra-terrestre assez réussi et notre inséparable duo, nous avons également un Jason Bateman très drôle en agent secret imperturbable et je ne parle pas de la plus grande guest star qui se devait d’être dans le film. Forcément les gags plutôt bien écrits fusent et les références pleuvent. Si vous connaissez bien vos classiques de la SF, vous reconnaitrez facilement les clins d’œil à E.T., Rencontres du 3e type, Aliens, Star Wars et bien d’autres (il faudrait voir le film plusieurs fois pour toutes les saisir).

Mais il y a un hic, c’est que l’on ne retrouve pas pleinement l’esprit des précédents films du duo et en cela, les fans risquent d’être un peu déçus. En effet, Greg Mottola n’a pas l’inventivité, le rythme et la complicité d’Edgar Wright. Du coup, le film, même si il peut sembler plus fluide, n’a pas le charme british qu’apportent ici tant bien que mal Pegg & Frost. Il manque la folie qui leur était caractéristique et qui se retrouve ici diluée dans leur passage aux USA. Du coup les situations et l’humour sont plutôt attendu et même téléphonés, sans grandes surprises.

Paul n’est donc pas la comédie déjantée et à mourir de rire que l’on attendait mais seulement un agréable divertissement aux références geeks attendues. Si notre duo anglais est comme d’habitude au top avec un scénario bien construit et des personnages secondaires plus travaillés, il manque leur folie caractéristique.