N’en déplaise aux belles-mères, concierges, aux banquiers, pharmaciennes et poissons rouges, travailler comme scénariste revient à exercer une véritable profession.
L’information a souvent du mal à passer mais il semblerait que les temps changent. Qu’est-ce qui me donne cette impression saugrenue, chers lecteurs? Et bien figurez-vous que même le Pôle Emploi le reconnait, vidéo à l’appui!
Bon que les choses soient claires. On ne devient pas scénariste pour la gloire, la reconnaissance de ses proches ou la fortune, n’empêche qu’il existe sur notre sol plusieurs centaines de valeureux auteurs qui ont décidé de prêter leur plume au petit ou au grand écran.
Devenir scénariste, en France, c’est un peu personnifier le protagoniste d’un script: trouver une vocation, s’engager dans une longue, très longue série d’obstacles, souvent incarnés par de redoutables antagonistes (famille, amis, conjoint(e), banquier…), mais lutter pendant des années pour atteindre son objectif. Et lorsqu’on l’atteint, comment dire? Disons qu’on n’est pas sorti de l’auberge pour autant!
N’empêche que les scénaristes français se battent, via diverses sociétés d’auteurs ou leur Guilde, pour faire reconnaitre leur profession, un métier qui ne donne toujours pas, à l’heure actuelle, droit à un véritable statut, aux congés spectacle ou au chômage. Essayez de répondre, lors d’un sondage, ou d’une quelconque démarche administrative, d’un rendez-vous avec votre banquier, que vous êtes scénariste et je vous garantis que la réaction de votre interlocuteur méritera vidéo.
Signe que les temps changent (peut-être), le Pôle Emploi nous fournit une arme pédagogique qui fera bon effet face aux voisins, boulangères, ou maitresses d’école qui « ne savaient même pas que ça existe, scénariste », la classe!
Voici ce petit film promotionnel featuring mon confrère Simon Jablonka:
Merci Pôle Emploi!
Copyright©Nathalie Lenoir 2011